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LETTRE HEBDOMADAIRE – 17/08/2025

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CETTE SEMAINE



Une semaine principalement consacrée aux données de second plan, avec notamment une multitude d’indices PMI (indice des directeurs d’achat) dans les secteurs manufacturier et des services, l’indice des prix à la consommation (IPC) européen et britannique, les ventes au détail et la confiance des consommateurs.

 

La semaine culminera avec le symposium de Jackson Hole, au cours duquel le président de la Fed, Jerome Powell, devrait orienter les investisseurs sur la politique monétaire de la banque centrale.

 

La saison des résultats au Royaume-Uni s’achèvera avec la publication des résultats d’Aegon, BHP et Hays.


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A L’AFFICHE : L’Industrie de l’Evénementiel


L’événementiel, au sens large, recouvre l’ensemble des activités liées à la conception, la promotion, la billetterie, la logistique et la gestion d’événements sportifs, culturels, musicaux, artistiques, institutionnels ou commerciaux. Cette industrie, longtemps considérée comme un segment annexe du tourisme et de l’hôtellerie, s’est affirmée comme un pilier économique à part entière, générant plusieurs centaines de milliards d’euros chaque année, et mobilisant des millions d’emplois directs et indirects. Après un arrêt brutal durant la pandémie de COVID-19, le secteur a connu une reprise vigoureuse, stimulée par une demande accumulée, l’innovation technologique et de nouveaux formats hybrides alliant présentiel et virtuel.

 

Un marché mondial en forte expansion

 

En 2024, le marché mondial de l’événementiel était valorisé à 1 183 milliards USD, avec une prévision de 2 816 milliards USD en 2031, soit une croissance annuelle moyenne d’environ 11,5 %. Cette dynamique s’explique par la diversité des segments qui composent l’industrie :

➡️ Événements d’entreprise (séminaires, conventions, salons B2B) : 42 % du marché mondial.

➡️ Événements culturels et de divertissement (festivals, concerts, spectacles) : 28 %.

➡️ Salons et expositions professionnelles : 18 %.

➡️ Événements sportifs : 12 %

 

La billetterie en ligne, segment clé pour la distribution et la monétisation des événements, pèse à elle seule 85,35 milliards USD en 2024, avec une progression attendue de 4,68 % par an jusqu’en 2029.

 

Géographiquement, l’Europe domine en valeur grâce à la densité de ses infrastructures (Fiera Milano, Messe Frankfurt, Paris Expo), tandis que l’Asie-Pacifique enregistre la croissance la plus rapide, portée par l’urbanisation et la montée en gamme de la consommation. L’Amérique du Nord reste incontournable dans le sport professionnel et les grandes tournées musicales.

 

Les tendances structurantes de l’industrie

 

➡️ La transformation digitale et la billetterie en ligne

La révolution numérique a bouleversé la distribution des billets. Les plateformes permettent désormais l’achat 24h/24, la personnalisation des offres, la gestion des accès et l’intégration avec les réseaux sociaux. Les organisateurs y voient un levier de réduction des coûts (suppression des supports papier, automatisation du contrôle) et d’optimisation marketing grâce à l’exploitation des données clients. Les billets intelligents (NFC, QR codes) se généralisent, fluidifiant l’expérience spectateur et ouvrant la voie à des programmes de fidélité intégrés.

 

➡️ L’hybridation des formats

Les événements hybrides, combinant présentiel et diffusion en ligne, représentaient 45 % des événements en 2025 contre 28 % en 2023. Ils permettent d’élargir l’audience tout en réduisant les contraintes logistiques et environnementales. Ce format est plébiscité dans les salons professionnels, les compétitions sportives ou encore les festivals culturels à forte communauté internationale.

➡️ L’innovation technologique immersive

L’Intelligence artificielle (IA) s’impose dans la personnalisation de l’expérience : recommandations en temps réel, assistants virtuels, prédiction des flux de visiteurs et traduction instantanée. Parallèlement, la réalité augmentée et virtuelle (RA/RV) permet des expériences immersives, comme la participation à distance via hologrammes ou la découverte interactive de produits. Ces technologies, autrefois perçues comme gadgets, deviennent des outils stratégiques de différenciation.

 

➡️ La montée en puissance de la durabilité

En 2025, 72 % des organisateurs disposent d’une stratégie RSE formalisée contre 35 % seulement en 2022. Les attentes des participants en matière d’écoresponsabilité se traduisent par la réduction des déchets, l’usage de matériaux recyclés, le recours aux circuits courts et la compensation carbone. Des sites comme le Centre International de Deauville, certifié ISO 20121, intègrent systématiquement ces démarches dans leur offre.

 

Les acteurs majeurs et leur rôle stratégique

 

Le marché reste fragmenté, mais dominé par quelques grands groupes capables d’intégrer plusieurs maillons de la chaîne :

➡️ Live Nation Entertainment (US) : leader mondial des concerts et de la billetterie via Ticketmaster.

➡️ TKO Group Holdings : fusion UFC/WWE, acteur majeur du sport-spectacle.

➡️ Liberty Media : propriétaire de Formula One Group et MotoGP.

➡️ CTS Eventim (Allemagne) : leader européen de la billetterie et organisateur de festivals.

➡️ GL events (France) : organisation de salons, gestion de sites et événements sportifs internationaux.

➡️ Madison Square Garden Sports (US) : gestion d’équipes sportives et organisation de matches et spectacles.

 

Ces entreprises capitalisent sur des marques fortes, un savoir-faire logistique et une capacité à monétiser l’expérience au-delà du simple billet (produits dérivés, hospitalités VIP, contenus digitaux).

 

Toutefois, le secteur affronte plusieurs défis : 

⚠️ Inflation des coûts (énergie, transport, sécurité) qui pèse sur les marges, 

⚠️ Sensibilité accrue des consommateurs aux prix, 

⚠️ Contraintes réglementaires environnementales (loi AGEC en France), 

⚠️ Risques géopolitiques et sanitaires pouvant entraîner des annulations.

 

Pour les acteurs du secteur, dans un contexte de concurrence accrue et de pression sur les coûts, la différenciation passera par la capacité à offrir aux participants non seulement un événement, mais une expérience mémorable et porteuse de sens.

 

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Août : le mythe de la volatilité estivale

Pendant longtemps, le mois d’août a été perçu comme l’un des moments les plus délicats de l’année pour les marchés financiers. Faible liquidité liée aux congés estivaux, volatilité amplifiée et corrections parfois spectaculaires : autant d’éléments qui incitaient à la prudence, notamment pour le lancement de produits structurés. En 2018, nous nous interrogions déjà sur l’opportunité d’émettre en plein été. Les données historiques plaidaient alors pour la retenue, renforcées par le souvenir d’épisodes marqués par de fortes turbulences.

Pourtant, depuis quelques années, cette image semble évoluer. Les extrêmes se font plus rares et les baisses moins sévères. Août ne serait-il plus le mois à craindre ?

Un comportement de marché en mutation

Sept ans plus tard, le paysage semble avoir évolué. Depuis 2018, la plus forte baisse enregistrée en août n’a pas dépassé –5,15 %, observée en 2022, un recul important mais nettement inférieur aux chutes extrêmes de –14,44 % ou –10 % constatées avant cette période. L’année 2022 reste néanmoins singulière, marquée par le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’effondrement simultané des marchés actions et obligataires et une inflation record qui a conduit les banques centrales à relever rapidement leurs taux directeurs. En dehors de cet épisode exceptionnel, août n’a plus été le théâtre de mouvements violents, et les corrections observées se sont avérées plus mesurées, traduisant une accalmie relative sur le plan de la volatilité estivale.

Des phases de récupération plus rapides

La rapidité des phases de récupération constitue également un changement majeur. Avant 2018, il fallait en moyenne neuf mois pour que les marchés retrouvent leur niveau d’avant-crise après une baisse significative. Depuis, ce délai est tombé à cinq mois et demi. Cette réduction témoigne d’une résilience accrue et d’une capacité d’adaptation renforcée, probablement liée à la réactivité plus importante des acteurs institutionnels et à des interventions de marché plus rapides.

Parallèlement, les hausses enregistrées durant cette période de l’année contribuent à rééquilibrer l’analyse : la meilleure performance observée depuis 2018, +3,09 % en 2020, reste certes inférieure à la plus forte baisse, mais traduit une symétrie croissante entre les mouvements haussiers et baissiers. La performance moyenne positive depuis 2018 s’établit à +2,49 %, un chiffre qui, rapporté au niveau de volatilité constaté, renforce l’attrait potentiel de cette fenêtre.

Une période désormais stratégique pour les produits structurés

Dans ce contexte, août ne présente plus le même risque structurel qu’autrefois. Les variations sont plus contenues, les délais de récupération réduits et la répartition des mouvements de marché plus équilibrée. Pour les émetteurs et distributeurs de produits structurés, cette évolution ouvre la possibilité d’envisager des lancements au cœur de l’été, en profitant éventuellement de points d’entrée favorables offerts par de légères corrections saisonnières.

Bien que la vigilance reste de mise, la période ne doit plus être systématiquement perçue comme défavorable. Elle peut au contraire devenir un moment stratégique, à condition que la structuration soit adaptée au profil du produit et aux conditions de marché, afin de conjuguer optimisation des opportunités et maîtrise du risque.

L’équipe d’EAVEST vous souhaite un bel été !

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 10/08/2025

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CETTE SEMAINE


L’inflation américaine sera le chiffre clé de cette semaine, alors que les marchés continuent de rechercher des signes indiquant que les droits de douane ont un impact sur les prix. Les données britanniques mériteront également d’être suivies, après une semaine qui a vu la Banque d’Angleterre (BoE) baisser ses taux de 25 points de base à 4 %.

 

Cisco est peut-être la seule entreprise américaine à publier des résultats notables cette semaine, mais au Royaume-Uni, les constructeurs immobiliers Persimmon et Bellway, ainsi que le producteur de cuivre Antofagasta, seront sous les feux de la rampe après l’imposition de droits de douane américains sur les importations de cuivre.


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A L’AFFICHE : L’Industrie du Film & du Divertissement


L’industrie mondiale du film et du divertissement se trouve à un tournant stratégique majeur. Après le choc du COVID-19 qui a précipité la montée en puissance du streaming et fragilisé l’exploitation en salle, le marché retrouve une trajectoire de croissance, mais avec une structure profondément modifiée. Désormais, l’expansion numérique, la recherche de rentabilité dans l’OTT et la premiumisation de l’expérience en salle sont les moteurs principaux d’un secteur qui pèse plus de 2 900 milliards de dollars au sens large des industries culturelles et médiatiques.

 

Un marché en expansion soutenu mais à géométrie variable

 

En 2023,

➡️ le segment Movies & Entertainment – comprenant films, vidéo et musique – a généré environ 100,4 milliards de dollars, avec une perspective de croissance jusqu’à 169,7 milliards en 2030, soit un taux moyen annuel proche de 8,1 %.

➡️ La composante cinéma en salle – exploitation des multiplexes, formats premium et diffusion événementielle – représentait 72,7 milliards de dollars en 2024 et devrait croître à un rythme annuel de 5,3 % jusqu’en 2034.

 

À l’échelle macro, l’ensemble des Entertainment & Media (E&M) affichait 2,9 trillions de dollars en 2024, et se dirige vers 3,5 trillions en 2029, avec un glissement progressif du poids relatif de la télévision payante vers l’OTT (over-the-top). Les revenus de ce dernier devraient passer de 169 milliards de dollars en 2024 à 230 milliards en 2029, l’AVOD (advertising-based video on demand) gagnant des parts substantielles pour atteindre plus de 27 % du marché OTT à cet horizon.

 

Cette expansion n’est toutefois pas homogène.

➡️ L’Amérique du Nord conserve la première place mondiale avec près de 34 % des revenus du segment films et divertissement.

➡️ La région Asie-Pacifique se distingue par sa dynamique, avec un taux de croissance proche de 9 % par an, soutenu par la Chine, l’Inde et le Japon.

➡️ L’Europe, bien que soutenue par ses dispositifs publics et ses coproductions, évolue à un rythme plus modéré.

 

Une chaîne de valeur en recomposition autour de l’hybridation salle/streaming

 

La chaîne de valeur de l’industrie est désormais marquée par une hybridation structurelle.

L’amont – la fabrication et la production de films, estimée à 89,2 milliards de dollars en 2024 – connaît une transformation technologique rapide. La virtual production, l’IA pour le doublage, la prévisualisation et la post-production cloud réduisent les délais et optimisent les budgets, même si l’inflation des coûts VFX et marketing pèse sur les marges.

 

La distribution s’organise en un continuum :

➡️ sortie en salle pour les productions événementielles (blockbusters, films IMAX, expériences 4DX) puis

➡️ exploitation rapide sur plateformes OTT, qui elles-mêmes se segmentent entre modèles SVOD (abonnement), TVOD (achat/location), AVOD et FAST (free ad-supported streaming TV).

 

Les studios historiques (Disney, Warner Bros. Discovery, Universal, Sony, Paramount) cohabitent avec des pure players (Netflix, Amazon Prime Video, Apple TV+), dans un marché où les fusions-acquisitions se multiplient pour atteindre une taille critique.

L’expérience en salle se “premiumise” : 

➡️ Formats PLF (Premium Large Format), confort accru, restauration améliorée et privatisations ciblées deviennent les leviers pour maintenir la fréquentation. 

➡️ En parallèle, les plateformes OTT passent d’une logique de croissance d’abonnés à une logique de rentabilité, misant sur l’ARPU via la publicité adressable et la lutte contre le partage de comptes.

 

Tendances structurantes et défis à l’horizon 2029

 

Plusieurs tendances dessinent les contours du marché à moyen terme. 

➡️ D’abord, la premiumisation se confirme : en 2024, près de 59 % des écrans dans le monde étaient encore équipés pour la 3D ou d’autres formats immersifs, et la part des recettes générées par les PLF et IMAX est en hausse continue. 

➡️ Ensuite, la croissance des contenus locaux devient un moteur stratégique : les plateformes investissent massivement dans la production régionale, que ce soit l’animé japonais, les productions indiennes ou nigérianes, afin de conquérir et fidéliser des audiences diversifiées.

 

La publicité digitale s’impose comme second pilier économique : elle représente déjà plus de 70 % des revenus publicitaires dans l’E&M et pourrait dépasser 80 % d’ici 2029. L’AVOD et les chaînes FAST offrent une nouvelle monétisation, notamment sur marchés émergents.

 

Toutefois, le secteur affronte plusieurs défis : 

⚠️ Saturation de l’offre OTT avec un risque de “fatigue” des spectateurs, 

⚠️ Volatilité des recettes lorsque les blockbusters déçoivent, 

⚠️ Pression réglementaire accrue (quotas de contenus locaux, restrictions sur les données), 

⚠️ Et menace persistante de la piraterie.

 

La décennie 2025-2035 verra la consolidation des acteurs, l’affirmation des marchés asiatiques et la montée en puissance de la publicité dans les modèles économiques. Les gagnants seront ceux qui sauront équilibrer innovation technologique, maîtrise des coûts, valorisation des IP et adaptation culturelle aux différents marchés.

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 03/08/2025

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CETTE SEMAINE


Après la tempête de la semaine dernière, riche en données, les choses se calment un peu. Cependant, la balcance commerciale chinoise et la décision de la Banque d’Angleterre (BoE) pourraient encore provoquer des moments de volatilité, d’autant plus qu’une baisse de taux semble probable de la part de cette dernière.

 

Si la saison des résultats en France se calme, aux États-Unis elle bat toujours son plein, même si la plupart des noms qui font la une ont déjà été publiés. Mais la semaine commence avec l’envolée du titre Palantir, tandis qu’Advanced Micro Devices (AMD) et Super Micro Computer publient également leurs résultats.

De nombreuses entreprises britanniques publient également leurs résultats, notamment Fresnillo, la meilleure performance du FTSE 100 depuis le début de l’année, InterContinental Hotels, une valeur vedette de longue date qui connaît des difficultés depuis qu’elle a atteint son plus haut niveau historique, et Legal & General, qui verse des dividendes solides.


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A L’AFFICHE : Accord Commercial Europe / USA


Le 27 juillet 2025, à quelques jours d’une échéance décisive fixée unilatéralement par Washington, l’Union européenne et les États-Unis ont conclu un accord commercial historique imposant un droit de douane moyen de 15 % sur les exportations européennes vers les États-Unis, afin d’éviter une montée en puissance des mesures protectionnistes annoncées par le président Donald Trump.

 

Ce compromis, salué à Washington comme une victoire, a suscité de vives critiques en Europe, où il est perçu par beaucoup comme un signe d’affaiblissement stratégique et de soumission économique.

 

Une négociation in extremis sous menace unilatérale

 

Depuis son retour à la présidence en janvier 2025, Donald Trump a rapidement réactivé sa stratégie protectionniste, menaçant d’imposer des droits de douane de 30 % sur une large gamme de produits européens. L’Europe, déjà affectée par un ralentissement industriel, la hausse des coûts énergétiques et les divisions internes sur les réponses à adopter, s’est trouvée en position de faiblesse.

