Performance indices janvier2017

Publié le 17 janvier 2017 – H24 Finance

« Pressenti depuis plusieurs mois, l’AMF vient de statuer sur les sous-jacents des produits structurés.

L’AMF considère maintenant que le sous-jacent d’un produit structuré compte pour 0 ou 1 – voire 2 – mécanisme(s)

Rédigé par Franck Magne de la société EAVEST, spécialiste des Produits Structurés

 

 

Principe

L’AMF tient compte désormais du sous-jacent pour réaliser son analyse sur la complexité.

Tous les indices ont été revus et un nombre de mécanisme a été attribué à chacun.

Le CAC 40 et l’Euro Stoxx 50 compte maintenant pour 0 mécanisme.

Le Euro iStoxx EWC 50 de SG ou le CAC Large 60 EWER de Natixis comptent pour 1 mécanisme.

 

Le cas des indices ayant écopé de 2 mécanismes

La grosse surprise dans les attributions de mécanisme vient de l’Euro Stoxx Select Dividend 30.

Jusqu’à présent considéré comme un indice de « marché », l’AMF le crédite de maintenant de 2 mécanismes (d’autres indices ont également été crédités de 2 mécanismes).

Cela signifie qu’il ne sera plus possible de choisir cet indice comme sous-jacent d’un produit structuré souhaitant faire Appel Public à l’Epargne.

En effet, pour pouvoir faire appel public à l’épargne, un produit structuré ne doit pas dépasser 3 mécanismes.

Avec déjà 2 mécanismes liés à l’indice, il ne sera pas possible d’ajouter le mécanisme de rappel anticipé avec un coupon + le mécanisme de protection en capital conditionnelle.

 

Impact pour les produits structurés à référencer en assurance-vie

  • Si l’assureur exige des produits qu’ils fassent Appel Public à l’Epargne, alors les produits ne doivent pas dépasser 3 mécanismes.

Grace – ou plutôt à cause – de cette règle, les PHOENIX avec effet mémoire avaient déjà disparu de ces plateformes assurances depuis 2 ans.

Maintenant, ce sont les indices représentant 2 mécanismes qui vont disparaitre des produits référencés dans les contrats de ces assureurs.

  • Si l’assureur n’exige pas d’Appel Public à l’Epargne, il lui appartiendra cependant de décider ou non s’il souhaite tenir compte des 3 mécanismes pour référencer de nouveaux produits.

 

Impact pour les produits structurés placés en compte titres

A priori aucun impact.

 

Quelques remarques

  • Il est intéressant de noter que l’AMF a réagi assez vite à l’émergence des nouveaux indices de banque en attribuant des mécanismes au sous-jacent.
  • Quid d’un produit structuré sur une action ? Faut-il attribuer 1 mécanisme à une action peu volatile et 2 mécanismes à 1 action volatile ? Ou est-ce que toutes les actions se verront attribuer 1 mécanisme ? Si c’est le cas, faut-il conclure que n’importe quelle action est moins risquée / plus transparente qu’un indice ayant écopé de 2 mécanismes (comme l’Euro Stoxx Select Dividend 30) ?
  • La mise en place d’une comptabilisation des mécanismes d’un produit structuré pour faire Appel Public à l’Epargne avait déjà posé déjà la question de l’égalité de traitement avec le monde de l’Asset Management. Mais cette nouvelle étape vient renforcer le sentiment. Est-ce que la gestion d’un fonds et les stratégies mises en place à l’intérieur sont plus transparentes que le contrat d’un produit structuré ou sa composition ? Nous ne le pensons pas. Est-ce qu’un fonds ne proposant que le talent de son gérant pour préserver le capital investi est moins risqué qu’un produit structuré proposant une protection en capital contractuelle sur 50% sur un indice type CAC 40 ? Nous ne le pensons toujours pas. »

 

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performance-indices-decembre2016

Bonjour,

Parce qu’un graphique vaut mieux que de longs discours…

90% des produits structurés en France fonctionnent avec un remboursement en cas de stabilité ou de hausse de leur sous-jacent par rapport à un point de référence.

  • Nous avons donc comparé l’évolution de l’Euro Stoxx 50 en 2015 et en 2016 sur une échelle du temps en jours.

 

Cette mise en forme permet alors de conclure :

  • Peu de produits structurés sur Euro Stoxx 50 lancés en 2015 ont été remboursés en 2016 (CAC 40 idem)
  • Pour les produits à effet mémoire, le coupon 2016 est mis en mémoire pour une observation en 2017
  • Si l’Euro Stoxx 50 reste sur les niveaux de fin décembre, tous les produits lancés en 2016 seront rappelés en 2017 (et certains en 2015)
  • Les produits lancés en décembre 2015 et remboursés en décembre 2016 surperforment leur indice de référence et nombreux fonds actions

 

L’observation de ce graph pousse à considérer les mécanismes suivants pour tout nouveau produit

  • Un rappel à 95% voire 90% du Niveau Initial

et / ou

  • Un rappel quotidien voire mensuel à partir de 3 mois / 6 mois ou 1 an

 

Lorsque les conditions l’ont permis en 2016, nous avons conseillé nos clients de réduire le niveau du Coupon (quelle utilité d’un 7n00% vs un fonds euro qui devrait passer sous les 2,00% ?) ou la Protection en Capital pour maximiser la probabilité de remboursement anticipé.

 

2017 ?

L’année devrait être encore « intéressante ».

Interrogez-nous !

 

EAVEST

Questions posées à Virginie DANON, responsable des ventes Wealth Management France, chez Société Générale Corporate and Investment Banking, sur l’indice Euro iStoxx® EWC 50.

EAVEST : Virginie, pourquoi avoir choisi un nouvel indice ?

Virginie DANON : « Au sein du département Marchés de Capitaux (MARK) de la Société Générale CIB, nous travaillons au quotidien à proposer à nos partenaires des solutions d’investissement innovantes et différentientes.

L’indice Euro iStoxx® EWC 50, créé par STOXX Limited, permet d’améliorer significativement le niveau de protection offert aux investisseurs et de bénéficier d’un rendement plus élevé comparé à une indexation à l’indice Euro Stoxx 50®.

Il est composé des 50 capitalisations boursières les plus représentatives parmi les sociétés cotées sur 12 places boursières de la zone Euro (dont la France, l’Allemagne et le Luxembourg). Ces 50 valeurs sont sélectionnées en fonction de leur capitalisation boursière, mais aussi du nombre de titres disponibles sur le marché.

Sa méthodologie permet de remédier à deux caractéristiques de l’indice Euro Stoxx 50®. D’une part, la concentration importante de l’indice sur les plus grosses capitalisations : à titre d’exemple, 4 sociétés seulement, classées par capitalisation boursière, représentent près de 18% de l’indice Euro Stoxx 50® aujourd’hui. De l’autre côté, le risque de « trend following » : la pondération par capitalisation boursière oblige à surpondérer les actions qui ont beaucoup performé et à sous-pondérer les actions qui ont bien moins performé, c’est-à-dire à surpondérer de façon systématique les actions les plus chères. Equipondérer les composants de l’indice permet de palier aux risques liés à la pondération par capitalisation boursière.

L’indice a été créé par STOXX Limited dont la cotation est calculée, tenue à jour et publiée par le sponsor de l’indice. Par ailleurs, une page dédiée à Euro iStoxx® EWC 50 est disponible sur le site Boursorama. »

 

EAVEST : Comment fonctionne l’indice ?

Virginie DANON : « L’indice est équipondéré et est composé des 50 actions de l’indice Euro Stoxx 50®, indice de référence de la zone Euro.

Contrairement à l’indice Euro Stoxx 50® dont les composants sont pondérés principalement sur la base de leur capitalisation boursière, l’indice Euro iStoxx® EWC 50 pondère de façon équivalente l’ensemble de ses constituants. Ainsi, chaque action représente 2% du poids global de l’indice à chaque date de rebalancement. Sa composition est revue trimestriellement, sur la base des mêmes critères que ceux valant pour l’indice Euro Stoxx 50®.

L’indice Euro iStoxx® EWC 50 est calculé en réinvestissant les dividendes détachés par les actions qui le composent et en retranchant un prélèvement forfaitaire et constant de 50 points d’indice par an. Un niveau de dividende fixe de 50 points d’indice pour un cours de l’indice Euro iStoxx® EWC 50 à 1 000 points est équivalent pour l’indice Euro Stoxx 50® à un dividende fixe de 156,15 points (pour un cours de l’indice Euro Stoxx 50® à 3123,12 points, à la date de lancement de l’indice Euro iStoxx® EWC 50 au 19 novembre 2014). Pour information, le niveau de dividendes bruts distribués par l’indice Euro Stoxx 50® est en moyenne de 123,47 points par an depuis 2006 ».

 

EAVEST : Avantages / inconvénients de l’indice ?

Virginie DANON : « L’indice Euro iStoxx® EWC 50 offre une indexation à un panier d’actions connu des investisseurs et représentatif de la zone Euro. Il remédie aux problématiques liées à la capitalisation boursière grâce à son équipondération.

Par ailleurs, il offre une amélioration significative du niveau de protection et/ou du rendement offert contrairement aux structures indexées à l’indice l’Euro Stoxx 50® devenue trop coûteuses.

Si les dividendes distribués sont supérieurs (respectivement inférieurs) au niveau de prélèvement forfaitaire, la performance de l’indice en sera améliorée (respectivement pénalisée) par rapport à un indice dividendes non réinvestis classique. »

 

Pour suivre les performances mensuelles, annuelles, Year to Date du Euro iStoxx® EWC 50, cliquez ici !

 

Et retrouvez ici les produits lancés sur le Euro iStoxx® EWC 50 dans notre base produits unique en France

performance-indices-novembre2016-2

Questions posées à Christophe HILAIRE, responsable des ventes Wealth Management France, sur le marché des Dérivés Actions, chez Natixis sur le CAC Large 60 EWER.

 

EAVEST : Christophe, pourquoi avoir utilisé un nouvel indice ?

Christophe Hilaire : « Nous cherchons constamment à améliorer nos solutions d’investissement.

En utilisant l’indice CAC Large 60 EWER d’Euronext, Natixis arrive à proposer de meilleurs produits offrant plus de rendement et/ou plus de protection.