 

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a négocié dans l’urgence un accord qui ramène les tarifs à 15 %, soit la moitié du niveau envisagé par Trump, mais trois fois plus élevés que les niveaux moyens d’avant-crise (environ 5 % en 2024).

 

Un accord asymétrique au détriment de l’Europe

 

En contrepartie de ce plafonnement tarifaire, l’UE s’engage :

➡️ à acheter pour 750 milliards de dollars d’énergie américaine (gaz et pétrole) sur trois ans,

➡️ à investir 600 milliards supplémentaires sur le sol américain,

➡️ et à réduire certains droits de douane sur les exportations américaines (agriculture, aéronautique, matières premières).

 

L’accord n’impose aucune contrepartie symétrique aux États-Unis, notamment en ce qui concerne les secteurs stratégiques européens (acier, aluminium, semi-conducteurs), toujours lourdement taxés (jusqu’à 50 % dans certains cas).

 

Un choc négatif sur le commerce extérieur et l’investissement

 

Selon les estimations de la Tax Foundation et des modèles repris par J.P. Morgan et BNP Paribas, le relèvement des droits de douane à 15 % pourrait entraîner une baisse de 0,3 à 0,6 point de PIB pour la zone euro sur 12 mois glissants, en fonction de l’élasticité des exportations.

 

Les secteurs les plus exposés sont :

➡️ L’automobile (près de 40 % des exportations UE-USA concernées, avec un tarif qui passe de 25 % à 15 %, mais reste pénalisant),

➡️ Les semi-conducteurs et l’électronique de pointe,

➡️ Les produits pharmaceutiques, également visés par des surtaxes à 15 % voire plus à venir.

 

À cela s’ajoute l’effet d’éviction de l’investissement productif européen vers les États-Unis, sous l’effet de la promesse de 100 % d’amortissement fiscal immédiat (bonus depreciation) introduite par l’OBBBA – la réforme fiscale pro-business votée aux États-Unis début juillet.

 

Une hausse des coûts et un risque d’inflation importée

 

Les entreprises européennes exportatrices seront confrontées à un dilemme

➡️ absorber les droits de douane dans leurs marges ou

➡️ répercuter partiellement les coûts sur les prix, au risque de perdre des parts de marché.

 

Ce stress sur les chaînes de valeur peut aussi provoquer une réorganisation industrielle défavorable à l’Europe (délocalisations, perte d’échelle).

La Banque centrale européenne estime que l’ensemble des mesures tarifaires américaines pourrait provoquer une hausse temporaire de l’inflation européenne de 0,2 à 0,3 point, via les effets indirects sur l’énergie, les intrants technologiques et les biens durables.

 

Une perte de souveraineté économique

 

Malgré l’existence d’instruments anti-coercition (exclusion des marchés publics, ripostes ciblées), l’UE a renoncé à toute mesure de rétorsion, craignant une escalade commerciale qui aurait pu aggraver la récession industrielle. Cette absence de réponse coordonnée révèle la fragilité politique d’une Europe fragmentée, où certains États (notamment l’Allemagne) privilégient la continuité des flux commerciaux aux considérations de rapport de force

 

Une dépendance stratégique accrue aux États-Unis

 

En engageant des achats massifs d’énergie et d’armement américain, l’Union abandonne temporairement ses ambitions d’autonomie stratégique, notamment en matière énergétique et de défense. Cela pourrait affaiblir à moyen terme les projets industriels européens (Airbus, Ariane, batteries, hydrogène) au profit de groupes américains mieux financés.

 

Enfin, la crédibilité internationale de l’Union européenne en tant que bloc géopolitique capable de défendre ses intérêts est largement mise en cause, comme en témoigne le scepticisme croissant dans la presse européenne et les critiques émanant même de dirigeants pro-européens

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 27/07/2025

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CETTE SEMAINE


Les derniers jours de juillet s’achèvent en beauté, riches en données clés à surveiller pour les investisseurs.

 

La semaine sera marquée par les décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed), de la Banque du Japon (BoJ) et de la Banque du Canada, même si toutes trois devraient maintenir leur politique inchangée, ainsi que par la publication des derniers chiffres de l’emploi aux États-Unis, de l’indice des directeurs d’achat (PMI) chinois, du dernier PMI manufacturier ISM américain et des chiffres du PIB et de l’inflation en Europe.

 

Les résultats financiers sont nombreux des deux côtés de l’Atlantique, notamment ceux des géants technologiques Apple, Amazon, Microsoft et Meta, qui font suite à ceux de Tesla et Alphabet la semaine dernière, mais aussi ceux de la société de trésorerie Bitcoin Strategy (anciennement MicroStrategy).

L’autre moitié du CAC40 de EssilorLuxottica, à Schneider Electric en passant par Hermes et Airbus, publie ses résultats.

Enfin, les géants du FTSE 100 GSK, AstraZeneca et HSBC publient également leurs résultats, ainsi que de nombreuses autres sociétés de l’indice.


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A L’AFFICHE : Le Brésil


Longtemps perçu comme un géant économique en devenir, le Brésil, première puissance d’Amérique latine, continue de susciter de nombreuses interrogations. Doté de ressources naturelles immenses, d’un vaste marché intérieur et d’un potentiel industriel et agricole remarquable, le pays semblait promis à une trajectoire ascendante durable.

 

Pourtant, malgré un rebond marqué en 2024, son économie aborde 2025 dans un contexte de ralentissement, de pressions inflationnistes persistantes et d’incertitudes politiques et fiscales.

 

Un rebond notable en 2024, suivi d’un essoufflement en 2025

 

Après une croissance vigoureuse de +3,4% en 2024, portée par la consommation des ménages et le dynamisme du marché du travail, le Brésil devrait enregistrer un ralentissement de sa croissance à 2,0–2,2% en 2025.

Cette décélération s’explique par plusieurs facteurs :

➡️ le resserrement de la politique monétaire, avec un taux directeur relevé à 14,75%, affectant l’investissement privé ;

➡️ la fin des effets de relance post-Covid et des transferts sociaux exceptionnels ;

➡️ une baisse de la consommation des ménages liée à l’érosion du pouvoir d’achat et à la hausse de l’endettement.

 

Une politique monétaire contrainte par l’inflation

 

L’inflation, quant à elle, reste le principal défi à court terme. En avril 2025, l’indice IPCA atteignait 5,5%, bien au-dessus de l’objectif de la Banque centrale (3% ±1,5). Cette hausse s’explique par :

➡️ l’augmentation des prix des services, de l’électricité et des produits alimentaires ;

➡️ une monnaie affaiblie, le réal ayant perdu près de 27% de sa valeur en 2024 avant stabilisation début 2025 grâce à l’intervention de la Banque centrale

 

Une fragilité budgétaire persistante

 

Le déficit public reste préoccupant. En 2025, le solde budgétaire nominal est estimé à -8% du PIB, avec une dette publique brute approchant 92% du PIB, un niveau élevé pour un pays émergent pratiquant des taux d’intérêt à deux chiffres.

Malgré un effort de maîtrise budgétaire (réduction des dépenses exceptionnelles en 2024), les marges de manœuvre restent faibles, d’autant que les dépenses sociales augmentent et que la réforme de l’impôt sur le revenu reste symbolique

 

Une économie encore très dépendante des matières premières

 

Le Brésil demeure un géant agricole : près de 49% de ses exportations proviennent du secteur agroalimentaire, notamment du soja, du café, de la viande et du sucre. Mais cette dépendance cache une désindustrialisation avancée.

La production manufacturière est au même niveau qu’en 2013, avec des reculs notables dans l’automobile, l’électronique, les produits métallurgiques ou pharmaceutiques. Cette situation évoque le syndrome de la « Dutch disease » : l’essor des matières premières s’est fait au détriment de l’industrie.

 

Une gouvernance et des institutions limitantes

L’environnement institutionnel reste un frein. Avec plus de 10 partis politiques effectifs au Congrès, le Brésil souffre d’une grande fragmentation parlementaire, rendant la mise en œuvre des réformes structurelles très difficile. Cette instabilité ralentit les nécessaires simplifications fiscales, les réformes du marché du travail et les investissements dans l’éducation et les infrastructures.

 

Des réformes engagées mais encore incomplètes

 

Une réforme fiscale majeure a été approuvée en 2024, visant à simplifier l’impôt indirect en remplaçant cinq taxes par une TVA unifiée à deux étages (fédéral et régional). Cette réforme est appelée à réduire les distorsions économiques et à favoriser l’investissement, mais sa mise en œuvre complète s’étalera sur plusieurs années.

Le programme d’investissement fédéral Novo PAC prévoit également 285 milliards d’euros d’investissements sur 4 ans, publics et privés, notamment dans les infrastructures. Mais ces efforts restent contrariés par le manque de ressources publiques et la faiblesse du cadre réglementaire.

 

Une montée en puissance du secteur vert et des exportations agricoles

 

Le Brésil peut s’imposer comme un leader mondial des énergies renouvelables (biocarburants, hydrogène vert, photovoltaïque) et de la bioéconomie, en particulier dans les marchés du carbone. Il bénéficie également d’une fenêtre d’opportunité avec les tensions commerciales sino-américaines qui redirigent la demande de matières premières vers l’Amérique du Sud.

L’accord UE-Mercosur signé en 2024 mais encore non ratifié pourrait renforcer les exportations brésiliennes dans l’agroalimentaire, la viande ou le cuir.

 

Si l’économie brésilienne a démontré sa capacité de rebond en 2024, elle reste exposée à des vulnérabilités structurelles majeures :

⚠️dette élevée,

⚠️inflation persistante,

⚠️industrie fragilisée,

⚠️blocages politiques.

Mais, son potentiel reste cependant immense, à condition de poursuivre

💪 les réformes fiscales,

💪 de moderniser ses institutions et

💪 d’orienter son développement vers l’innovation, l’éducation et la transition écologique.

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 20/07/2025

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CETTE SEMAINE


Une semaine chargée attend les marchés, tant sur le plan économique que sur celui des entreprises. Les indices PMI (Purchasing Managers’ Index) flash publiés dans le monde entier donneront un aperçu de la situation économique dans des domaines clés, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) devrait maintenir ses taux d’intérêt inchangés dans l’attente de nouveaux effets des droits de douane.

 

Les résultats financiers sont nombreux, tant aux États-Unis, qu’au Royaume-Uni, et qu’en France.

Dans ce dernier pays, la moitié du CAC40 publie de Thales, à LVMH en passant par BNPParibas, TotalEnergies et Michelin.

Au Royaume Uni, les banques Lloyds et NatWest publient leurs résultats trimestriels, tout comme les géants des télécommunications BT et Vodafone, l’entreprise de biens de consommation Reckitt Benckiser et la chaîne de pubs JD Wetherspoon.

Aux États-Unis, les résultats financiers concernent notamment les membres du « Magnificent 7 » Tesla et Alphabet, ainsi que Halliburton et General Motors.


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A L’AFFICHE : Marché Mondial des Arômes et Parfums


L’industrie des arômes et parfums s’impose aujourd’hui comme un secteur clé à la croisée des industries alimentaires, cosmétiques et du bien-être. Porté par la recherche de différenciation sensorielle, le besoin croissant de naturalité, l’essor des classes moyennes dans les pays émergents et les attentes en matière de durabilité, ce marché connaît une mutation structurelle.

 

À l’heure de la clean beauty, du végétal et de l’intelligence artificielle, l’arôme et la fragrance deviennent autant un levier identitaire pour les marques qu’un moteur d’innovation.

 

Un marché en croissance soutenue, structuré autour d’applications multisectorielles

 

Selon les différentes sources croisées, la taille du marché mondial des arômes et parfums était estimée entre 36 et 40 milliards USD en 2023, avec des projections allant, pour les plus optimistes, jusqu’à 100,21 milliards USD d’ici à 2037, soit un taux de croissance annuel moyen (TCAC) de 4,5 à 5,4 % sur la période.

 

Les principaux moteurs de croissance sont :

 

➡️ L’augmentation du pouvoir d’achat dans les pays émergents,

➡️ La premiumisation des biens de consommation courante,

➡️ L’extension des applications : alimentation, soins personnels, nutrition, produits ménagers, voire pharmacie et aromathérapie.

 

Le marché est structuré en deux grandes familles :

 

➡️ Les arômes (flavors) : utilisés dans les boissons, produits laitiers, confiseries, plats cuisinés, compléments alimentaires.

➡️ Les parfums (fragrances) : intégrés dans les soins cosmétiques, produits ménagers, parfumerie fine, hygiène.

 

En 2024 :

 

🍶 Les boissons représentaient 33,4 % du marché des arômes et parfums.

👃Les parfums et cosmétiques généraient la majorité des revenus dans les pays développés.

🍞Le segment des arômes alimentaires pesait 16,5 milliards USD, avec une projection de 26,3 milliards USD en 2032.

Les tendances de transformation du marché : vers une parfumerie et une alimentation augmentées

 

La transition vers le « clean beauty » et le « clean-label » est sans doute la tendance la plus structurante.

Ainsi, les ingrédients naturels, biologiques et végétaux sont plébiscités, les extraits de plantes (lavande, rose, curcuma, moringa) et huiles essentielles connaissent une forte croissance, les entreprises comme IFF, Givaudan ou Robertet misant sur le développement durable : upcycling, sourcing éthique, électricité renouvelable.

 

Les consommateurs attendent désormais des produits personnalisés, fonctionnels, et « expérientiels » : tels

➡️ les parfums sur-mesure et les arômes adaptatifs (santé mentale, bien-être digestif…),

➡️ les parfums fonctionnels (anti-stress, relaxants, énergisants).

Ce sont les startups et maisons digitales qui s’emparent du segment DTC (direct-to-consumer) avec des outils de co-création en ligne.

 

Un marché mondialisé, concentré mais segmenté par régions et leaders

 

Le marché est oligopolistique et dominé par 4 grands groupes mondiaux intégrés

 

🇨🇭 Givaudan : Leader mondial, large portefeuille, R&D forte,
🇺🇸 IFF (International Flavors & Fragrances) : Diversification nutrition/biotech,
🇨🇭🇳🇱 DSM-Firmenich: Fusion de savoir-faire, naturel et durable,
🇩🇪 Symrise : Actifs cosmétiques, parfums, nutrition.

 

L’Asie reste l’épicentre du marché

➡️ Asie-Pacifique : ≈ 32 % (Croissance la plus rapide, marché dominant)

➡️ Europe : ≈ 25 % (Règlementation stricte, marchés matures)

➡️ Amérique du Nord : ≈ 20-23 % (Axé sur l’innovation, la santé, le bio)

➡️ Amérique latine & MEA : ≈ 20 % cumulés (Marchés émergents, volatilité économique)

 

Pression réglementaire et montée des exigences RSE

 

L’ensemble du secteur fait face à :

🔺 Des contraintes réglementaires strictes : EFSA, FDA, Reach.

🔺 Une pression sur l’empreinte environnementale : emballages écoresponsables, cycles de vie.

🔺 Un besoin de traçabilité et d’étiquetage clair.

 

Loin d’être un simple auxiliaire cosmétique ou gustatif, l’arôme et le parfum deviennent une signature sensorielle, un vecteur d’identité produit, et un instrument de conquête commerciale. Le marché mondial est en forte croissance mais, seules, les entreprises capables d’investir dans la R&D verte, de repenser leur modèle autour du client final, et de déployer une agilité mondiale seront les grandes gagnantes du marché.

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 13/07/2025

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CETTE SEMAINE


Alors que la semaine commence dans le calme, elle se transforme rapidement en une période chargée pour les investisseurs, grâce à la saison des résultats américains, qui démarre véritablement cette semaine.

 

Les banques, ces indicateurs essentiels de l’économie américaine, dominent la semaine, offrant un aperçu de l’activité des entreprises et du commerce de détail, tandis que le secteur technologique est représenté par Netflix, une action qui a atteint un niveau record il y a deux semaines. De nombreuses autres entreprises publient leurs résultats, notamment Frasers, Ocado, Burberry et easyJet au Royaume-Uni.

 

Mais les données économiques sont également nombreuses, notamment les données de l’indice des prix à la consommation (IPC) américain pour le mois de juin. Les hausses de prix liées aux droits de douane commenceront-elles à se faire sentir, perturbant les marchés boursiers qui ont atteint des niveaux records et stimulant le dollar américain ?

 

L’inflation au Royaume-Uni et au Japon donnera également une indication de l’impact mondial des droits de douane.


LES CHIFFRES ECONOMIQUES








LES NEWS


LES PERFORMANCES


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A L’AFFICHE : Marché Mondial de la Bière


Longtemps considéré comme un marché mature et stable, le secteur mondial de la bière connaît depuis quelques années une transformation structurelle profonde, portée par la montée des produits premium, les évolutions sociétales (santé, écologie), et la réorganisation de la chaîne de valeur.