L’indice CAC Large 60 EWER est un indice du marché de la gamme CAC d’Euronext, comme le célèbre CAC 40.

Il donne accès à l’antichambre du CAC40, les composants de l’indice CAC Next 20, qui sont les 20 plus grosses actions françaises après celles du CAC40.

C’est une nouveauté d’avoir accès à ces actions, qui ont très bien performées historiquement.

On retrouve facilement le cours de l’indice CAC Large 60 EWER sur internet. »

 

EAVEST : Comment fonctionne l’indice ?

Christophe Hilaire : « L’indice CAC Large 60 EWER est composé des 60 plus grosses actions françaises. Ces composants sont à tout moment les composants de l’indice CAC40, les 40 plus grosses actions françaises, et ceux de l’indice CAC Next 20, les 20 suivantes. Avec 60 actions, le risque est bien réparti.

En plus l’indice est équipondéré, car aucune action n’est privilégiée plutôt qu’une autre en fonction de sa taille. C’est un vrai plus. Un point important à retenir concerne le traitement des dividendes. Euronext ajoute tous les dividendes nets, c’est à dire versés au fil de l’eau, puis soustrait 5% par an sur une base quotidienne.

Le fait d’avoir ce montant constant, niveau médian des dividendes constatés au cours des 10 dernières années, permet d’éliminer l’incertitude liée à l’estimation des dividendes futurs, et donc de maintenir la qualité des rendements offerts dans les produits financiers. »

 

EAVEST : Avantages / inconvénients de l’indice ?

Christophe Hilaire :

« Avantages :

L’indice CAC Large 60 EWER  est un indice CAC, sur les 60 meilleurs valeurs françaises. Il est donc facilement appréhendable.

La performance de l’indice bénéficie de la surperformance historique des 20 plus grosses actions françaises, derrière celles du CAC40.

L’indice est bien diversifié car chaque action a le même poids dans le calcul de l’indice.

L’indice permet d’obtenir de meilleures conditions pour les produits d’investissement.

On retrouve sa valeur facilement sur internet.

Inconvénients :

L’indice CAC Large 60 EWER est relativement moins sensible à l’évolution du pétrole ou du secteur bancaire que l’indice CAC 40. L’indice peut donc moins monter que le CAC 40 si ces secteurs ont le vent en poupe.

Un prélèvement constant de 5% par an est appliqué, ce qui n’est pas le cas pour le CAC40 qui retire tous les dividendes versés par les valeurs composant l’indice.

L’utilisation de cet indice a moins de 3 ans. Il doit confirmer sa place de leader nouvellement acquise sur le marché français. »

 

Pour suivre les performances mensuelles, annuelles, Year to Date du CAC Large 60 EWER, cliquez ici !

 

Et retrouvez ici les produits lancés sur le CAC Large 60 EWER dans notre base produits unique en France

 

performance-indices-octobre2016

Article de Frédéric Lorenzini – N3D – 18 octobre 2016

« En ce qui concerne la « compréhension des produits », il apparait que seulement 18% des personnes interrogées comprennent « bien » le fonctionnement d’un produit structuré. Il s’agit en effet de produit complexe dont le mécanisme interne s’avère difficile à restituer au client profane.

Pour autant, ces produits sont plébiscités par les professionnels de la gestion de patrimoine dans la mesure où ils répondent (si tant est que l’indice sous-jacent se comporte conformément aux attentes) au 2èmecritère déterminant dans le choix d’un investissement : la recherche de rendement.

Ce dernier point n’est pas sans nous rappeler les mots de Franck Magne, fondateur d’Eavest, qui plaide pour des structurés plus transparents et mieux expliqués. »

 

Oui !!

Les produits structurés – bien construits – répondent effectivement aux attentes des épargnants français : liquidité, transparence et rendement.

EAVEST vous accompagne, contactez-nous !

 

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performance-indices-septembre2016

performance-indices-aout2016

Article de Frédéric Lorenzini – N3D – 25 août 2016

« Eté studieux pour Franck Magne, le fondateur de EAVEST qui propose des produits structurés sur mesure : il a profité de la trêve estivale pour poursuivre son travail de collecte avec ses équipes. Il dispose aujourd’hui d’une base documentaire qui répertorie quelque 560 produits structurés.

« Il doit nous manquer environ 150 produits, mais on a en base l’essentiel soit environ 75% de ce qui a été mis sur le marché depuis 2001 à destination des CGP et des banquiers privés » explique le promoteur du projet.

Résultat : on accède d’un clique de souris à la liste des documents, que l’on peut filtrer par émetteur, sous-jacent, nom de produit ou code ISIN. On trouve Prospectus et le cas échéant notice commerciale, mais surtout un document de synthèse appelé « Fease » qui dessine de manière schématique sur 2 pages la morphologie du produit.

Franck Magne n’entend pas en rester là. Lorsque le travail de collecte sera achevé, une version 2 de sa base documentaire avec alerte pour les produits arrivant à échéance, rappel, etc sera mise en service.

Parallèlement à la base documentaire, Eavest travaille à une méthodologie visant à classer les produits structurés en termes de lisibilité. Une sorte de label fondé sur 3 critères de qualité : le sous-jacent, la complexité et le degré de protection du capital.

Plus de lisibilité sur les structurés ? Voilà une initiative qui tombe à point nommé 3 mois seulement après une décision retenant la responsabilité professionnelle d’un CGP. Ce dernier avait vendu un produit structuré à un client ayant subi d’importantes pertes en capital…

(cf notre article Produit structuré et responsabilité professionnelle). »

Frédéric Lorenzini

 

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performance-indices-juillet2016

Publié le 11 Juillet 2016 – H24FINANCE

« Franck Magne, spécialiste des produits structurés depuis de nombreuses années pour un grand groupe bancaire, est aujourd’hui à la tête d’Eavest, cabinet de conseil indépendant spécialisé dans la construction, le suivi et l’analyse de produits structurés

 

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Mail envoyé par Franck Magne à ses partenaires :

 

Commentaires sur les produits structurés, le référencement en assurance-vie et les récents articles de presse…

Suite aux différents articles de presse relayant – mal – la décision de la Cour d’Appel de Paris du 21 juin, vous trouverez ci-dessous nos commentaires et explications.

En espérant que cela éclaire votre analyse sur la situation.

« Fin des produits structurés dans l’assurance-vie ! » a récemment titré un journaliste suite à la décision de Cour d’Appel de Paris du 21 juin.

Ah ? Quels produits structurés ? Sous quel format ? Dans quelle assurance-vie ?

Le journaliste fait le jeu de l’avocat qui fait le jeu du sensationnel pour vendre.

Il semblerait que l’avocat attaquant GENERALI pour le compte d’un épargnant a bien orchestré sa communication suite à une décision de la Cour d’Appel de Paris du 21 juin.

Ses déclarations viennent attiser un sujet récurrent concernant les produits structurés.

 

  • Quelle est la décision de la cour d’appel du 21 juin ?

L’assureur GENERALI a été condamné à rembourser à un souscripteur les pertes de son contrat d’assurance-vie liées à un investissement sur un produit structuré entre 2006 et 2012.

La formule du produit structuré n’est pas en question.

Il a respecté à la lettre le fonctionnement qui était décrit dans son prospectus et dans la brochure commerciale.

Non, l’avocat de l’épargnant a attaqué GENERALI sur un vice de forme.

Le « format » du produit structuré ne correspondrait pas à ce qu’autorise le code général des assurances comme actif éligible à un contrat d’assurance-vie.

Ce format qu’a validé toutes les banques émettrices de produit structuré dans le monde, ce format qui a été validé par toutes les compagnies d’assurance-vie françaises et luxembourgeoise, ce format bien connu de l’AMF et de l’ACPR.

Aujourd’hui, 90% des produits structurés lancés sur le marché français ont un format EMTN.

 

  • Mais qu’est-ce qu’un EMTN ?

C’est un acronyme anglais pour Euro Medium Term Note, donc un Titre de Créance en EURO présentant une maturité moyen terme.

Ce Titre de Créance est donc assimilé à un produit de dette émis par un établissement bancaire.

Le pendant français des EMTNs est le BMTN ou Bon à Moyen Terme Négociable.

 

  • Différencier le contenu et le contenant !

Le nom « produits structurés » ne désigne pas le format du produit mais plutôt son contenu.

En effet, un produit structuré peut avoir plusieurs formats de contenant.

Il peut être commercialisé sous un format FCP (Fond Commun de Placement).

Grace à cette enveloppe fonds, il pourra être dans certaines versions éligible au PEA.

Aujourd’hui, seuls les réseaux bancaires français lancent leurs produit structurés sous un format fonds.

En 2016, et depuis plus de 10 ans, les produits structurés sont maintenant émis en format EMTN sur tous les marchés.

Les institutionnels, les banques privées, les asset managers : tous les acteurs financiers utilisent ce format d’émission.

Et il est utilisé en Europe, en Asie et aux Etats-Unis.

Pourquoi ? Il est souple.

Une banque peut construire, émettre et mettre sur le marché à disposition de ses clients un EMTN en 15 jours.

Il est encadré, réglementé et protège l’investisseur.

Les banques ont rédigé des programmes d’émission d’EMTNs et ont demandé aux régulateurs de le valider pour obtenir dans certain cas un passeport européen.

Dans 90% des cas, l’entité de la banque qui émet cet EMTN fait partie de l’Espace Economique Européen.

Le porteur d’EMTN est un créancier obligataire senior sur la banque émettrice.

Il est protégé au même titre que n’importe quel acheteur d’obligation corporate.

L’EMTN peut donc être assimilé à une obligation négociée de gré à gré, à conditions de remboursement et durée de vie variables.

 

  • Placement Privé ou Appel Public à l’Epargne

L’EMTN, comme l’obligation, peut être émis en Placement Privé ou faire l’objet d’un Appel Public à l’Epargne en France ou à l’étranger.

Contrairement à ce qui vient récemment d’être écrit dans un grand quotidien français, même s’ils ont cotés à Luxembourg, les EMTNs peuvent être « encadrés » par l’Autorité des Marchés Financiers.

Pour exemple, tous les produits structurés émis en format EMTN et référencés chez AXA Thema font l’objet d’un Appel Public à l’Epargne.

 

  • Pourquoi parler de « complexe » ?