Si les volumes globaux stagnent, la valeur du marché continue de croître, tirée par la premiumisation, l’essor des bières artisanales, sans alcool, et les marchés émergents

 

Un marché mondial en croissance modérée mais solide

 

Le marché mondial de la bière représentait environ 870 milliards USD en 2024, et il devrait atteindre 1 360 milliards USD d’ici 2037, avec un taux de croissance annuel moyen (TCAC) de 3,7 % sur la période.

Bien que mature dans les pays développés, la demande reste soutenue dans les pays émergents, portés par une urbanisation rapide, l’augmentation du pouvoir d’achat et une jeunesse consommatrice.

 

➡️ Amérique du Nord : bien qu’ayant atteint une certaine maturité, les États-Unis continuent d’innover sur les segments sans alcool, biologiques, ou artisanaux. Ainsi, 24,8 millions de barils de bière artisanale ont été produits aux USA en 2021,

➡️ Europe : stable en volume, mais en transition qualitative. L’Europe représente 38 % de la production mondiale de bière artisanale, et affiche une forte dynamique sur les produits bio et faibles en alcool,

➡️ Asie-Pacifique : région à la croissance la plus rapide. La Chine, l’Inde, le Vietnam et l’Indonésie sont les nouveaux moteurs de la demande, grâce à leur démographie et à l’élévation des niveaux de vie,

➡️ Afrique & Moyen-Orient : marchés encore marginaux, mais avec une croissance significative attendue, notamment dans les zones urbaines.

 

Les nouvelles tendances de consommation : de la tradition à l’innovation

 

Le profil du consommateur de bière évolue. À l’image des industries du vin ou du café, les consommateurs recherchent plus de diversité, d’authenticité et de responsabilité.

 

🍺 La montée en puissance de la bière artisanale

En 2024, le marché de la bière craft est estimé à 142,6 milliards USD, avec des projections à 329,7 milliards USD en 2033 (TCAC : 8,74 %).

Ce segment s’adresse à des consommateurs plus jeunes, sensibles à l’origine des produits, aux saveurs uniques, et au storytelling des marques.
Aux États-Unis, plus de 9 000 microbrasseries sont actives, malgré les consolidations opérées par les grands groupes.

🍃 L’essor des bières sans alcool ou faibles en alcool

La consommation sans alcool connaît une croissance à deux chiffres.

Exemples : Heineken 0.0, Stella Artois Liberté, Budweiser Zero.

Les États-Unis ont importé plus de 12,5 millions de gallons de bière sans alcool en 2022

🛒 L’évolution des canaux de distribution : vers le digital

Le e-commerce s’impose avec la vente directe aux consommateurs (D2C), l’abonnement mensuel à des packs de découverte, et la digitalisation des événements (ex : festivals en ligne).

Les consommateurs plébiscitent la transparence, les circuits courts, et les achats responsables.

Cartographie concurrentielle : consolidation et différenciation

 

Le marché est dominé par une poignée de géants qui consolident et rationalisent l’offre mondiale, tout en s’exposant aux segments innovants.

 

🥇 AB InBev : Leader mondial (Budweiser, Corona, Stella Artois) avec pour stratégie la consolidation + la premiumisation + les craft acquisitions.
🥈 Heineken : N°2 mondial, forte présence en Asie, Afrique et Amérique Latine. Expansion premium : Heineken Silver, acquisitions de craft (Beavertown, Lagunitas).
🥉 Carlsberg : Bien implanté en Europe de l’Est et en Asie. Stratégie recentrée sur les bières à valeur ajoutée.
🇨🇳 China Resources (CR) Beer / Tsingtao : Forte dominance domestique, mais faible présence internationale.

 

Défis à moyen-long terme

 

🔺Pressions réglementaires : taxes anti-alcool, restrictions publicitaires (Loi Evin, Mexique, Inde), quotas écologiques.

🔺 Inflation et matières premières : prix du malt, du houblon, du verre et de la logistique sous tension auquelles s’ajoutent les taxes douanières.

🔺Changement climatique : réduction de la disponibilité de l’eau, stress hydrique.

🔺Santé publique : montée des politiques de sobriété incitative

 

Perspectives à moyen-long terme

 

✅ Segments premium → marges plus élevées.

✅ Marchés émergents → croissance en volume.

✅ Digitalisation → fidélisation client & marge directe.

✅ Positionnements durables → valorisation ESG accrue.

 

La bière demeure un actif défensif et résilient, soutenu par des marques fortes, des habitudes de consommation ancrées, et une capacité d’innovation constante. Toutefois, le secteur est à un point d’inflexion stratégique, où la valeur se déplacera des volumes vers les segments différenciés, durables et technologiques.

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 06/07/2025

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CETTE SEMAINE



Les marchés américains reprennent après un long week-end, mais le calendrier reste relativement peu chargé tant sur le plan économique que sur celui des entreprises.

 

La décision de la Banque centrale australienne sur les taux d’intérêt et les chiffres de l’inflation chinoise constituent les principaux événements économiques, tandis que le géant pétrolier britannique Shell publie ses résultats du premier trimestre (T1).

 

Cependant, l’attention se portera probablement sur le retour des droits de douane, d’autant plus que le président Trump a déclaré préférer imposer des droits de douane plutôt que de négocier des accords commerciaux.


LES CHIFFRES ECONOMIQUES








LES NEWS


LES PERFORMANCES


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A L’AFFICHE : Secteur de la Cyber Sécurité


À l’heure où les risques numériques deviennent systémiques, la cybersécurité s’impose comme une composante essentielle de la souveraineté économique et technologique. Entre la montée des cyberattaques, la généralisation du cloud, l’explosion des objets connectés et les tensions géopolitiques, la demande pour des solutions de cybersécurité connaît une croissance exponentielle. En 2025, ce marché, autrefois technique et cloisonné, devient une priorité stratégique pour les entreprises, les États et les investisseurs.

 

Un marché mondial à la croissance explosive

 

La première caractéristique frappante du marché de la cybersécurité est son expansion rapide, soutenue par une demande croissante des entreprises, des États et des particuliers.

➡️ Selon Fortune Business Insights, la taille du marché mondial était estimée à 193,7 milliards USD en 2024 et devrait atteindre 562,7 milliards USD d’ici 2032, ce qui représente un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 14,3 %.

➡️ D’autres sources, comme Mordor Intelligence, prévoient un marché atteignant 424 milliards USD dès 2030, avec un CAGR de 12,6 %.

 

Cette croissance est particulièrement marquée dans certaines zones géographiques.

➡️ L’Amérique du Nord conserve sa domination historique avec près de 44 % du marché global en 2023,

➡️ mais la région Asie-Pacifique se distingue par sa montée en puissance rapide, portée par la numérisation accélérée de pays comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie ou le Vietnam.

 

Une menace protéiforme : complexité, vitesse, sophistication

 

2025 est marquée par une évolution qualitative des menaces, où l’attaque est plus rapide, plus ciblée, et souvent appuyée par des logiques économiques ou géopolitiques.

 

🔐 Le temps moyen pour compromettre un système est passé de 62 minutes à 48 minutes en un an, avec des attaques parfois exécutées en moins d’une minute selon CrowdStrike.

Les intrusions utilisant des vulnérabilités de périphérie (VPN, APIs) sont passées de 3 % à 20 % des cas depuis 2023, traduisant une explosion de la surface d’attaque liée à la transformation cloud des entreprises.

🤖 L’IA, le machine learning (ML) et le Big Data révolutionnent les outils de détection et d’analyse des menaces. Les identités machines (bots, scripts, services) dépassent désormais les identités humaines dans un ratio de 45:1. L’exploitation de ces failles d’identité est d’ailleurs présente dans 60 % des incidents observés en 2024, avec Microsoft qui bloque à lui seul 7 000 attaques par mot de passe par seconde.

🔓 Les ransomwares, toujours au cœur de l’économie criminelle numérique, ont progressé de 37 % entre 2023 et 2024, avec 44 % des brèches impliquant un ransomware, et une tendance croissante aux attaques ciblant les copies de sauvegarde elles-mêmes (86 % des cas).

Une structuration sectorielle en transformation

 

Face à ces menaces, les entreprises et les administrations intensifient leurs investissements dans des solutions sectorielles, intégrées et intelligentes.

 

🏦 Le secteur bancaire et assurantiel (BFSI) reste le plus structuré, tant du fait des exigences réglementaires (DORA, GDPR, etc.) que de sa valeur attractive pour les hackers.
🏥 Le secteur santé, bien qu’encore en retard, devient une cible privilégiée pour les ransomwares en raison de la valeur stratégique de ses données.

🏭L’industrie, quant à elle, est confrontée à des risques accrus sur ses infrastructures critiques (énergie, transport, défense), avec une montée des attaques sur les systèmes industriels (SCADA, IoT).

 

Les entreprises investissent également dans des solutions de cloud security (+24 %/an), de Zero Trust Architecture, ou de MSSP (Managed Security Services Providers), en raison de la pénurie mondiale de talents estimée à 3,4 millions de postes non pourvus en cybersécurité.

 

Un paysage concurrentiel dense mais dominé par quelques leaders

 

Le marché reste fragmenté mais dominé par des acteurs américains et israéliens. Parmi les entreprises leaders :

 

➡️ Palo Alto Networks, leader des pare-feux de nouvelle génération et de la sécurité cloud ;
➡️ Fortinet et Check Point, spécialisés dans les appliances réseau et la cybersécurité OT ;
➡️ CrowdStrike et SentinelOne, pionniers de la détection/neutralisation en temps réel (EDR/XDR)
➡️ Microsoft, IBM et Cisco, intégrant la cybersécurité à leurs écosystèmes cloud et infrastructure.

 

Le marché tend vers une consolidation, avec de nombreuses fusions-acquisitions visant à constituer des suites unifiées.

 

En conclusion, la croissance du secteur de la Cyber-Sécurité ne fait aucun doute, et le secteur ne se contente plus de protéger les données : il protège les fonctions vitales de l’économie numérique. Il impose une logique de souveraineté cyber, une culture de la sécurité dès la conception (security by design) et une coopération accrue entre acteurs publics et privés.

 

Dans cette optique, le secteur offre des opportunités d’investissement majeures, mais exige une compréhension des risques structurels, car dans le cyberespace, la paix n’est jamais acquise, seulement bien défendue.

 

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 29/06/2025

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CETTE SEMAINE


Une semaine raccourcie attend les marchés américains en raison du jour férié de la fête nationale vendredi. Cela signifie que la publication des chiffres de l’emploi a été avancée à jeudi, qui est une demi-journée pour les marchés américains. 

 

À l’ordre du jour cette semaine figurent également les indices des directeurs d’achat (PMI) de Chine, tant pour le secteur public que privé, ainsi que les PMI de l’Institute for Supply Management (ISM) américain, sans oublier les données sur l’inflation en Allemagne et dans la zone euro. 

 

Les discours de plusieurs membres de la Réserve fédérale (Fed), dont Jerome Powell, seront suivis de près, car la probabilité d’une baisse des taux d’intérêt en septembre mais aussi en juillet augmente.


LES CHIFFRES ECONOMIQUES








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LES PERFORMANCES


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A L’AFFICHE : Chine Taiwan, prochain conflit en 2025 ?


Les évenements géopolitiques se succèdent. Après la guerre Ukraine/Russie, la guerre Israël/Iran, l’hypothèse – toujours incertaine mais désormais crédible – d’une attaque amphibie ou d’un blocus total de Taïwan par la République populaire de Chine (RPC) en 2025,  ne constituerait pas simplement un conflit régional, mais un événement systémique comparable, en impact, à une guerre mondiale localisée. 

 

Au-delà du drame humain, elle affecterait :

➡️ Les chaînes de valeur mondiales, hyper-concentrées autour du détroit.

➡️ La stabilité macro-financière d’un système déjà fragile après la pandémie.

➡️ L’architecture politico-stratégique de l’Indo-Pacifique et, par ricochet, de l’Europe.

 

Si le scénario d’une invasion complète reste moins probable qu’un blocus, selon le United States Institut for Peace (USIP),  sa réalisation aurait des coûts économiques estimés à plus de 10 000 milliards de dollars, soit environ 10 % du PIB mondial ! L’enjeu ne se limite donc pas à la souveraineté d’une île, mais à la structure même de la mondialisation.

 

Onde de choc économique

 

1. Le choc des semi-conducteurs

 

Taïwan concentre 67 % de la capacité mondiale de production de puces, et 90 % des puces avancées ≤ 7 nm, via la société TSMC. Une guerre détruisant ces capacités ou interrompant leur fonctionnement plongerait les industries mondiales (automobile, défense, IA, santé) dans une crise prolongée. Ainsi, l’arrêt brutal des fonderies de TSMC provoquerait une baisse immédiate de 5 à 10 % du PIB mondial selon Bloomberg Economics et Rhodium Group.

➡️ Pour l’USIP, un scénario de guerre totale entrainerait jusqu’à 40 % de perte du PIB pour Taïwan16,7 % pour la Chine3,3 % pour les États-Unis . 

➡️ Quant à l’Union européenne, selon le DiiS, sa dépendance aux équipements électroniques, aux panneaux solaires et aux batteries lithium se solderait pas une perte de 2 à 3,5 % du PIB.

 

2. Commerce, logistique et marchés financiers

 

40 % du trafic mondial de conteneurs transite par la mer de Chine orientale ; 

➡️ le War-risk premium serait multiplié par ×10 si l’on se base sur l’expérience de ce qui s’est passé en Mer Rouge (0,07 % → 0,7 % de la valeur du navire) 

➡️ un blocus prolongé ferait plonger les indices actions de –10 à –15 % dans les premières semaines, comparable aux réactions post-9/11 ou à l’invasion de l’Ukraine avec fuite vers les valeurs refuges telles que les Treasuries américaines, l’or et le franc suisse ;

➡️ Les simulations CSIS/Bloomberg chiffrent le coût d’un conflit intégral à 10 000 milliards $ – soit ≈ 10 % du PIB mondial tandis qu’un simple blocus atteindrait déjà 2 à 5 000 milliards $.

 

3. Choc énergétique et matières premières

 

➡️ Le déroutement du trafic VLCC ( Very Large Crude Carrier) via détroit de Luçon entrainerait une prime de risque +25 $/baril de pétrole. Les modèles Purple Trading voient un pic possible à 200 $/bbl en cas d’escalade navale.

➡️ Avec 40 % du GNL mondial livré en Asie du Nord, chaque dollar sur le Brent équivaut à 0,04 pt d’inflation CPI au sein de l’OCDE.

➡️ La fragmentation forcée accélérerait le “friend-shoring” : délocalisations massives vers l’Inde, l’Asie du Sud-Est ou le Mexique, et flambée des coûts de transition pour les filières vertes (panneaux solaires, batteries) dont l’UE dépend aujourd’hui à plus de 80 % de fournitures chinoises.

 

4. Chocs budgétaires et financiers

 

Selon les études menées par la FED de Saint Louis, 

 

➡️ Pékin entre dans la crise avec une dette publique à 96,3 % du PIB, élevée pour un pays émergent, et une croissance en berne, ce qui limiterait sa capacité de relance.

➡️ La vente préventive de réserves en bons du Trésor américain par la Chine, exercerait une pression de court terme sur les taux mais n’inverserait pas la hiérarchie des « actifs refuges » à long terme.

➡️ Les États-Unis et leurs alliés devraient combiner soutien monétaire (liquidités, lignes FX) et plans budgétaires anti-récession, tandis qu’une inflation importée par rupture d’offre pousserait à des contrôles de prix et de salaires sectoriels.

Répercussions politiques

 

En cas de conflit, tous les différents rapports,  décrivent un jeu perdant-perdant :

 

1. Pour la Chine : pari existentiel

 

⚠️ Le « contrat social » fondé sur la croissance serait mis à mal ; perte de capitaux étrangers, de recettes fiscales locales et de technologies critiques.

⚠️ Le taux de chômage urbain augmenterait de plus de +10 % d’ici fin 2025 si les exportations high-tech chutent de 30 %.

⚠️ La mobilisation nationaliste renforcerait à court terme l’autorité du Parti, mais le risque de mécontentement populaire imprévisible, déjà révélé lors des protestations anti-zéro-Covid, demeurerait élevé

⚠️ Une défaite ou un enlisement prolongé pourrait fragiliser Xi Jinping malgré l’emprise institutionnelle, rouvrant le jeu des factions au sein du PCC.

 

2. Pour les États-Unis et l’Indo-Pacifique

 

⚠️ La crédibilité de la dissuasion américaine serait testée. Une non-intervention signerait la fin du statut d’hyperpuissance ; une intervention victorieuse cimenterait au contraire l’Alliance du Pacifique (Japon, Australie, Philippines) mais au prix de pertes lourdes ; dans les deux cas, l’Europe devrait assumer davantage sa propre sécurité.

⚠️ Dépenses de défense : +0,8 % du PIB US (≈ 200 Mds $) la première année, Japon à 3 % du PIB.

⚠️ En cas d’engagement direct, le conflit deviendrait la première guerre aéronavale de haute intensité depuis 1945, avec risque d’escalade nucléaire régionale.

 

3. Pour l’Union européenne

 

⚠️ Choc récessif importé via l’industrie automobile, l’électronique et l’énergie ; la dépendance aux importations chinoises de technologies vertes mettrait en péril les objectifs climatiques européens.
⚠️ Un rééquilibrage OTAN entrainera une pression accrue pour que l’UE prenne en charge son flanc oriental et la sécurité maritime du golfe d’Aden.

⚠️ Pression politique pour adopter un paquet de sanctions pro-Taïwan, avec contre-mesures chinoises (boycotts, contrôles douaniers, cyber-attaques) ciblant les champions européens.

⚠️ Possibilité d’un réalignement stratégique : rapprochement transatlantique sur les chaînes critiques, ou au contraire neutralisme économique pour protéger l’industrie continentale.

 

L’hypothèse d’une invasion chinoise de Taïwan en 2025 n’est pas la plus probable, mais elle devient modélisable, chiffrable, et surtout plausible dans un monde en fragmentation stratégique. La paix dans le détroit de Taïwan est devenue une condition de la stabilité mondiale. Elle est plus fragile qu’on ne le pense, mais, en raison du prix colossal de ce conflit, plus défendable qu’on ne le croit. 

 

Est ce que les jeux d’ego de ceux qui dirigent actuellement les puissances mondiales, tiendront compte de cette équation ?

 

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 22/06/2025

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CETTE SEMAINE


C’est bien la géopolitique qui dominera cette semaine. Les US ont bombardé avec succès les trois principaux sites nucléaires iraniens. Les marchés seront à l’affût de la réaction du régime iranien, mais aussi des réactions de la russie et de la Chine notamment envers Taiwan. 

Au niveau économique, la semaine commence avec la publication des indices PMI (Purchasing Managers Index) flash, qui donnent un aperçu de la situation économique mondiale, environ deux mois après l’introduction par Trump de nouveaux droits de douane radicaux. Les données allemandes IFO sur la confiance, la confiance des consommateurs américains et les commandes de biens durables aux États-Unis seront également des éléments clés cette semaine. 

Côté résultats d’entreprises, aux US, la semaine sera relativement chargée, même si ceux-ci concernent principalement des entreprises de deuxième et troisième rangs, à l’exception notable de Nike.




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A L’AFFICHE : Le Marché Automobile Européen en 2025


Le premier trimestre 2025, confirme que le secteur automobile européen aborde l’année 2025 avec une profonde recomposition industrielle, commerciale et réglementaire. La croissance faible de la zone euro, les politiques environnementales contraignantes, la concurrence chinoise croissante, ainsi que la transition vers l’électrification modifient en profondeur les équilibres du marché. L’Europe conserve un poids économique majeur dans ce secteur, représentant 7 % du PIB de l’UE et 13,8 millions d’emplois directs et indirects, mais sa compétitivité est fragilisée.

 

Une stagnation des ventes de voitures neuves

 

Le début de l’année 2025 a confirmé un ralentissement du marché automobile européen, dans un contexte de croissance molle en zone euro: 

➡️ Le marché européen totalise 4,83 millions d’immatriculations sur les quatre premiers mois de 2025, soit une baisse de -0,4 % en glissement annuel

➡️ Les plus fortes baisses sont observées en France (-7,3 %) et Belgique (-9,2 %) tandis que l’Espagne (+12,1 %) et l’Autriche (+7,8 %) s’en sortent mieux.

➡️ La croissance économique sous-jacente reste faible : le PIB de la zone euro ne devrait croître que de 0,9 % en 2025 ce qui pèse sur la demande intérieure.

 

Malgré tout, certains signaux restent positifs : le segment des véhicules particuliers affiche une meilleure résistance que prévu, et la montée en gamme amorcée par certains groupes (Renault, BMW) permet de préserver les marges, au prix toutefois d’une dépendance accrue à la réussite des nouveaux modèles.

 

Une transition énergétique accélérée, mais contrastée selon les marchés

 

⚡La transition vers la mobilité électrique constitue le levier principal de transformation du secteur. En 2025, 17 % des immatriculations concernent des véhicules 100 % électriques (BEV), en hausse de 1 point par rapport à 2024. 

Si l’on y ajoute les hybrides rechargeables (9 %) et les hybrides simples (13 %), les motorisations électrifiées représentent désormais près de 40 % des nouvelles ventes dans l’Union européenne.

🇪🇺 L’Allemagne reste leader du marché des VE (19,1 % de part de marché VE), suivie de la France, puis du Royaume-Uni. 

La France voit toutefois ses ventes globales baisser à cause de la réduction des aides publiques (de 1,5 Md€ à 750 M€).

 

Ce basculement vers l’électrique répond à une contrainte réglementaire majeure : l’objectif européen de réduction des émissions de CO₂ à 93 g/km (WLTP) sur la période 2025–2027. Or, en l’état, plusieurs constructeurs ne sont pas en conformité, avec des dépassements significatifs : Volkswagen à +14 g/kmRenault à +5 g/km, selon les dernières estimations de l’IFPEN…

Une compétitivité structurellement fragilisée face aux défis technologiques et géopolitiques

 

⚠️ Le rapport McKinsey publié en mars 2025 dresse un constat sans appel : la compétitivité du secteur automobile européen s’est érodée. Depuis 2017, les parts de marché mondiales des constructeurs européens ont reculé de 13 points, et la rentabilité moyenne des équipementiers a chuté de 7,4 % à 5,1 %. Cette perte de rentabilité freine leur capacité à investir massivement dans la transition électrique, en particulier pour les PME sous-traitantes.

⚠️ Le contexte géopolitique accentue cette fragilité : les tensions entre la Chine, les États-Unis et l’Europe ont conduit à l’instauration de droits de douane pouvant atteindre 45 % sur les véhicules électriques chinois. Si ces mesures visent à protéger l’industrie européenne, elles pourraient à court terme renchérir les coûts et perturber les approvisionnements.

✅ Enfin, la révolution logicielle, incarnée par l’émergence des véhicules « software-defined », impose un saut technologique considérable. Le marché mondial des logiciels automobiles et systèmes ADAS est estimé à 165 Md€ d’ici 2035, et les consommateurs européens attendent désormais des véhicules aussi connectés qu’un smartphone.
Les groupes capables d’investir massivement dans ces innovations seront les mieux positionnés pour capter la valeur à venir.

 

En conclusion, le mot d’ordre est sélectivité. Il ne s’agit plus d’investir dans « l’automobile », mais dans des segments spécifiques qui captent la transformation de la mobilité en Europe.

 

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« Il ne faut jamais oublier que la chose la plus importante est d’agir selon ses convictions. »

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Yitzhak SHAMIR

né le 15 juin 1915

LETTRE HEBDOMADAIRE – 15/06/2025

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CETTE SEMAINE



LES CHIFFRES ECONOMIQUES








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A L’AFFICHE : Le Secteur de l’Electricité


L’électricité est au cœur de la transition énergétique mondiale. En 2024, pour la première fois depuis les années 1940, plus de 40 % de l’électricité mondiale a été produite à partir de sources bas-carbone. Cette évolution marque un tournant historique, mais elle s’inscrit dans un contexte contrasté, où les besoins en électricité augmentent fortement sous l’effet de la croissance économique, de la digitalisation (centres de données, IA), de l’électrification des usages (véhicules, pompes à chaleur) et du changement climatique (vagues de chaleur).

 

Un secteur sous tension : croissance rapide et transformation du mix

 

En 2024, la demande mondiale d’électricité a augmenté de 4,0 %, une accélération nette par rapport à 2023. Cette hausse est tirée par :

➡️ le développement économique des pays émergents, en particulier en Asie,

➡️ la climatisation massive dans un contexte de réchauffement climatique (+1,5 % de consommation due aux vagues de chaleur en Chine, +6,6 % en Inde),

➡️ la digitalisation, avec l’essor des data centers, de l’intelligence artificielle et du cloud computing,

➡️ et enfin l’électrification progressive des transports et du chauffage (pompes à chaleur, véhicules électriques).

 

Dans tous les scénarios prospectifs (IEA, Ember, BNEF), la consommation mondiale est appelée à doublER d’ici 2050, avec des taux annuels de croissance de l’ordre de +3,2 à +3,5 % à moyen terme.

 

La croissance de la production renouvelable en 2024 a atteint 858 TWh, un record historique. Cette croissance est portée avant tout par le solaire photovoltaïque, qui enregistre +474 TWh sur une seule année (+29 %), suivi de l’éolien (+328 TWh). C’est la première fois que la production combinée solaire/éolien dépasse l’hydroélectricité.
En 2024 :

➡️ le solaire représente 6,9 % de la production mondiale,

➡️ l’éolien 8,1 %,

➡️ l’hydroélectricité 14,3 %,

➡️ et le nucléaire 9 %.

À l’inverse, la part du charbon recule lentement, représentant 34,4 % de la production mondiale (contre 36,6 % en 2022), malgré une hausse absolue ponctuelle liée à des pics de chaleur et de demande. Le gaz reste stable autour de 24,7 %, mais subit la pression de la volatilité des prix mondiaux.

 

Des dynamiques géographiques contrastées et asymétriques

 

🇨🇳 La Chine reste le premier marché électrique mondial avec plus de 8 800 TWh produits en 2024. Elle a représenté 53 % des ajouts solaires mondiaux, confirmant sa domination industrielle sur la chaîne photovoltaïque.
Toutefois, le pays continue à investir dans de nouvelles centrales à charbon, à hauteur de 100 GW supplémentaires autorisés en 2023. Cela révèle une tension stratégique entre sécurité d’approvisionnement, emploi industriel, et ambitions climatiques. Fait notable : 81 % de la hausse de consommation chinoise en 2024 a été couverte par des sources bas-carbone, un signal de transition malgré tout.

 

🇮🇳 L’Inde a vu sa consommation croître de +6,6 % en 2024, l’une des plus fortes hausses au monde. Sa production reste majoritairement issue du charbon (environ 72 %). Mais des projets massifs solaires (NTPC, Adani, Rewa Ultra Mega Solar Park) permettent de viser 500 GW de capacité renouvelable installée d’ici 2030, dont 280 GW solaires.
Le réseau indien reste fragile, avec des pannes localisées et un sous-investissement chronique dans les interconnexions.

 

🇪🇺 L’Union européenne poursuit son ambition de neutralité carbone avec une part des renouvelables qui atteint 52,7 % de la production électrique en 2024. Le charbon est en chute libre (moins de 10 % du mix), et le gaz reste une énergie de transition (~19,5 %).
Le nucléaire reste structurant dans certains pays (France, Finlande), mais contesté ailleurs (Allemagne).
L’Europe souffre néanmoins de trois fragilités :

⚠️ Dépendance aux importations de panneaux et batteries (Asie),

⚠️ Réseaux saturés et peu modernisés,

⚠️ Volatilité des prix liée au marché ETS et aux tensions géopolitiques.

 

🌍 Le continent africain produit environ 900 TWh/an, avec de très fortes disparités. Environ 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité. La part des renouvelables y est encore limitée (21 %, principalement hydroélectricité), mais le potentiel solaire est le plus élevé au monde. Les investissements restent insuffisants malgré de nombreux projets appuyés par la Banque mondiale et l’AFD.

 

🇺🇸 Aux États-Unis, la production électrique s’élève à 4 600 TWh, dominée par le gaz (38 %), suivi du nucléaire (18 %) et des renouvelables (29,5 %). Le Inflation Reduction Act stimule les investissements dans l’éolien, le solaire, l’hydrogène et les batteries.

 

🌎 En Amérique latine, la situation est différente : plus de 60 % de la production est déjà renouvelable, grâce à l’hydroélectricité (notamment au Brésil, en Colombie et au Chili). Le solaire progresse au Mexique, au Chili et en Argentine, souvent via des contrats PPA directs entre entreprises.

Perspectives 2025–2030 : entre transition ambitieuse et risques structurels

 

➡️ L’électricité est appelée à devenir la forme dominante de l’énergie finale consommée dans le monde. Son rôle central dans la décarbonation du transport, de l’industrie et du bâtiment est désormais reconnu.
L’AIE estime que pour respecter les trajectoires Net Zero 2050 :

✅ la part de l’électricité dans la consommation finale doit passer de 20 % aujourd’hui à plus de 50 % en 2050,

✅ et la part du solaire/éolien dans la production mondiale dépasser 50 % dès 2040.

 

➡️ La question de la flexibilité (stockage, effacement, interconnexions) devient cruciale. Les réseaux de transport et de distribution sont saturés ou obsolètes dans de nombreuses régions. Or, la variabilité du solaire et de l’éolien nécessite une capacité de pilotage rapide.
Le développement du stockage stationnaire, des réseaux intelligents et de l’hydrogène vert sera donc un axe stratégique majeur.

 

➡️ Les marchés de l’électricité se “re-régulent” : CfD (Contracts for Difference), PPA (Power Purchase Agreements), subventions d’État… Le modèle libéralisé cède la place à un pilotage plus stratégique, où les États jouent un rôle moteur pour garantir à la fois la transition et la sécurité d’approvisionnement.

 

Le marché mondial de l’électricité est en pleine mutation : à la fois plus vertplus numérique, mais aussi plus tendu et géopolitiquement sensible. La décennie 2025–2035 sera décisive. Si les investissements dans les renouvelables se poursuivent au rythme actuel, l’objectif d’un mix bas-carbone mondial à 50 % à l’horizon 2035 est réaliste.
Mais il faudra pour cela relever deux défis majeurs : la modernisation massive des réseaux, et la résilience face aux chocs climatiques, politiques et économiques.

 

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 08/06/2025

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CETTE SEMAINE


Cette semaine sera dominée par les données sur l’inflation aux États-Unis et en Chine, les premières étant probablement les plus importantes. Les investisseurs sont à l’affût de tout signe indiquant que les droits de douane imposés par Trump ont entraîné une hausse des prix, ce qui pourrait obliger la banque centrale américaine à adopter une position plus restrictive.

Les investisseurs britanniques suivront de près la revue des dépenses publiques mercredi, qui pourrait donner des indications sur les dépenses d’infrastructure visant à stimuler l’économie britannique. Le géant britannique de la grande distribution Tesco publiera ses résultats la semaine prochaine,  tandis qu’aux États-Unis, Oracle sera l’une des dernières grandes entreprises à publier ses résultats.


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A L’AFFICHE : Le Secteur de l’Eau


L’eau est la ressource naturelle la plus vitale à la vie humaine, à l’agriculture, à l’industrie, et à la stabilité géopolitique. Pourtant, cette ressource essentielle fait aujourd’hui face à des tensions croissantes : raréfaction locale, surconsommation, pollution, changement climatique, mais aussi défaillances de gouvernance. 

Le marché mondial de l’eau est ainsi devenu un enjeu économique majeur, porteur de risques systémiques mais aussi d’opportunités d’investissement et d’innovation. Alors que le stress hydrique menace plus de la moitié de la population mondiale à horizon 2030, la gestion de l’eau apparaît comme un enjeu de sécurité, d’investissement durable et d’innovation technologique.

 

Une ressource sous pression : stress hydrique, surexploitation, inégalités

 

➡️ Des réserves abondantes mais mal distribuées

Les ressources en eau douce renouvelables sont très inégalement réparties. Le Brésil, la Russie et le Canada concentrent à eux seuls une part importante du stock mondial (plus de 16 000 milliards de m³ cumulés), tandis que des pays densément peuplés comme l’Inde, la Chine ou le Mexique souffrent d’une disponibilité par habitant très faible. 

 

À l’échelle mondiale, selon les rapports des Nations Unies et les données fournies par Statista et Water Peace & Security, près de 2 milliards de personnes vivent dans des zones soumises à un stress hydrique élevé, et ce chiffre devrait croître significativement avec l’urbanisation, la croissance démographique et le réchauffement global.

 

➡️ Les usages dominés par l’agriculture

L’agriculture représente encore environ 70 % des retraits d’eau mondiaux, devant l’industrie (20 %) et les usages domestiques (10 %). Ce déséquilibre pèse lourdement sur les ressources souterraines dans des régions arides, comme en Inde ou au Moyen-Orient. La surexploitation des aquifères, combinée à l’inefficience des réseaux d’irrigation, rend la situation critique dans certaines zones comme le bassin de l’Indus ou la plaine du Gange.

 

Les documents de Cognitive Market Research confirment par ailleurs que 771 millions de personnes n’ont toujours pas accès à une source d’eau potable fiable en 2024, chiffre en stagnation depuis 5 ans.

 

Un marché économique structuré autour des infrastructures, technologies et services

 

➡️ Un marché global en forte croissance

Le marché mondial de l’eau est estimé à près de 914 milliards USD en 2023 et devrait croître à un taux annuel supérieur à 6 % d’ici 2030. Il se structure autour de plusieurs segments :

💧 la production et distribution d’eau potable (opérateurs comme Veolia, Suez, American Water),

🏭 le traitement des eaux usées,

🧠 les technologies de surveillance et d’efficacité des réseaux (capteurs, IA, maintenance prédictive). 

🌊le dessalement (Arabie saoudite, Israël, Espagne) et

🏗️ la réutilisation des eaux traitées, en expansion dans les régions arides.