Il est souvent fait référence au terme « complexe » dans la presse lorsqu’il s’agit de produits structurés.

Le terme n’est pas choisi au hasard.

L’AMF a qualifié les produits structurés de « produits complexes ».

Mais depuis 2008, si le produit structuré contient moins de 3 mécanismes, il pourra faire l’objet d’un Appel Public à l’Epargne visé par l’AMF.

Contrairement à certaines déclarations relayées par la presse, les produits structurés sont de moins en moins complexes.

Déjà, de quels produits structurés parlent-ils ? De quelle famille de produit structuré ? De quel produit structuré en particulier ?

Enfin, il s’agirait d’être cohérent.

Si un simple Autocall sur Euro Stoxx 50 est complexe, que penser de certains fonds dits patrimoniaux ou à risque dit modéré très largement souscrits par les clients patrimoniaux français et qui jouent les devises émergentes ou mettent en place des stratégies optionnelles multi dimensionnelles ?

Qui caractériserait ces fonds de « complexe » ?

 

  • Le risque et les produits structurés

Après le caractère « complexe », le risque.

Alors quel risque pour un produit structuré ?

Il est utile de préciser que la gestion du risque est au cœur de la construction d’un produit structuré.

Le mécanisme de protection en capital en cas de baisse de l’indice de référence est pour nous le principal avantage d’un produit structuré.

Aujourd’hui, aucun autre actif financier ne permet contractuellement de protéger le capital investi en cas de baisse des marchés.

Les OPCVMs ne peuvent que promettre d’essayer de protéger le capital, ils ont une obligation de moyen pas de résultats.

Enfin, les produits structurés bien construits permettent de diviser par 3 la volatilité de leur indice de référence.

Ainsi, dans des conditions normales de marché, un produit structuré type Autocall sur l’Euro Stoxx 50 ne baissera que de 0,30% lorsque l’Euro Stoxx 50 baissera de 1,00%.

Ainsi n’est pas risqué celui que l’on croit.

 

  • Ne pas faire l’amalgame

Revenons sur le produit en cause dans la décision de la Cour d’Appel du 21 juin.

« Optimiz Presto 2 » a été commercialisé en 2006.

Il fait partie des produits commercialisés avant la crise de 2008 et par conséquent avant le durcissement de ton de l’AMF et de l’ACPR.

Parce que la crise de 2008 a bien créé un avant et un après dans la distribution de produits structurés en France.

A partir de 2008, l’AMF et l’ACPR ont exigé plus de transparence et de simplicité pour les produits structurés.

Aujourd’hui, un produit qui présenterait les mécanismes de « Optimiz Presto 2 » ne pourrait plus faire l’objet d’un Appel Public à l’Epargne et ne serait plus référencé dans un contrat d’assurance-vie français.

Un seul sous-jacent, 3 mécanismes de fonctionnement, des protections en capital très fortes sont les points communs de 90% de produits structurés commercialisés en France.

Egalement, les assureurs ont exigé des banques émettrices un engagement à fournir une liquidité sur les produits référencés dans leur contrat d’assurance-vie et ce quel que soit l’environnement de marchés.

Cet engagement, matérialisé par une « Lettre de Liquidité », est toujours présent, enrichi et précisé.

 

  • Poids des produits structurés dans un portefeuille client en France

Même si le poids des produits structurés a tendance à augmenter ces dernières années avec la baisse du fonds euro et une augmentation de la volatilité du marché action, seulement 10% des actifs financiers chez les CGPs ou Banques Privées sont investis en produits structurés.

Et non 40% comme l’affirme un cabinet de conseil dans la presse ces derniers jours.

Oui, les assureurs encouragent les clients à sortir du fonds euro mais il est faux de dire qu’ils présentent les produits structurés comme une alternative au fonds euro.

Ce discours a probablement été tenu par certains dans les années 2000 mais le régulateur a tellement communiqué depuis devant les banques et les assureurs que ce discours a disparu.

S’il était nécessaire de le rajouter, les avenants rédigés par les compagnies d’assurance-vie qu’un épargnant remplit pour souscrire à un produit structuré comporte un nouvel espace.

L’épargnant doit recopier dans cet espace un texte qui précise que l’intégralité de son capital peut être perdu en cas de très forte baisse des marchés.

Après cette précaution prise au moment de la souscription, comment un assureur pourrait proposer un produit structuré comme une alternative à du fonds euro ?

 

  • Des produits « extrêmement lucratifs » pour les banques et les assureurs ?

Oui ! Avant !

Aujourd’hui, une salle de marché gagne entre 0,20% et 1,00% sur le nominal émis d’un produit structuré.

Cette rémunération est bien entendu prise au départ du produit structuré.

Si le produit dure 10 ans, la banque aura gagné au maximum 0,10% par an.

Nous sommes bien loin des frais de gestion annuels de certains OPCVMs.

Pourquoi ? La standardisation des profils des produits structurés et la généralisation des indices actions comme sous-jacent ont très sensiblement tiré les marges vers le bas depuis 2008.

Egalement, de nouveaux acteurs entrants tel que Credit Suisse en 2009 sont venus challenger les acteurs historiques tels que SG ou BNP.

Un assureur qui référence un nouveau produit structuré dans ses contrats gagnera au mieux 0,50% lors de la mise en place du produit.