 

➡️ Un tissu d’acteurs privés et publics en transformation

Historiquement dominé par les services publics, le secteur s’est progressivement ouvert à des opérateurs privés, notamment en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. 

Des entreprises comme Xylem, Kurita, Pentair, Danaher Water ou Evoqua proposent des solutions technologiques pour une gestion optimisée de l’eau, intégrant durabilité, efficacité énergétique et traçabilité.

 

L’eau, une variable géopolitique et climatique de plus en plus critique

 

⚠️ Le stress hydrique ne se contente pas d’être une urgence humanitaire ou environnementale : il devient un facteur géopolitique structurant. Les grands bassins partagés – Nil, Mékong, Tigre-Euphrate – sont au cœur de tensions diplomatiques, d’autant plus que les projets de barrages ou de dérivation sont menés unilatéralement.

 

⚠️ Les rapports de White & Case et WPS rappellent que plus de 60 % des ressources en eau douce sont transfrontalières, sans cadre juridique contraignant. Le Grand barrage de la Renaissance en Éthiopie ou les projets hydrauliques chinois au Tibet sont autant de points chauds.

 

⚠️ Le changement climatique exacerbe ces fragilités : selon les scénarios de +2 °C, 1,15 milliard de personnes supplémentaires seraient exposées à un stress hydrique sévère. La fréquence des sécheresses, la montée des eaux salines et la fonte des glaciers accentuent la volatilité des ressources. 

Enjeux et opportunités à l’horizon 2025

 

➡️ Un investissement croissant dans les économies avancées

En 2025, les plans de relance verte et la réglementation environnementale soutiennent le marché. Aux États-Unis, le programme IIJA (Infrastructure Investment and Jobs Act) prévoit plus de 50 milliards USD sur l’eau. Au Royaume-Uni, le programme AMP8 double les investissements pour 2025-2030. En Europe, les politiques sur les PFAS et le changement climatique imposent des rénovations coûteuses mais nécessaires.

 

➡️ Des marchés émergents à fort potentiel mais à haut risque

L’Asie-Pacifique est confrontée à une double tension : croissance urbaine rapide et instabilité climatique. L’Afrique, bien que sous-équipée, bénéficie d’un regain d’attention internationale pour des projets d’accès à l’eau, soutenus par des institutions comme la Banque mondiale et des initiatives climatiques. Toutefois, la rentabilité y reste incertaine à court terme.

 

➡️ La convergence ESG et la montée des investissements durables

L’eau devient un vecteur d’ESG reporting central. Selon White & Case90 % des investisseurs institutionnels intègrent déjà l’eau dans leur stratégie RSE, et 55 % prévoient une hausse des flux de capitaux vers ce secteur. L’eau est considérée comme un « smart investment » offrant diversification, résilience et impact positif, dans un contexte d’instabilité macroéconomique.

 

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 01/06/2025

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CETTE SEMAINE


Les chiffres américains de la semaine passée ont déjà montré l’impact des tarifs douaniers mis en place. Les rapports sur l’emploi aux États-Unis domineront la semaine, fournissant des indices supplémentaires, sur l’impact des tarifs douaniers sur l’économie américaine. L’indice ISM des directeurs d’achat (PMI) jouera un rôle similaire.

En Europe, les mauvais chiffres économiques de l’Allemagne ainsi qu’une inflation toujours orientée à la baisse, encourageront la BCE à « couper » ses taux d’intérêt par un minimum de 25 bps.

Les résultats des entreprises sont principalement des noms de second ordre, alors que la saison des résultats aux US et en Europe entre dans ses derniers jours.


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A L’AFFICHE : Le Japon


Longtemps moteur économique de l’Asie et deuxième économie mondiale au XXe siècle, le Japon aborde 2025 dans une situation paradoxale. D’un côté, le pays bénéficie de fondamentaux solides : industrie performante, institutions stables, excédent d’épargne. De l’autre, il fait face à des défis persistants : vieillissement accéléré, stagnation de la consommation, et un environnement mondial devenu plus contraint.

 

Une économie avancée à la structure atypique

 

➡️ PIB nominal : ≈ 4 000 milliards USD ( France ≈ 3 051 Mds USD)

➡️ PIB/habitant : ≈ 33 800 USD (France ≈ 44 700 USD)

➡️ Taux de chômage : 2,5 % (France ≈ 7,4%)

➡️ Dette publique : 255 % du PIB (France ≈ 113% du PIB)

 

Son économie repose sur une structure largement tertiarisée, mais fortement marquée par la puissance de son industrie exportatrice.

 

En 2024, les services représentent environ 71 % du PIB, dominés par la finance, le commerce et les télécommunications. L’industrie, avec près de 27 % du PIB, conserve un rôle central, notamment via les filières automobileélectronique, et semi-conducteurs. L’agriculture ne pèse plus qu’1 %, bien qu’elle conserve une forte valeur symbolique et politique.

 

Un modèle fondé sur l’innovation et la stabilité… mais confronté à ses limites

 

✅Le Japon maintient une balance commerciale globalement équilibrée. En 2024, ses exportations ont progressé de +6,2 %, portées par la reprise américaine (21 % des exportations) et la performance des produits industriels de niche. En revanche, les tensions avec la Chine et les nouvelles barrières douanières américaines sur l’automobile (-25 %) constituent des freins majeurs à moyen terme.

✅ Le pays bénéficie d’une forte épargne domestique (~25 % du PIB), d’entreprises technologiquement performantes (robotique, composants optiques, équipements médicaux) et d’institutions solides. La crédibilité de la Banque du Japon, même après des décennies de taux ultra-bas, reste élevée.

 

⚠️ La principale vulnérabilité du Japon réside dans sa démographie. La population active diminue de 0,5 à 1 % par an, et les personnes âgées représentent déjà plus de 30 % de la population. Ce vieillissement pèse sur la consommation, l’épargne longue et l’innovation.

⚠️ À cela s’ajoutent une productivité stagnante dans les PME, une faible flexibilité du marché du travail, et une dépendance énergétique élevée. Malgré la réactivation de certains réacteurs nucléaires, le pays reste exposé aux chocs d’approvisionnement.

Perspectives 2025 : une reprise fragile dans un monde sous tension

 

Les prévisions économiques pour 2025 illustrent le paradoxe japonais : des indicateurs relativement stables, mais une dynamique de croissance limitée.

➡️ Une croissance molle mais résiliente. La croissance du PIB devrait osciller entre +0,5 % et +0,7 %, selon les scénarios des grandes banques (BOJ, Nomura, BNP Paribas). L’investissement privé reste soutenu par les incitations à la modernisation technologique, mais la consommation intérieure est pénalisée par l’inflation et la faiblesse des salaires réels.

➡️ L’inflation : un retour modéré mais durable. Après des décennies de stagnation des prix, l’inflation s’est installée autour de 2,5 %. Cette hausse est liée à la flambée des prix alimentaires (+70 % sur le riz), aux coûts de l’énergie, et à la revalorisation progressive des salaires nominaux (+5,3 %). Toutefois, les salaires réels restent orientés à la baisse, ce qui freine la demande domestique.

➡️ Politique monétaire et normalisation prudente. La Banque du Japon a mis fin à son taux directeur négatif en 2024. En 2025, elle maintient un taux de 0,5 %, malgré une inflation au-dessus de la cible, afin de ne pas compromettre la fragile reprise. Elle reste extrêmement attentive aux risques externes (hausse des taux mondiaux, ralentissement chinois, guerre commerciale).

➡️ Une transformation lente mais stratégique. Le gouvernement japonais pousse à une réorientation de l’épargne vers l’investissement productif. Le succès des plans NISA (nouveaux comptes d’investissement exemptés d’impôts) et la digitalisation accélérée de certains secteurs (services publics, industrie manufacturière) pourraient ouvrir une nouvelle phase de croissance qualitative.

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 25/05/2025

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CETTE SEMAINE


Le mois de mai semblait s’achèver sur une note plus calme dans l’ensemble, mais les dernières menaces de taxes sur les produits Européens sont venues tout chambouler. La semaine s’annonce donc plus volatile que prévue et les résultats de Nvidia ajouteront certainement à l’incertitude.

Aux USA, les commandes de biens durables devraient être plus faibles, reflétant peut-être l’impact des droits de douane, mais à mesure que nous avançons dans le mois de juin, la situation pourrait devenir plus claire. En France et en Allemagne l’inflation et les indices de confiances des consommateurs concentreront l’attention du marché.


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A L’AFFICHE : Fiche Pays Israël


Israël est un État jeune, dont les frontières (de la taille de la Belgique), ont été délimitées en 1948, mais disposant d’une structure économique comparable à celle de pays développés. En 2025, sa population  approche les 9,9 millions d’habitants, avec une croissance annuelle de près de 1,8 %, l’une des plus dynamiques de l’OCDE. Sa population est aussi exceptionnellement jeune (âge médian ≈ 30 ans), majoritairement urbaine, et concentrée autour de Tel Aviv (cœur économique) et Jérusalem (capitale politique et religieuse). 

 

Un micro-État à puissance économique et technologique mondiale

 

➡️ PIB nominal : ≈ 540 milliards USD ( France ≈ 3 051 Mds USD)

➡️ PIB/habitant : ≈ 53 000 USD (France ≈ 44 700 USD)

➡️ Taux de chômage : 3,1 % (France ≈ 7,4%)

➡️ Dette publique : 69 % du PIB (France ≈ 113% du PIB)

 

L’économie israélienne est singulièrement orientée vers les services (71 % du PIB), avec un pilier industriel tourné vers la haute technologie (électronique, cybersécurité, biotechnologie, defense-tech). L’agriculture, très innovante (irrigation de précision, génétique végétale), ne pèse que 2 % du PIB. Ce positionnement est le fruit d’une stratégie de long terme en faveur de la R&D : Israël investit environ 5,4 % de son PIB en recherche, un record mondial.

 

Le secteur technologique représente 18 % du PIB et 58 % des exportations. Plus de 6 000 startups sont actives, avec un fort soutien public (Israel Innovation Authority), un écosystème dynamique autour du capital-risque et une forte coopération civilo-militaire en matière d’innovation. 

 

En 2025, Israël est reconnu comme l’un des leaders mondiaux de l’IA, de la cybersécurité et des technologies duales (civiles/militaires).

Une reprise économique en cours, malgré un environnement incertain :

 

Après une année 2024 marquée par les effets économiques du conflit avec le Hamas, l’économie israélienne affiche une forte capacité de rebond en 2025. 

➡️ La croissance du PIB est attendue autour de +3,4 à +3,5 %, tirée par la reprise de l’investissement (+8,7 % au T1), les exportations et la consommation privée (+3,2 %) malgré une hausse de la fiscalité indirecte. 

➡️ L’indice des prix à la consommation reste sous contrôle : +2,4 %, et dans la cible de la Banque centrale.

➡️ La politique monétaire entame un assouplissement progressif : après une série de hausses, le taux directeur est attendu en baisse de 75 points de base pour atteindre 3,75 % fin 2025. 

➡️ Côté budgétaire, les autorités poursuivent une consolidation prudente. Le déficit est ramené à 4,7 % du PIB, contre 6,9 % en 2024, avec des hausses de TVA, des gels d’indexations et un effort de rationalisation budgétaire. 

➡️ La dette publique, bien que croissante (69 % du PIB), reste financée à long terme, avec une maturité moyenne de plus de 9 ans.

➡️ Le compte courant reste largement excédentaire (+4 % du PIB) grâce aux exportations technologiques, et les réserves de change dépassent 215 Md$, assurant une solide couverture du shekel. La devise s’est d’ailleurs appréciée au T1 2025, favorisée par le retour partiel des investisseurs internationaux et l’émission obligataire réussie de 5 Md$ début janvier.

 

Des atouts structurels et des fragilités géopolitiques

 

En 2025, Israël offre un profil rare d’économie mixte, combinant : 

✅ Des caractéristiques de pays développé (institutions solides, innovation de pointe, infrastructures numériques),

✅ De marché émergent (croissance, démographie, risques géopolitiques),

✅ Son poids technologique mondial, son autonomie énergétique croissante (gisement gazier Leviathan), et sa stabilité monétaire en font un actif stratégique à moyen-long terme.

 

Mais ces forces cohabitent avec plusieurs fragilités. 

⚠️ La situation géopolitique reste sous tension,

⚠️Des fractures sociétales profondes affaiblissent le consensus national,

⚠️ La forte exposition à la tech l’expose aussi aux cycles financiers mondiaux (hausse des taux, bulles de valorisation, ruptures géopolitiques sur les chaînes de valeur).

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 18/05/2025

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CETTE SEMAINE


 

L’inflation au Royaume-Uni et au Japon, ainsi que l’indice rapide des directeurs d’achat (PMI), sont les principaux événements économiques à surveiller cette semaine, tandis que la semaine calme pour les grands bénéfices américains est compensée par de nombreuses entreprises britanniques, notamment Vodafone, Marks & Spencer, Diageo et easyJet.

L’appétit pour le risque a rebondi la semaine dernière grâce à la trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine, prolongeant ainsi l’atmosphère plus positive observée depuis la mi-avril.


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A L’AFFICHE : Outlook 2025 Semi Conducteurs


 

Après une année 2023 marquée par une contraction sévère des ventes, le marché a connu un spectaculaire redressement en 2024, porté par la reprise de la demande et la montée en puissance des applications liées à l’intelligence artificielle (IA). En 2025, le secteur s’affirme à nouveau comme un moteur de croissance, avec une dynamique solide, bien que confrontée à des défis structurels.

 

Une croissance mondiale tirée par les nouvelles applications technologiques :

 

L’année 2025 s’inscrit dans la continuité d’un fort rebond amorcé en 2024, année au cours de laquelle les ventes mondiales de semi-conducteurs ont progressé de +19%, pour atteindre 627 milliards de dollars. Selon les prévisions du WSTS, le marché atteindra environ 697 milliards de dollars en 2025, soit une croissance supplémentaire de +11,2%

 

Le segment des logiciels de calcul haute performance et des mémoires pour serveurs se distingue particulièrement : il captera près de 156 milliards de dollars de revenus en 2025, soit plus de 20% du marché global. Cette demande s’accompagne de l’accélération des investissements en capacités de production : 185 milliards de dollars seront alloués aux dépenses d’investissement en 2025, avec une augmentation prévue de +7% des capacités de fabrication mondiales.

 

Les applications dans l’automobile connectée, la 5G, les objets connectés (IoT), mais surtout dans l’IA générative, ont transformé la demande structurelle. Des acteurs comme NvidiaBroadcom ou AMD bénéficient directement de cette nouvelle donne technologique, avec des marges opérationnelles records (EBIT >50%)

Une reprise hétérogène selon les segments et les régions :

 

Si la dynamique globale est favorable, tous les segments du secteur n’évoluent pas à la même vitesse. En 2023, les produits de mémoire (DRAM, NAND) avaient fortement souffert, pénalisés par une baisse de la demande en PC et smartphones. En 2024 et 2025, ils enregistrent un retour en grâce, avec une croissance de +81% prévue pour les mémoires en 2024, soutenue par l’explosion des besoins en stockage pour l’IA.

 

En revanche, certains sous-segments plus traditionnels — capteurs, analogiques, composants discrets — restent sous pression, avec des marges plus faibles et une croissance modérée à un chiffre.

 

Sur le plan géographique, l’Asie-Pacifique reste dominante, concentrant près de 60% des ventes mondiales, mais les États-Unis (32%) et l’Europe (9%) renforcent leur rôle via des stratégies de relocalisation et de souveraineté technologique. En Europe, le marché atteindra 63,5 milliards d’euros en 2025, tiré notamment par les performances de STMicroelectronicsASML et Infineon.

 

Risques, tensions géopolitiques et nouvelles stratégies industrielles :

 

Malgré ces perspectives prometteuses, l’année 2025 n’est pas exempte de risques. Le secteur reste fortement exposé aux tensions géopolitiques, notamment entre les États-Unis et la Chine. Les « tarifs réciproques » évoqués par l’administration américaine menacent de perturber certaines chaînes de valeur, bien que les semi-conducteurs soient pour l’instant partiellement exemptés. Toutefois, les tensions commerciales peuvent entraîner des effets de substitution, de relocalisation ou de surstockage.

 

Par ailleurs, la pénurie de talents et les limites physiques du scaling technologique nécessitent des innovations majeures, notamment dans le packaging avancé (chiplets, interposers) et les nouveaux matériaux (carbure de silicium, gallium nitrure). Le recours à l’IA industrielle, notamment à travers les jumeaux numériques, devient un levier crucial d’optimisation des chaînes de production.

 

Enfin, la structure du marché reste polarisée : alors que les acteurs fabless ou spécialisés dans l’IA (Nvidia, Broadcom) affichent des croissances fulgurantes et des marges exceptionnelles, d’autres groupes comme Intel ou Micron pâtissent encore de coûts fixes élevés et de surcapacités passées.

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 11/05/2025

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CETTE SEMAINE



L’inflation américaine sera l’événement clé de la semaine. Le produit intérieur brut (PIB) du Japon et du Royaume-Uni sera à surveiller, mais son importance est limitée car il couvre le premier trimestre, avant l’entrée en vigueur des droits de douane. L’indice de confiance du Michigan aux États-Unis devrait continuer de s’affaiblir.

Les bénéfices sont plus discrets, mais Unibail Rodamco, Engie, ainsi que Burberry et Imperial Brands au Royaume-Uni, Cisco et Walmart aux États-Unis, seront les principaux noms à surveiller.


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A L’AFFICHE : Secteur Pharmaceutique


 

Pilier stratégique des économies modernes, l’industrie pharmaceutique mondiale aborde l’année 2025 dans un contexte de profonde transformation. Forte d’une croissance résiliente post-pandémie, soutenue par l’innovation thérapeutique et la pression démographique, elle s’impose comme l’un des rares secteurs capables d’allier perspectives de long terme et capacités de résistance en phase de ralentissement macroéconomique.

 

Le marché pharmaceutique mondial atteint environ 1 155 milliards de dollars en 2024, en hausse de +5,1 % sur un an, avec une croissance annuelle moyenne attendue de +4,7 % jusqu’en 2029. Cette progression repose sur quatre piliers structurants : le vieillissement de la population mondiale, la hausse des maladies chroniques, le besoin croissant en accès aux soins dans les pays émergents, et surtout, un cycle d’innovation thérapeutique particulièrement dense.

 

Poids des segments thérapeutiques :

🧬 Oncologie : segment dominant avec 194 Md$ en 2024, CAGR 2023–2029 de +8,6 %. Concentration forte autour d’immunothérapies et thérapies ciblées.

🩸 Antidiabétiques : croissance dynamique (+7,4 % CAGR), tirée par l’essor de l’obésité et du diabète de type 2.

🧫 Vaccins : malgré le reflux post-COVID, le segment reste stratégique avec CAGR +9,7 %, notamment porté par les plateformes mRNA.

💊 Autres segments notables : immunosuppresseurs (+14,8 %), antiviraux (+4,5 %), dermatologie (+5,5 %), anti-hypertenseurs (+0,2 % stable).

 

Régions dominantes :

 

🇺🇸 États-Unis : 55 % du marché mondial en 2024 (630 Md$), leader en R&D et pricing power.

🇪🇺 Europe : Allemagne, France et Royaume-Uni restent des marchés majeurs mais avec un poids relatif en baisse (17 % du total).

🇨🇳 Chine : deuxième marché mondial, à fort potentiel de croissance.

 

Tendances clés à l’horizon 2025 :

 

1️⃣ Forte intensité R&D

Environ 25 % du chiffre d’affaires est réinvesti en R&D.

Les dépenses mondiales en R&D devraient atteindre 328 Md$ en 2029, avec une orientation majeure sur l’oncologie (37 % des essais cliniques).

2️⃣ Fin des brevets (patent cliff)

Plusieurs blockbusters comme Humira (AbbVie) ou Keytruda (Merck & Co) approchent de la fin de leur exclusivité, favorisant l’essor des biosimilaires.

3️⃣ mRNA et thérapies innovantes

L’essor des thérapies à ARN messager pourrait s’élargir à d’autres pathologies (HIV, Alzheimer, oncologie).

Défis : stabilité moléculaire, délivrance ciblée, acceptabilité réglementaire.

4️⃣ Digitalisation de la santé

Usage accru de la télémédecine, e-pharmacies, données de santé (health data platforms).

Les marchés comme l’Inde, la Chine ou les États-Unis sont en pointe sur l’achat de médicaments en ligne.

5️⃣ Natural OTC et « green pharma »

Croissance des produits naturels (ex. : Zarbee’s, Emergen-C), portés par la demande de transparence, santé préventive et tendances ESG.

 

Enjeux et opportunités pour les investisseurs

 

💰 Opportunités

✅ Accent sur les thérapies de précision, l’oncologie, et la santé numérique.

✅ Consolidations attendues dans les biotechs (M&A).

✅ Besoins croissants dans les marchés émergents (Inde, Amérique latine, Afrique).

⚠️ Risques

🚫 Pressions réglementaires et sur les prix (ex : réforme Medicare aux US).

🚫 Défis logistiques pour les chaînes d’approvisionnement (notamment API).

🚫 Sensibilité aux décisions de santé publique post-COVID (vaccins, financement).

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Extrait du rapport sur cartographie des produits structurés commercialisés auprès des investisseurs particuliers en France par l’AMF et l’ACPR:

« En 2024, l’ACPR et l’AMF ont créé un groupe de travail visant à cartographier le marché des produits structurés, marqué par un fort développement entre 2021 et 2023.

Un produit structuré est un placement (fonds d’investissement, titre de créance, etc.) dont la valeur dépend de l’évolution d’un actif financier sous-jacent (action, indice boursier). Sa formule de calcul est définie lors de la souscription, et les conditions de rendement sont fixées à l’avance, et peuvent donc être expliquées au client avant la signature du contrat. En raison de leur complexité, ces produits peuvent être mal compris par l’épargnant et font donc l’objet d’une vigilance particulière des deux autorités, qui avaient adopté une doctrine sur leur encadrement dès 2010.

L’objectif de cette cartographie est de recenser les produits structurés vendus aux particuliers tant en assurance-vie qu’en comptes-titres. Elle vise à quantifier précisément la dynamique des collectes annuelles, à identifier les principaux circuits de commercialisation, ainsi que les principales caractéristiques de ces produits (niveau de risque, performance, sous-jacent notamment). Les produits structurés concernés par l’étude sont les titres de créance et les fonds à formule commercialisés sur le marché français entre 2021 et 2023. La cartographie a été réalisée sur la base de données collectées auprès de 10 banques représentant l’essentiel des produits structurés commercialisés en France auprès d’une clientèle de particuliers.

Ce travail de cartographie a permis de mettre en évidence plusieurs enseignements :

  • La commercialisation des produits structurés en France auprès d’une clientèle non professionnelle est très dynamique, passant d’environ 23 Mds d’euros en 2021 à près de 42 Mds d’euros en 2023. Cette progression s’explique notamment par (i) l’entrée sur le marché d’un nouveau producteur (banque étrangère) et (ii) une augmentation des volumes chez les producteurs historiquement présents sur le marché français, en particulier chez le leader historique du marché.

 

  • La commercialisation des produits structurés est réalisée très majoritairement en assurance-vie (au moins 80% vs. 20% en offres au public / comptes-titres). Si ces produits sont commercialisés auprès de particuliers, pratiquement la moitié des produits excluent le grand public en le qualifiant de marché cible négatif, et une part notable des produits (8%) sont uniquement réservés à une clientèle « avancée ».

 

  • La part de produits offrant une protection totale du capital à l’échéance est en constante augmentation depuis 2021 (plus d’un tiers des produits émis en 2023) tout comme la proportion de produits les moins risqués (près de 40% de produits notés SRI 1 à 3 émis en 2023) qui a augmenté de 9% à 39%.

 

  • Dans un contexte de marchés haussiers, ces produits ont très majoritairement enregistré une performance positive : une perte en capital est intervenue pour moins de 1% des produits remboursés sur la période 2021-2023, et le rendement annuel médian brut (hors impact des frais – difficiles à identifier sur ces produits – et de la fiscalité) distribué s’échelonne entre 6% et 7% sur la même période. Ces performances ne doivent pas occulter le risque de perte en capital en cas retournement du marché.

 

  • Les produits structurés commercialisés présentent une structuration en adéquation avec la Recommandation ACPR 2016-R-04 et avec les règles de complexité fixées par la doctrine nationale sur les produits complexes (Position AMF 2010-05). Retraités des produits offrant une protection en capital à l’échéance, la majorité des produits commercialisés présente une structuration (« pay-off ») d’une complexité jugée faible à modérée. Toutefois, la part des structurations plus sophistiquées augmente légèrement en 2023. La plupart des produits sont indexés à des sous-jacents assez usuels (indices ou des actions). Les indices comportant un mécanisme de décrément représentent un peu plus du tiers des produits, en décroissance sensible depuis 2021. La thématique ESG connaît un recul notable. »

 

Lien : Cartographie des produits structurés commercialisés auprès des investisseurs particuliers en France

 


 

EAVEST s’engage depuis 2013 à rendre cette classe d’actifs transparente, compréhensible et accessible.

Pour cela EAVEST  a constamment investi dans l’innovation :

      • 2014 : Création de la 1ere base de données de produits structurés en France.

      • 2016 : Publication des 1ers articles pédagogiques pour mieux appréhender le fonctionnement de ces produits.

      • 2017 : Lancement de  » Mon Portefeuille », outil de consolidation et de suivi des produits structurés.

      • Fin 2017 : Déploiement de l’Eavestpedia, encyclopédie dédiée aux produits structurés.

      • 2022 : Premier partenariat avec Manymore donnant accès à tous nos services aux utilisateurs de Prisme !

      • 2023 : Publication d’un livre pédagogique complet sur les produits structurés : Réussir ses investissements dans les produits structurés.

      • Fin 2023 : Eavest innove et crée la première MarketPlace dédiée aux produits structurés !

      • 2024 : Rédaction de la formation validante ANACOFI sur les produits structurés

 

Chez Eavest, nous croyons qu’une meilleure compréhension de ces produits, appuyée par des données claires et des analyses objectives, est essentielle pour garantir une distribution responsable. Nous poursuivons notre mission : offrir aux professionnels du patrimoine des outils d’aide à la décision performants

Si vous souhaitez être mieux éclairé sur un produit structuré ou affiner vos supports de communication, notre expertise est à votre disposition.

L’équipe Eavest.

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 04/05/2025

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CETTE SEMAINE


Les décisions de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque d’Angleterre (BoE) en matière de taux d’intérêt dominent la semaine, de même que les indices des directeurs d’achat (PMI) américains et chinois.

 

Les investisseurs continuent de surveiller de près les signes indiquant que la guerre commerciale, même si elle est généralement en pause, commence à avoir un impact sur les données.

 

Parmi les principaux résultats de la semaine, citons Palantir, AMD et Disney aux États-Unis, AXA, Véolia et Legrand en France.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES






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LES NEWS


 


LES PERFORMANCES


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A L’AFFICHE : Terres Rares et
Métaux Stratégiques


 

Dans un monde où la transition énergétique, la digitalisation et les logiques de souveraineté redessinent les contours de l’économie mondiale, les terres rares et les métaux dits critiques s’imposent comme des ressources hautement stratégiques. Leur importance dépasse largement le cadre technique ou industriel. Ils sont devenus :

⚔️ des actifs géopolitiques,

🌐des leviers de puissance,

Et, pour les investisseurs, un champ d’opportunités mais aussi de risques.

 

🔬 Les définitions : entre rareté technique et criticité stratégique

 

Contrairement à ce que leur nom suggère, les terres rares ne sont pas rares dans la croûte terrestre. Il s’agit d’un groupe de 17 éléments (15 lanthanides + scandium + yttrium).

Leur rareté est en réalité économique : ils sont difficiles à concentrer, coûteux à extraire, et encore plus à raffiner.

 

Ce sont des composants indispensables à la fabrication :

🧲 d’aimants permanents (moteurs électriques, éoliennes),

🔋 de batteries,

📱 d’équipements électroniques,

🎯de technologies militaires.

 

Les métaux critiques sont quant à eux définis par deux critères :

➡️ leur importance économique élevée,

➡️ leur risque élevé de rupture d’approvisionnement.

 

Ces critères varient selon les pays :

🛡️ L’Europe, les États-Unis, le Japon mettent l’accent sur la sécurité d’approvisionnement,

🏭 La Chine, l’Australie ou le Canada raisonnent en termes de souveraineté industrielle.

 

⚡️ Des enjeux économiques structurants, entre tension sur l’offre et appétit croissant de la demande

 

Le principal moteur de la demande en métaux critiques réside dans la transition énergétique. Une voiture électrique contient jusqu’à six fois plus de métaux qu’un modèle thermique. Le cuivre, le lithium, le nickel, le cobalt sont indispensables à l’électrification des usages, aux batteries, et à la croissance des énergies renouvelables.

 

Parallèlement, l’offre reste extrêmement concentrée. La Chine assure :

➡️ près de 70 % de la production minière des terres rares,

➡️ 85 % du raffinage mondial.

 

Face à cette dépendance, dans le but de sécuriser les approvisionnements, de remonter dans la chaîne de valeur, et de positionner leurs actifs sur les segments les plus rentables (raffinage, recyclage, composants), les grandes entreprises minières ont engagé une vague de fusions-acquisitions.

En 2024 :

🤝 Rio Tinto a racheté Arcadium Lithium (6,7 Mds $),

🤝 Livent a fusionné avec Allkem pour créer un géant du lithium (10,6 Mds $)

 

🌐 Géopolitique des métaux critiques : vers une cartographie conflictuelle des ressources

 

🇨🇳 Chine :

➡️ En avril, elle impose des restrictions à l’exportation sur 24 terres rares et minéraux critiques, en riposte aux droits de douane américains (145 %)​.

 

🇺🇸 États-Unis :

➡️ Signature d’un décret présidentiel pour évaluer les risques sur la sécurité nationale,

➡️ Projet de stockage stratégique de métaux issus des grands fonds marins (initiative controversée sur le plan écologique).

 

🇪🇺 Union européenne :

Mise en œuvre du Critical Raw Materials Act, avec des objectifs ambitieux 

➡️10 % d’extraction,

➡️40 % de raffinage,

➡️25 % de recyclage en Europe d’ici 2030​

 

En conclusion, les métaux critiques ne sont pas un simple thème conjoncturel. Ils incarnent une mutation de fond dans l’économie mondiale, et, l’avenir de l’investissement responsable passera aussi par le choix éclairé des métaux du futur. 

 

Pour les investisseurs avertis, ils offrent un levier de croissance durable, à condition de :

🌐 comprendre les logiques d’interdépendance,

🔍 intégrer les nouveaux paramètres du risque (géopolitique, technologique, environnemental),

💰 capter les dynamiques de création de valeur à chaque maillon de la chaîne.

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LES CHIFFRES DU MOIS

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Les indices boursiers

Résultat du mois d’Avril : un CAC 40 à 7593,87 points au 30/04/2025, soit une hausse de 2,59% sur le mois.

 

Retrouvez toutes les informations des indices sur le EAVESTPEDIA.

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La volatilité

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Les Fonds Vol Target

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Les indices Sponsorisés

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Indices sponsorisés géographiques

Parmi les indices sponsorisés géographiques, les valeurs sont en baisse avec une moyenne mensuelle des performances de -0,06%.

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Indices sponsorisés « thématiques »

La catégorie des Indices sponsorisés « thématiques » affiche une performance moyenne mensuelle en hausse de 1,61%.

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Nous sommes à votre disposition pour aller plus loin dans l’analyse de ces sous-jacents et vous accompagner dans la création de vos produits sur mesure !

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Le résumé du mois

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La situation économique en Europe

En avril 2025, l’économie de la zone euro a montré des signes de stabilisation, avec un indice PMI à 51,2, confirmant une légère amélioration de l’activité.

L’inflation a poursuivi sa baisse, atteignant 2,1 %, ce qui renforce les attentes d’un nouvel assouplissement monétaire de la BCE. Les taux ont été maintenus inchangés ce mois-ci, mais le ton accommodant de l’institution suggère une baisse possible en juin.

L’Allemagne a dévoilé un plan d’investissement de 10 milliards d’euros dans la transition énergétique, tandis que la France a vu son déficit commercial se réduire légèrement.

Toutefois, la croissance reste fragile, avec une demande mondiale atone et la persistance des tensions commerciales transatlantiques. L’OCDE maintient sa prévision de croissance inchangée à 1,0 %, soulignant une reprise lente et incertaine.

 

La situation économique aux Etats-Unis

 

En avril 2025, l’économie américaine a montré des signes de ralentissement, avec un indice PMI composite en baisse à 49,7, indiquant une contraction modérée de l’activité.

L’inflation a légèrement reculé à 2,8 %, mais reste au-dessus de l’objectif de la Fed, qui a maintenu ses taux directeurs inchangés, tout en laissant entendre qu’un assouplissement monétaire pourrait intervenir au second semestre si la tendance se confirme.

Le marché du travail reste solide, avec un taux de chômage stable à 3,9 %, bien que la création d’emplois ait légèrement ralenti.

Les tensions commerciales avec la Chine et l’Europe ont continué de peser sur les exportations, tandis que la consommation intérieure a montré des signes d’essoufflement.

Globalement, les perspectives économiques restent prudentes, avec une croissance attendue autour de 1,6 % pour 2025 selon les dernières prévisions du FMI.


La situation économique en Asie

 

En avril 2025, l’économie asiatique a affiché une dynamique contrastée, portée par la résilience de certaines économies tout en étant freinée par une demande mondiale affaiblie.

La Chine a enregistré une croissance modérée, avec un PIB en hausse de 4,5 % sur un an, soutenue par des mesures de relance ciblées, notamment dans les infrastructures et la consommation intérieure. Toutefois, l’immobilier reste un point de fragilité.