Puis 0,30% maximum tous les ans.

 

  • Conclusion

Nul doute que les banques et les assureurs vont réagir à la décision de la Cour d’Appel.

Déjà AXA a annoncé suspendre le référencement de nouveaux produits structurés pour prendre le temps de voir comment intégrer cette décision de justice.

Nous pensons qu’une réponse pragmatique devrait être apportée pour continuer de proposer des produits structurés aux épargnants français dans l’assurance-vie.

En effet, comme les actions, les obligations ou les OPCVMs, le produit – bien – structuré a toute sa place dans une allocation d’actifs équilibrée.

 

Franck Magne, Founding Partner d’Eavest »

 

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Interview de Franck Magne par Frédéric Lorenzini – Publié le 24 juin 2016

 

« Fondateur d’EAVEST, concepteur de produits structurés, Franck Magne plaide pour des structurés plus transparents. Et mieux expliqués.

 

Les produits structurés ont parfois une réputation un peu sulfureuse, comment cela s’explique-t-il ?

Je ne sais pas si les produits structurés sentent le souffre, je dirais que certains produits ont affiché des performances décevantes et d’autres n’ont peut-être pas été correctement commercialisés. Mais quel actif financier n’a pas subi ces 2 constats ?

Je pense que l’industrie des produits structurés en France n’a pas fait autant d’efforts d’explication et de simplification que l’industrie de l’Asset Management.

 

Quelles sont les principaux points à prendre en considération lorsqu’on s’intéresse à un produit structuré ?

Le 1er point à prendre en considération est lié à l’émetteur du produit. Le raisonnement est le même que pour une obligation : le porteur d’obligation comme le porteur de produit structuré n’a pas envie que l’émetteur fasse faillite et qu’il n’honore pas son contrat de performance.

Le 2nd point est lié au contrat de performance du produit : quel sous-jacent du produit choisir ? Quelle profondeur de protection en capital ? Quelle fréquence de rappel ?

Nous pensons qu’un produit structuré bien construit est le meilleur produit financier pour l’investisseur particulier français. En effet, l’investisseur français souhaite prendre le moins de risque possible sur ses investissements mais peut se satisfaire de performance à 1 chiffre.

Dans l’environnement actuel, les produits structurés sont des valeurs refuges.

 

Pourquoi autant de produits sur base d’Euro Stoxx 50 ?

L’Euro Stoxx 50 est maintenant l’indice de référence pour qui veut investir sur les actions européennes. En outre, les caractéristiques de l’indice Euro Stoxx 50 permettent d’optimiser les structures type Autocall ou Phoenix. En effet, ces structures tirent parti de son taux de dividendes élevé et de sa volatilité.

Ainsi, choisir l’Euro Stoxx 50 dans un produit structuré permet d’avoir des protections en capital plus fortes ou des coupons plus élevés qu’avec un indice comme le CAC 40 par exemple.

 

Un mauvais structuré, c’est quoi ?

Un mauvais structuré est un structuré mal expliqué : il n’y a pas de produit structuré qui ne tient pas ses promesses, il y a des produits structurés qui ne sont pas bien expliqués et par conséquent pas en ligne avec les attentes d’un investisseur. »

 

Frédéric Lorenzini

 

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INVESTISSEMENT CONSEILS – JUIN 2016

« Dirigé par Franck Magne, EAVEST, cabinet de conseil spécialisé dans l’accompagnement et la conception de produits structurés dédiés, propose désormais sur son site internet, www.eavest.com (compatible aux formats tablette et smartphone), de retrouver plus de 350 produits structurés lancés sur le marché français depuis 2004.

Une recherche multi critères permet de retrouver les documentations commerciales et juridiques des produits de campagne distribués par le passé. Et cette base de données est en libre d’accès.  « Par ce biais, notre volonté est de démocratiser la classe d’actifs en proposant à nos clients, cabinets de CGP et banques privés voire les inspecteurs de compagnies d’assurance-vie, des outils leur permettant de mieux commercialiser et suivre les solutions qu’ils ont distribué. » Afin de faciliter les échanges, EAVEST a créé un nouveau document, la Fease, qui vient s’ajouter à la Term Sheet et à la documentation marketing.

Cette Fease reprend de façon visuelle les caractéristiques les principales caractéristiques du produit sur deux pages, avec le même format quel que soit l’émetteur pour simplifier les comparaisons.

Toutefois, ce n’est que la première étape du développement du site.

En septembre, le site permettra de se constituer un portefeuille de produits pour faciliter leur suivi accompagné d’alerte et d’outils de reporting.

Un outil de comparaison des solutions accessibles à un instant T va être mis en place. « Cela n’a jamais été proposé, remarque Franck Magne qui a récemment recruté Olivier Cohen comme responsable relations partenaires (ancien de Natixis, Exane, Commerzbank ou HSBC et qui dispose de plus de 20 années d’expérience dans la structuration et de vente de solutions financières). Début 2017, nous devrions aller plus loin en permettant de back-tester des produits structurés.

Quand on observe les résultats de ces simulations, le couple rendement/risque des produits est réellement attractif pour les investisseurs ! Enfin, des lettres de mission pour les CGP devraient prochainement être modélisées afin de sécuriser le conseiller dans son rôle de conseil lors d’arbitrages d’OPCVM ou du fonds en euros vers des produits structurés.»