Au Japon, la croissance a stagné, affectée par la baisse des exportations et une inflation toujours faible à 1,2 %, ce qui a conduit la Banque du Japon à maintenir sa politique ultra-accommodante.

En Inde, la croissance reste robuste avec un rythme annuel estimé à 6,8 %, portée par la demande intérieure et les investissements publics.

Globalement, l’Asie reste un moteur de l’économie mondiale, mais subit les contrecoups des tensions commerciales internationales et du ralentissement des grandes économies occidentales.

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L’équipe EAVEST

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Les indices ici évoqués sont purement systématiques, sans aucune contribution discrétionnaire d’aucunes parties.

Les règles des indices sont accessibles au public.

Sources : Refinitiv / Investeam / Les Echos


Avertissement de STOXX

STOXX et ses Concédants ne soutiennent, ne garantissent, ne vendent ni ne promeuvent en aucune façon les valeurs ou les titres financiers ou les options ou toute autre appellation technique basées sur les Indices et déclinent toute responsabilité liée au négoce des produits ou services basés sur les Indices.

Avertissement de l’indice CAC 40®

Euronext Paris S.A. détient tous droits de propriété relatifs à l’Indice. Euronext Paris S.A., ainsi que toute filiale directe ou indirecte, ne se portent garantes, n’approuvent, ou ne sont concernées en aucune manière par l’émission et l’offre de produit. Euronext Paris S.A., ainsi que toute filiale directe ou indirecte, ne seront pas tenues responsables vis-à-vis des tiers en cas d’inexactitude des données sur lesquelles est basé l’Indice, de faute, d’erreur ou d’omission concernant le calcul ou la diffusion de l’Indice, ou au titre de son utilisation dans le cadre d’une émission et d’une offre. L’Indice est accessible sur le site d’Euronext (www.euronext.com), ainsi que sur différents sites d’informations financières. « CAC 40® » et « CAC® » sont des marques déposées par Euronext Paris SA, filiale d’Euronext N.V.

Avertissement de SOLACTIVE

Solactive n’offre aucune garantie ni assurance, expresse ou implicite, concernant les résultats de l’utilisation de l’Indice et/ou de la marque de l’Indice ou de la valeur de l’Indice à un moment quelconque ou en quelque autre circonstance. Solactive AG met tout en oeuvre pour garantir l’exactitude du calcul de l’Indice. Solactive AG n’est pas tenue, quelles que soient ses obligations vis-à-vis de l’Emetteur, d’informer les tiers, y compris et sans s’y limiter les investisseurs et/ou les intermédiaires financiers de l’instrument financier, de toute erreur dans l’Indice. Aucune publication de l’Indice par Solactive AG, ni son utilisation au titre de l’instrument financier dans le cadre d’une licence de l’Indice ou de la marque de l’Indice, ne constitue une recommandation de Solactive AG d’investir dans le dit instrument financier ou ne représente d’une quelconque manière une assurance ou une opinion de Solactive AG à l’égard de tout investissement dans cet instrument financier. La présente décharge de responsabilité est fournie à titre exclusivement informatif et constitue une traduction libre de la décharge de responsabilité originale prévue par Solactive AG. Elle ne saurait en aucun cas engager Solactive AG. Seule la version originale en anglais fait foi. Pour toute information sur les indices Solactive, merci de consulter le site internet http://www.solactive.com.

Avertissement de MSCI

Les indices MSCI sont la propriété exclusive de MSCI Inc. (“MSCI”). Les instruments financiers basés sur les indices MSCI  ne sont en aucune façon sponsorisés, avalisés, vendus ou promus par MSCI, ni par aucune des entités impliquées dans l’établissement des indices MSCI. Aucun acheteur, vendeur ou détenteur de ces instruments financiers, ou toute autre personne ou entité, ne doivent utiliser ou se référer à un nom commercial ou à une marque MSCI dans le but de parrainer, endosser, commercialiser ou promouvoir ces instruments financiers sans avoir contacté préalablement MSCI afin d’obtenir son autorisation. En aucun cas, toute personne ou entité ne peut prétendre à aucune affiliation avec MSCI sans l’autorisation écrite préalable de MSCI.

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 27/04/2025

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CETTE SEMAINE


Les données sur l’économie et les entreprises se succèdent à un rythme effréné cette semaine.

 

Les chiffres de l’emploi aux États-Unis (ADP & NFP) seront avec les PIB Européens les chiffres importants, mais la confiance des consommateurs américains et l’indice des directeurs d’achat chinois (PMI) seront également à surveiller.

La Banque du Japon (BoJ) devrait laisser ses taux d’intérêt inchangés et pourrait commenter la situation actuelle, compte tenu de l’inquiétude généralisée concernant les droits de douane.

 

La semaine sera à nouveau chargée en publications de bénéfices français, américains et britanniques avec en autre les bénéfices des banques françaises et britanniques, de TotalEnergies, Stellantis, des deux géants pharmaceutiques britanniques, ainsi que ceux d’Amazon, d’Apple, de Meta et de Microsoft.

 

Et bien sûr, les investisseurs pourraient être confrontés à d’autres gros titres de la Maison Blanche sur les tarifs douaniers.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES






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LES NEWS


 


LES PERFORMANCES


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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Perspectives Macroéconomiques
Européennes 2025


 

L’Europe aborde 2025 dans un contexte singulier :

➡️ jamais, depuis la crise des dettes souveraines, la croissance n’avait semblé à ce point tributaire de facteurs exogènes – guerre commerciale entre Washington et Pékin, incertitudes énergétiques, fragmentation géopolitique –

➡️ et pourtant si portée par des ressorts internes : un marché du travail toujours tendu, des salaires réels en redressement et l’annonce d’un réarmement budgétaire sans précédent depuis la fin de la guerre froide.

 

📈 Une reprise qui peine à s’affirmer

Les dernières Staff projections de la BCE actent un scénario de « réveil en demi‑teinte », le PIB de la zone euro ne progresserait que de 0,9 % en 2025, avant d’accélérer légèrement à 1,2 % en 2026 ; ces chiffres ont été revus à la baisse de 0,2 point depuis décembre 2024, l’Institution pointant « l’effet paralysant de l’incertitude commerciale et des pertes de compétitivité persistantes » sur l’investissement et les exportations.

 

Dans le même temps, d’autres projections telles celles d’Allianz Research, plus pessimistes encore, ne tablent que sur 0,8 % cette année, soulignant que la contraction du commerce mondial amputera 1,5 point de la croissance des échanges et plongera même les flux de biens en territoire négatif (‑0,5 %)

 

Si la composante externe freine l’activité, la consommation privée devrait, elle, reprendre le flambeau. La BCE anticipe en effet un net rebond du revenu réel grâce à des hausses de salaires encore robustes (+3,4 %) et à la décrue attendue de l’inflation. La normalisation progressive de l’épargne de précaution – toujours élevée depuis la pandémie – devrait également soutenir les dépenses des ménages.

 

🔻Inflation : dernière vague avant la cible

Après deux années de glissement désinflationniste, l’indice HICP se cantonnerait en moyenne à 2,3 % en 2025 avant de converger vers l’objectif de 2 % au premier trimestre 2026. La légère bosse anticipée cette année tient à trois facteurs :

✅ Énergie : la comparaison avec les prix très bas de 2024 crée un effet de base haussier, malgré des cours du Brent que la plupart des analystes revoient désormais plutôt vers 66 $/bbl en moyenne annuelle,

✅ Alimentation : selon la BCE, le renchérissement des matières premières agricoles fait remonter la composante alimentaire autour de 3 % l’été prochain avant un reflux stable à 2,2 % d’ici 2027.
✅ Services : la pression salariale reste vigoureuse mais devrait progressivement s’effriter à mesure que la productivité se redresse et que le marché du travail ralentit.

 

Pour la politique monétaire, cette trajectoire ouvre la porte à un assouplissement graduel : Allianz imagine un taux de dépôt de la BCE ramené à 1,5 % fin 2025 (trois baisses de 50 pb), tandis que le marché price déjà un premier mouvement dès juin.

💰 Budgets : la fin de l’orthodoxie ?

Sur le front fiscal, le ton a changé :

➡️ l’Allemagne, longtemps chantre de la « Schuldenbremse », assume désormais une relance ciblée sur le financement des infrastructures et de la défense. Allianz chiffre l’impact à +0,3 point de PIB en 2025 pour Berlin, mais prévient d’un dérapage potentiel du ratio dette/PIB vers 75 % à horizon 2030.

➡️ Au niveau agrégé, la BCE projette un déficit stabilisé autour de 3,2 % du PIB et une dette de la zone en légère hausse ; l’Institution souligne toutefois que l’enveloppe globale reste accommodante par rapport à 2019, la plupart des mesures post‑pandémie n’ayant été que partiellement retirées.

➡️ Cette inflexion budgétaire, conjuguée à la poursuite du quantitative tightening de l’Eurosystème (40 Mds € de remboursements mensuels), gonflera l’offre nette de Bunds ; Allianz en mesure l’effet à +30 pb sur la fair value du 10 ans allemand, effet compensé par la baisse attendue des taux directeurs.

 

🔮 Réarmement, transition et attractivité boursière

Côté marché, le rallye européen du premier trimestre – meilleure surperformance relative face au S&P 500 depuis trente ans – provient d’un simple re‑rating, rappelle BlackRock, « les bénéfices devant à présent prendre le relais ».

 

La thématique défense, portée par le saut budgétaire et la redéfinition ESG (intégration partielle dans les fonds Article 8) restera au cœur de la rotation sectorielle ; J.P.Morgan estime que jusqu’à 18 Mds € d’actifs « ESG light » pourraient se redéployer vers l’aéro‑défense.

 

En anticipation des coupes BCE et du ralentissement, un allongement graduel de la duration core sur obligations d’Etat (Bund 7‑10 ans) et/ou une surpondération des obligations IG (Investment Grade) Europe défensif (utilities/telecom) pourraient se matérialiser.

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« L’administration doit être

ferme pour l’ordre,

et libérale pour les libertés. »

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Louis Napoléon BONAPARTE,

né le 20 avril 1808

LETTRE HEBDOMADAIRE – 20/04/2025

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CETTE SEMAINE


Alors que les indices rapides des directeurs d’achat (PMI) sont publiés cette semaine, l’accent sera mis sur la saison des bénéfices.

 

En France, près de la moitié des valeurs du CAC40 publieront leurs résultats alors qu’aux États-Unis, de grands noms tels que Tesla et Boeing seront sur le devant de la scène.

 

Toutefois, si ces publications sont importantes, des deux côtés de l’Atlantique, il est probablement trop tôt pour avoir des indications initiales de l’impact sur les entreprises, du nouveau régime tarifaire américain.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES






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LES NEWS


 


LES PERFORMANCES


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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Les Bancaires Européennes


 

Pendant plus d’une décennie, les banques européennes ont été les symboles d’un secteur englué dans la stagnation, plombé par des taux d’intérêt négatifs, une croissance atone et une série de crises politiques et réglementaires.

 

Pourtant, depuis la fin de la pandémie et plus encore en 2024-2025, elles opèrent un spectaculaire retournement. Résilientes face aux turbulences des marchés mondiaux et soutenues par un environnement de taux plus favorable, les banques du Vieux Continent dépassent désormais les attentes et se repositionnent comme des acteurs dynamiques et compétitifs.

 

Le catalyseur ? L’inflation post-pandémique et la guerre en Ukraine, qui ont forcé la Banque centrale européenne (BCE) à relever ses taux.

 

Résultat :

➡️ Des marges d’intérêt restaurées, des bilans plus solides et un retour à un modèle économique viable.

➡️ Un TSR (Total Shareholder Return) de +20,8 % au 1er trimestre 2025, contre -5,2 % pour leurs homologues américaines.

➡️ L’indice Euro Stoxx Banks a progressé de plus de 52 % sur l’année 2024, dépassant les géants de la tech,

➡️ et, est en tête des secteurs les plus performants du continent, depuis janvier 2025, des établissements comme Société Générale (+44 %), Banco de Sabadell (+39 %) ou encore Banco Santander (+38 %) mènant la danse.

 

Au-delà de la hausse des taux, c’est l’ensemble du modèle bancaire européen qui s’est adapté et renforcé avec :

 

✅ Une rentabilité retrouvée : Les banques européennes affichent un ROE supérieur à 11 %, et certaines comme Société Générale ont même vu leurs bénéfices exploser (+60 % en 2024).

✅ Une valorisation attractive : Malgré leur surperformance récente (+52 % pour l’Euro Stoxx Banks en USD en 2024), les banques restent modestement valorisées. Des établissements comme Intesa Sanpaolo se négocient à seulement 1,4 fois leur valeur comptable, contre 1,5x pour les banques américaines.

✅ Une diversification des revenus : Les revenus de commissions (gestion de fortune, trading, marchés de capitaux) jouent un rôle d’amortisseur face aux variations des taux. La collecte d’actifs et les activités de fusions-acquisitions se multiplient, comme l’indiquent les perspectives d’Axiom, renforçant la résilience du modèle.

✅ Une solide gestion des taux : Les banques ont réduit leur sensibilité aux taux courts, privilégiant les écarts de maturité et les courbes pentues. Le retour de la « maturity transformation » devient une opportunité plutôt qu’un risque.

 

Malgré leur rebond, les banques européennes restent moins chères que leurs consœurs américaines. Le ratio cours/bénéfice moyen est de 8 pour le STOXX Europe 600 Banques, contre 13,5 pour le KBW américain, et le rendement moyen du dividende atteint 5,9 %, soit plus du double du niveau aux États-Unis.

 

Tout n’est pas rose pour autant. Le secteur reste exposé à plusieurs risques :

➡️ Nouvelle guerre commerciale initiée par l’administration Trump : des mesures tarifaires annoncées le 2 avril 2025 font craindre un ralentissement mondial.

➡️ Divergence transatlantique : Tandis que la Fed freine l’assouplissement, la BCE pourrait encore baisser ses taux, avec des effets sur les spreads et les prêts immobiliers.

➡️ Hausse des coûts : Le ratio coût/revenu des banques européennes a atteint 60,6 % fin 2024, un niveau élevé.

➡️ Rendement peut-être à son pic : Certains analystes estiment que les profits pourraient avoir déjà atteint leur sommet cyclique.

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« L’honnêteté est le premier chapitre

du livre de la sagesse. »

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Thomas JEFFERSON

né le 13 avril 1743

LETTRE HEBDOMADAIRE – 13/04/2025

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CETTE SEMAINE


Les marchés continuent de se remettre de la récente volatilité des tarifs douaniers, mais se retrouvent au cœur de la saison des bénéfices aux États-Unis, avec les banques et Netflix, et la première salve de bénéfices d’entreprise du CAC40, avec notamment le secteur du luxe et Forvia qui publient leurs résultats cette semaine.

 

Le calendrier prévoit également l’inflation au Royaume-Uni, ainsi que les décisions de la Banque du Canada et de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de taux d’intérêt. Cette dernière devrait baisser à nouveau ses taux de 25bps.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES






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LES NEWS



LES PERFORMANCES


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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Le Secteur des
Foncières Européennes


 

L’année 2024 a marqué une phase d’ajustement pour l’immobilier, avec une inflation en recul vers les objectifs des banques centrales et un pic des taux d’intérêt atteint. À partir du second semestre 2024, les banques centrales ont amorcé une baisse graduelle des taux directeurs, allégeant le coût du capital et soutenant timidement la croissance économique.

 

Jusqu’à la guerre commerciale initiée par D. Trump, la croissance du PIB européen, était attendue modeste à 1%, mais s’améliorant grâce à des taux plus accommodants et à la hausse des revenus réels des ménages. De même, aux États-Unis, les analystes voyaient un atterrissage en douceur avec un taux de croissance autour de 2,7%.
Enfin, malgré des taux longs élevés et volatils, 70% des investisseurs immobiliers commerciaux sondés envisagent d’augmenter leurs acquisitions en 2025 par rapport à l’année précédente​.

 

Certes, les nouveaux tarifs douaniers imposés par l’administration Trump représentent un choc commercial majeur et soulèvent de forts risques de stagflation, relocalisation industrielle, et récession mondiale partielle. Mais, à ce jour, bien malin qui peut quantifier avec certitude les effets réels sur l’économie mondiale.

 

Ainsi, le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) n’anticipe qu’une perte de PIB mondial de 0,8 % à l’horizon de 2040. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’attend seulement à un recul de 1 % des échanges commerciaux dans le monde. Ce qui reste faible.

Et la probabilité de récession de l’économie US pour 2025 est de 50/50 !

 

Une chose est sûre, les banques centrales seront de nouveau sur le pont avec selon les estimations de croissance et d’inflation, de 2 à 3 baisses de taux attendues pour la BCE et de 4 à 5 baisses de taux pour la Fed. Et même si la pentification des courbes de taux risque de continuer, les taux longs, ne devraient pas passer durablement au dessus de 3% et 4,60% respectivement pour la zone Euro et les US.

Les grandes foncières cotées ont traversé la tourmente de 2022-2023 en ajustant significativement leurs stratégies, et abordent 2025 avec des bilans assainis et des positionnements plus sélectifs.