 

INVESTISSEMENT CONSEILS – OCTOBRE 2015

Intervention de Franck Magne dans le dossier « Ces produits structurés qui sécurisent les portefeuilles »

« Le marché français reste un marché très obligataire où la recherche du rendement via les produits à coupon domine, contrairement au marché allemand, par exemple », assure Franck Magne.

 

 

INVESTANCE PARTNERS – The Year Ahead 2014 – Publié le 05 septembre 2014

Interview de Franck Magne

« Les Banques de Financement et d’Investissement sont au centre de l’actualité depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008. La conception et la distribution de produits structurés comptent parmi les activités les plus touchées par la crise : elles ont dû se réinventer.
Nous avons choisi d’interroger Franck Magne, associé fondateur de Eavest, cabinet de conseil en produits structurés, sur l’état du marché des produits structurés, ainsi que sur les évolutions en cours.

 

Comment décririez-vous l’évolution du marché des produits structurés depuis le déclenchement de la crise financière en 2008 ?
Il est possible de parler d’un « retour aux fondamentaux ».
Avant crise, la gamme des produits structurés se caractérisait par sa diversité et sa complexité. La crise a profondément restructuré le marché, qui n’a repris de l’ampleur qu’en 2010. Les acteurs du marché priorisaient alors des produits simples associés à des volumes réduits. Aujourd’hui, on retrouve à nouveau une grande diversité en termes de produits, pour des volumes encore limités par rapport à la situation d’avant crise. La logique commerciale à l’oeuvre repose désormais essentiellement sur des produits personnalisés ou « sur mesure », permettant de répondre aux besoins de la clientèle.

 

Peut-on considérer que la demande de produits structurés a repris de façon durable ?
Selon le site spécialisé Structuredretailproducts.com, le volume global des produits structurés sur le marché européen s’élève à 711 milliards d’euros à fin octobre 2013, contre 757 milliards pour l’année 2012 et 794 milliards pour l’année 2009. L’année 2013 devrait donc s’achever par une croissance en termes de volumes par rapport à 2012, mais il est toujours difficile d’estimer les volumes réalisés hors bourse par les différents intervenants sur ce marché.
Le niveau historiquement bas des taux d’intérêts crée des conditions favorables à la vente de produits structurés d’optimisation du rendement. Les émetteurs ont ainsi constaté une forte demande au deuxième et au troisième trimestre pour des notes structurées pariant sur deux actifs distincts comme les taux d’intérêts et les actions. Ces notes ont rencontré un vrai intérêt de la part des investisseurs parce qu’elles permettent de proposer des rendements plus élevés que si elles n’étaient indexées que sur un seul actif.

 

L’Association Suisse des Produits Structurés avait prévu que la part des produits structurés atteindrait 10% des portefeuilles clients. Qu’en est-il réellement ?
La proportion réelle est plus proche de 5%, ce qui est faible si l’on considère les avantages apportés par ces produits à leurs détenteurs. Dans un environnement boursier favorable, il serait tout à fait envisageable d’atteindre la barre des 10% mais il demeure encore difficile à ce jour de pronostiquer une date pour que ce niveau soit atteint. En contexte favorable, l’acheteur de produits structurés atteint rapidement ses objectifs de rendement. Cela l’incite, par conséquent, à acquérir d’autres produits du même type. De manière générale, il est possible de dire que les produits structurés sont à même de générer des rendements supérieurs à ceux des autres classes d’actifs. Ainsi, sur les deux dernières années, les investisseurs ont souvent perdu de l’argent avec des actions, mais en ont moins perdu avec les produits structurés.

 

La crise a-t-elle modifié la façon dont les produits structurés sont commercialisés ?
Dans plusieurs pays européens (Belgique, France, Danemark), les autorités de régulation ont tenté de limiter le niveau de complexité « tolérable » des produits structurés et d’en augmenter la transparence. Accusés pendant la crise d’être opaques et trop complexes, ils font désormais l’objet de toutes les attentions de la Commission Européenne. Cette dernière demande désormais aux différents acteurs du marché d’afficher clairement les caractéristiques des produits qu’ils distribuent et les risques associés, dans une logique d’information et de protection des clients.

 

Les clients sont-ils mieux protégés aujourd’hui qu’en 2008 ?

Oui et ils sont mieux informés. Les émetteurs ont fait des efforts considérables afin d’éduquer les investisseurs et présenter les produits structurés dans un langage simple. On constate une amélioration notable des supports marketing : les produits structurés y sont désormais décrits de façon concise, simple et transparente.

 

Certains acteurs bancaires se sont retirés de ce marché. Est-ce dû aux changements réglementaires ou bien à des décisions d’ordre stratégique ?

Il s’agit certainement d’une combinaison de ces deux raisons. La Directive « Prospectus » a ainsi contraint certains fournisseurs sans modèle économique réellement « scalable » à cesser leurs activités.
La crise de liquidité et la crise de la dette souveraine en zone euro ont eu des conséquences variables pour les banques présentes sur le marché des produits structurés. Certaines ont continué à investir dans leurs infrastructures tandis que d’autres ont décidé d’arrêter cette activité (comme par exemple le Crédit Agricole, Royal Bank of Scotland, Rabobank ou encore Macquarie Group).
Ces activités sont fortement consommatrices de capital. Il faut noter que le retour sur capital dépend d’une combinaison de facteurs : taux de pénétration sur le marché, valeur ajoutée apportée et qualité de la relation client. La situation est rapidement devenue intenable pour nombre d’acteurs.
Les banques qui restent sur le marché des produits structurés sont contraintes d’optimiser leurs coûts et d’améliorer leurs infrastructures pour répondre à la hausse des dépenses liées aux changements réglementaires.
La consolidation du secteur en cours est créatrice d’opportunités pour les acteurs existants mais la taille nécessaire pour être rentable devient de plus en plus importante.

 

Quels sont les principaux défis auxquels est confrontée l’industrie des produits structurés ?
La réforme réglementaire constitue clairement le plus grand défi auquel sont confrontés les banques et les promoteurs de produits structurés. L’environnement de marché difficile en est un autre. Une faible volatilité, des taux bas ainsi que des corrélations minimes rendent difficile la mise en place de produits structurés intéressants. Restaurer ou conforter la confiance des clients constitue un autre défi pour le secteur des produits structurés. De nombreux efforts restent encore nécessaires, même si le secteur a beaucoup investi en termes de pédagogie client.

 

Quelles sont les réponses des Banques de Financement et d’Investissement à ces défis ?
Chaque banque a développé ou est sur le point de développer sa propre plateforme internet dédiée aux produits structurés. Ces outils jouent un rôle majeur en matière d’intensification de la concurrence et d’érosion des marges des émetteurs. La vitesse avec laquelle s’effectue la formation des prix est considérablement plus élevée que par le passé et se double d’une transparence renforcée. L’automatisation des produits (production, conception, commercialisation) constitue un atout majeur pour le secteur. Auparavant, les processus étaient essentiellement manuels, depuis les « termsheets » jusqu’aux documents commerciaux, de la construction des produits jusqu’à leur comptabilisation.
Avec de telles plateformes, il est désormais possible de créer des produits pour 50 K EUR et de les gérer en mode « Straight Through Processing » (STP). Le gain en matière d’efficacité est évident. Les acteurs du secteur devraient donc, à l’avenir, poursuivre leurs investissements dans ces plateformes, même si le besoin de produits non standardisés constitue une limite à l’automatisation totale et généralisée des processus. Il est à noter qu’aucune plateforme n’offre pour l’instant d’accès direct aux clients privés. Il est toutefois possible qu’un gérant de fortune ait accès au système, mais pas le client final. En matière d’ouverture, certaines banques, quant à elles, sont allées plus loin en développant des offres B2B articulées autour de leur plateforme.
Celle-ci est mise à disposition auprès d’autres banques afin qu’elles puissent réaliser, notamment, des opérations de trading.

 

Peut-on s’attendre à l’avenir à ce que chacun des émetteurs dispose de sa propre plateforme ouverte ?
Oui et pour aller plus loin, il est envisageable qu’une initiative commune à l’ensemble des acteurs se dégage tôt ou tard avec pour objectif de relier toutes ces plateformes et de créer une plateforme indépendante de recherche.

 

Face à de telles évolutions de marché et à de tels projets, les clients ne risquent-ils pas de rechercher un conseil indépendant en matière de produits structurés ?
Si et c’est une conséquence inattendue de la crise financière. Les Banques Privées et les gestionnaires de fortune ont compris qu’un conseil indépendant en matière de produits structurés est devenu indispensable. On a alors assisté à l’émergence d’un nouveau type d’intervenant, se positionnant entre les banques émettrices de produits structurés et leurs clients. Ces intervenants sont des sociétés de conseil régulées qui proposent d’analyser les produits existants émis par les banques, aident à construire les produits en fonction des objectifs de risque ou de rendement des clients et suivent proactivement l’évolution de ses produits. Les banques émettrices accompagnent
cette évolution en proposant des services tels que la prise en charge des aspects réglementaires liés à la distribution, voire des prestations de conseil en matière d’achat/vente des produits structurés à destination des clients finaux.
Franck Magne, fmagne@eavest.com

 

Rappel :
Les produits structurés se définissent comme des solutions de placement élaborées à partir de plusieurs instruments financiers émis par des acteurs bancaires.
Ils conjuguent un ou plusieurs actifs financiers tels que les actions, devises, taux d’intérêt…à une composante plus sophistiquée de type optionnelle.
Les produits structurés offrent une souplesse indéniable à l’investisseur. Selon la structure retenue, l’investisseur est à même de bénéficier de la hausse, de la stagnation ou même de la baisse d’un sous-jacent. Les produits structurés peuvent intégrer n’importe quelle classe d’actif (actions, taux d’intérêts, matières premières, FX…). La palette
des caractéristiques associées est modulable (objectif, sous-jacent, devise, maturité, risque, rendement,…).
Le produit structuré repose sur une promesse ferme de « prestation » auprès d’un l’investisseur. C’est une différence essentielle par rapport aux fonds de placement, dans lesquels le gestionnaire propose uniquement une prestation de service administratif sans garantie du succès de son service. »

 

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