Le désendettement a été au cœur des priorités :

➡️ la plupart des REITs européennes ont cédé des actifs non stratégiques

➡️ ou réduit drastiquement leurs dividendes afin de diminuer leur levier financier.

 

En parallèle, on assiste à un recentrage stratégique sur les actifs « core » et premium. Elles concentrent leur portefeuille autour des actifs offrant la meilleure visibilité locative et la plus forte création de valeur à long terme. Selon Xerfi, « les revenus locatifs perçus par les grandes foncières européennes continueront d’augmenter » à la faveur de ces arbitrages vers des segments premium comme :

➡️ les bureaux prime

➡️ le commerce physique prime (emplacements numéro un et actifs rénovés ou rénovables).

➡️ et les entrepôts logistiques situés dans des zones stratégiques.

 

Toutefois, les foncières cotées sont restées fortement corrélées aux taux d’intérêt longs, subissant des corrections de valorisation d’environ -1,1% par hausse de 10 points de base des taux obligataires.

En 2025, l’orientation future des taux sera donc déterminante :

➡️ un scénario de hausse modérée (< 0,30%) aurait un impact limité sur les marchés immobiliers physiques,

➡️ tandis qu’une remontée brutale (≥ 0,50%) non accompagnée de croissance inflationniste pourrait provoquer un « double dip » sur les valorisations d’actifs.

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« La valeur d’un État, à long terme, est la valeur des individus qui le composent. » ​

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James MILLS

né le 6 avril 1773

LETTRE HEBDOMADAIRE – 06/04/2025

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CETTE SEMAINE



La saison des bénéfices américains qui débute cette semaine avec le secteur bancaire et l’inflation américaine seront les événements clés de la semaine. Toutefois, il est fort à parier qu’ils soient éclipsés par les annonces de tarifs douaniers de la semaine dernière.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES







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LES NEWS



LES PERFORMANCES


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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Secteur Pétrole & Gaz


 

Après plusieurs années de turbulences – effondrement de la demande pendant la pandémie de 2020, flambée des prix en 2022 liés à la reprise et aux chocs géopolitiques – l’industrie pétrolière et gazière abordait 2025 dans un contexte à la fois apaisé mais cependant, incertain.

 

La consommation mondiale d’hydrocarbures avait retrouvé son niveau d’avant-crise et atteint de nouveaux sommets, portée par les besoins énergétiques des économies émergentes​.

 

Ainsi, après +1,9 % en 2023, la demande pétrolière mondiale a continué d’augmenter en 2024, de +0,8 %. Signe d’une diversification progressive du mix énergétique, pour la première fois, la part du pétrole dans la consommation d’énergie totale est tombée sous les 30 %.

 

Une fois les tensions gazières sur le Vieux Continent vite résorbées, la consommation de gaz naturel a de son côté affiché la plus forte croissance parmi les fossiles (+2,7 % en 2024), portée par l’Asie (Chine +7 % de demande) et une légère reprise en Europe et les grands exportateurs de GNL comme le Qatar, les États-Unis et l’Australie ont tourné à plein régime pour compenser la baisse des livraisons russes vers l’Europe​.

 

Au premier trimestre 2025, le marché pétrolier et gazier se caractérisait par une demande toujours ascendante (mais moins effrénée), une offre réactive pilotée par les producteurs majeurs, et des prix contenus qui reflètent cette nouvelle phase d’équilibre fragile.

 

Cependant, la première semaine d’avril 2025 a changé la donne.

🧨 La guerre commerciale de D Trump :

Les nouveaux tarifs douaniers imposés par l’administration Trump représentent un choc commercial majeur, avec un relèvement du taux de douane effectif US de 2,2 % fin 2024 à près de 20 %, voire 25-27 % en quelques mois. Le choc est d’ampleur historique et soulève de forts risques de stagflation, relocalisation industrielle, et récession mondiale partielle.

 

🔹Impacts macroéconomiques

📉 Croissance mondiale :

➡️baisse potentielle de 1 % (scénario modéré),

➡️jusqu’à -5,5 % (scénario dur en cas de forte mesures de rétorsion).

🇺🇸 Economie Américaine :

➡️ PIB revu en baisse vers 0,6–1 %,

➡️ Hausse du chômage estimée à +2–4 points,

➡️ Risque de récession proche de 60 %,

➡️ Choc inflationniste anticipé : +1,5 % à +2,5 %,

➡️ Inflation potentielle de 4–5 % à fin 2025.

 

⚖️ La surprise de l’OPEP+

Pendant la majeure partie de cette décennie, l’alliance OPEP+ a été le plus ardent défenseur mondial des prix élevés du pétrole. Mais, en l’espace de quelques instants cette semaine, ce rôle s’est inversé de manière spectaculaire. Pour certains observateurs, cela rappelle la guerre des prix qui a brièvement éclaté entre les dirigeants de l’OPEP+ lors de la pandémie de 2020.

 

La coalition des producteurs de brut, dirigée par l’Arabie saoudite et la Russie, a provoqué un choc majeur :

➡️ en augmentant l’offre de trois fois la quantité prévue en mai (411 000 barils par jour),

➡️ pour faire baisser les prix afin de punir les tricheurs du groupe.

 

Avec un brut déjà ébranlé par l’assaut des tarifs commerciaux annoncés la veille par le président américain Donald Trump, le résultat fut violent :

➡️ les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 7,3 %, soit la plus forte baisse en deux ans,

➡️ pour passer sous la barre des 70 $ le baril pour aller toucher 65$ proche des plus bas de 4 ans !

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LES CHIFFRES DU MOIS

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Les indices boursiers

Résultat du mois de Mars : un CAC 40 à 7790,71 points au 31/03/2025, soit une baisse de -1,90% sur le mois.

 

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La volatilité

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Les Fonds Vol Target

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Les indices Sponsorisés

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Indices sponsorisés géographiques

Parmi les indices sponsorisés géographiques, les valeurs sont en baisse avec une moyenne mensuelle des performances de -2,36%.

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Indices sponsorisés « thématiques »

La catégorie des Indices sponsorisés « thématiques » affiche une performance moyenne mensuelle en baisse de – 0,16%.

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Le résumé du mois

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La situation économique en Europe

En mars 2025, l’économie de la zone euro a connu une légère croissance avec un indice PMI de 50,9, signalant une reprise modeste.  L’inflation a continué de baisser, se rapprochant de l’objectif de 2 % de la BCE, qui a réduit ses taux directeurs de 25 points de base.

 

Cependant, les tensions commerciales avec les États-Unis se sont aggravées, entraînant des inquiétudes sur la croissance. L’Espagne a annoncé un plan de soutien de 14,1 milliards d’euros, tandis que l’OCDE a abaissé sa prévision de croissance pour la zone euro à 1,0 %.
Malgré des signes de stabilisation, l’économie reste vulnérable aux incertitudes mondiales.

 

La situation économique aux Etats-Unis


En mars 2025, l’économie américaine a ralenti, avec l’indice ISM des services tombant à 50,8 %, son plus bas niveau en neuf mois. L’administration Trump a imposé de nouveaux tarifs douaniers, dont une taxe de 10 % sur toutes les importations, aggravant les tensions commerciales.

L’Union européenne et la Chine ont répliqué avec des mesures de rétorsion, accentuant l’incertitude économique. La Réserve fédérale a déjà abaissé ses taux en décembre 2024 pour soutenir l’économie. Cette situation a entraîné une volatilité accrue sur les marchés financiers. Les perspectives restent incertaines face aux conflits commerciaux et aux risques d’inflation.


La situation économique en Asie


En mars 2025, l’économie asiatique a été confrontée à des défis significatifs, notamment en raison des nouvelles mesures tarifaires imposées par les États-
Unis. Ces tarifs ont particulièrement touché la Chine, avec une augmentation de 34 points de pourcentage sur les produits chinois, entraînant une baisse prévue de 30 % des exportations chinoises vers les États-Unis et une diminution de 1,3 point de pourcentage de la croissance économique chinoise.

Les pays d’Asie du Sud-Est, tels que le Vietnam, la Malaisie et l’Indonésie, ont également été affectés par des tarifs élevés, menaçant leurs industries exportatrices. Par ailleurs, Fitch Ratings a abaissé la note de crédit de la Chine de «A+» à «A» en raison de l’augmentation de la dette publique et des risques fiscaux croissants. Malgré ces tensions, la Banque mondiale prévoit une croissance de 4,4 % en 2025 pour la région Asie de l’Est et Pacifique, soutenue par la consommation intérieure et la reprise du tourisme.

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L’équipe EAVEST

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Les indices ici évoqués sont purement systématiques, sans aucune contribution discrétionnaire d’aucunes parties.

Les règles des indices sont accessibles au public.

Sources : Refinitiv / Investeam / Les Echos


Avertissement de STOXX

STOXX et ses Concédants ne soutiennent, ne garantissent, ne vendent ni ne promeuvent en aucune façon les valeurs ou les titres financiers ou les options ou toute autre appellation technique basées sur les Indices et déclinent toute responsabilité liée au négoce des produits ou services basés sur les Indices.

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« Que serait la vie

si nous n’avions pas le courage

de rien tenter ? »

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Vincent VAN GOGH

né le 30 mars 1853

LETTRE HEBDOMADAIRE – 30/03/2025

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CETTE SEMAINE


 

Le mois de mars cède la place au mois d’avril, et le premier trimestre (Q1) cède la place au deuxième trimestre (Q2).

 

La semaine sera marquée par la décision de la Reserve Bank of Australia (RBA) concernant les taux d’intérêt, par les indices des directeurs d’achat (PMI) de la Chine et des États-Unis, l’inflation Européenne et enfin par la publication des chiffres de l’emploi vendredi.

 

Cette semaine relativement chargée compense la rareté des résultats, la saison des résultats du premier trimestre étant presque terminée.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES







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LES NEWS


LES PERFORMANCES


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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Le secteur des jeux d’argent
et de hasard (JAH)


 

Le jeu d’argent constitue l’un des plus anciens loisirs humains, mais connaît au XXIᵉ siècle une transformation radicale portée par la convergence de trois dynamiques : la digitalisation, la libéralisation réglementaire et l’innovation technologique. Si le jeu reste historiquement associé aux casinos terrestres, hippodromes ou buralistes, il est désormais de plus en plus déporté vers le numérique

En 2024, le marché mondial des jeux d’argent représentait 572 milliards de dollars, dont près de 100 milliards via les canaux en ligne. Ce secteur en pleine croissance devrait dépasser 750 milliards en 2029, avec un segment digital représentant plus de 130 milliards.

 

Le principal vecteur de transformation du secteur réside dans l’essor du jeu en ligne, qui regroupe plusieurs segments : paris sportifscasinos en ligneloteries digitalisées, mais aussi des formes émergentes telles que le poker, les jeux sociaux, ou encore les fantasy sports et les paris sur l’e-sport.

 

En 2024, les jeux en ligne génèrent 97,2 milliards de dollars, répartis comme suit :

1️⃣ Paris sportifs en ligne : 46,5 % du total (45,2 Mds $), en forte expansion grâce à la légalisation aux États-Unis, au Brésil et à l’essor du live betting.

2️⃣ Casinos en ligne : 36,2 % du total (35,1 Mds $), bénéficiant de l’accessibilité mobile, des bonus fidélité et de l’émergence de la réalité virtuelle.

3️⃣ Loteries en ligne : 17,3 % (16,9 Mds $), plus stables, mais en progression avec la digitalisation des loteries publiques et l’intégration de la blockchain.

 

Ce segment digital devrait croître de +6,5 % par an, pour atteindre 133 milliards de dollars en 2029, porté par l’augmentation du nombre d’utilisateurs (252 millions aujourd’hui, plus de 330 millions attendus), et une meilleure monétisation (ARPU moyen de 435 $).

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« Dans un monde fou,

seuls les fous sont sains d’esprit. »

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Akira KUROSAWA

né le 23 mars 1910

LETTRE HEBDOMADAIRE – 23/03/2025

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CETTE SEMAINE


 

Les indices rapides des directeurs d’achat (PMI), l’indice britannique des prix à la consommation (CPI) et l’indice allemand Ifo dominent la semaine, bien que les dépenses personnelles de consommation (PCE) aux États-Unis, vendredi, retiendront sans doute le plus l’attention.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES







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LES NEWS



LES PERFORMANCES


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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Les Tarifs Douaniers Américains


 

Les droits de douane sont au cœur de la vision économique de Donald Trump, qui les considère comme un moyen de développer l’économie américaine, de protéger les emplois et d’augmenter les recettes fiscales.

Au cours de sa campagne électorale, il a déclaré aux électeurs que les taxes « ne seront pas un coût pour vous, mais un coût pour un autre pays »,

ce que la majorité des économistes considèrent comme une déclaration « trompeuse ».

 

Un droit de douane est une taxe nationale prélevée sur les marchandises à leur entrée dans le pays, proportionnellement à la valeur de l’importation. La question est donc de savoir où se situe la charge « économique » finale des droits de douane.

 

Comment cela fonctionne concrètement ?

1️⃣ La taxe est physiquement payée par l’entreprise nationale qui importe les biens, et non par l’entreprise étrangère qui les exporte.
En ce sens, il s’agit donc d’une simple taxe payée par les entreprises américaines au gouvernement américain.

Au cours de l’année 2023, les États-Unis ont importé environ 3 100 milliards de dollars de marchandises, ce qui équivaut à environ 11 % du PIB américain.

Les droits de douane imposés sur ces importations ont rapporté 80 milliards de dollars cette année-là, soit environ 2 % du total des recettes fiscales américaines.
2️⃣ Si l’entreprise importatrice américaine répercute le coût des droits de douane sur la personne qui achète le produit aux États-Unis sous la forme de prix de détail plus élevés, c’est le consommateur américain qui supporte la charge économique.
3️⃣ Si l’entreprise importatrice américaine absorbe elle-même le coût du droit de douane et ne le répercute pas, on dit qu’elle supporte la charge économique sous la forme de bénéfices inférieurs à ceux dont elle aurait bénéficié autrement.

 

Quels droits de douane ont déjà été décidés ?

 

1️⃣ Canada & Mexique : Droits de douane de 25 % – ou une taxe sur les importations – sur tous les produits en provenance du Canada et du Mexique, afin d’inciter ces deux pays à lutter contre l’immigration clandestine et le trafic de stupéfiants.
2️⃣ Chine : Droit de douane de 10 % « en sus de tout autre droit de douane » jusqu’à ce que le pays réduise la contrebande de fentanyl. Il s’est déjà engagé à appliquer un taux de 60 % à ce pays et a envisagé une taxe de 200 % sur certaines importations de voitures.
3️⃣ Europe : Menacée de droits de douane de 200 % sur l’alcool en provenance des pays de l’UE, à moins que l’Union ne supprime ses droits de douane de 50 % sur le whisky.
4️⃣ Monde : Droits de douane de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium en provenance du monde entier.

📊 Impact sur la croissance, l’inflation et les échanges commerciaux :

 

📌  Croissance : La hausse des tarifs a un effet direct sur la production et l’investissement. Différentes analyses montrent que l’incertitude commerciale freine la croissance américaine et mondiale. Un ralentissement économique aux États-Unis est prévu pour les prochains trimestres, avec une révision à la baisse du PIB américain de 0,7% à 1,1% sur l’année​.
📌  Inflation : L’augmentation des tarifs se répercute directement sur les prix. Or, l’indice des prix à la consommation (CPI) est déjà largement au-dessus de l’objectif de 2% fixé par la Fed​. Les nouvelles taxes sur les importations pourraient encore ajouter 0,3 à 0,6% d’inflation.

📌 Échanges commerciaux : L’administration a instauré des tarifs de 10 à 25% sur les importations de l’Union européenne, du Canada, du Mexique et de la Chine​. Contrairement au premier mandat de D Trump, la réponse des partenaires économiques  ne s’est pas faite attendre et les mesures de rétorsion, affecteront encore davantage les flux commerciaux internationaux.
 

🌐 Évaluation spécifique par pays et régions :

L’impact varie en fonction des pays et des relations commerciales avec les États-Unis.

 

🇨🇳 Chine : Réduction des exportations chinoises vers les États-Unis se fait déjà sentir. 

🔥Réaction potentielle : Dévaluation du yuan pour compenser les pertes et recherche de nouveaux marchés pour les produits chinois​ (déjà effectif).
🇪🇺 Union Européenne : Le commerce avec les États-Unis représente 17% des importations américaines. Augmentation des tarifs américains sur les véhicules européens de 2,5% à 10%.

🔥Réaction probable : l’UE pourrait hausser les droits de douane sur les produits américains (Boeing, produits agricoles)​

🇨🇦🇲🇽 Canada & Mexique : Ces deux pays sont fortement touchés par les nouvelles taxes sur l’acier et l’automobile. Selon JP Morgan, l’augmentation des tarifs va réduire les exportations canadiennes de 8% et mexicaines de 6%
🔥Réaction potentielle : Le Mexique pourrait renforcer ses relations commerciales avec la Chine pour compenser la perte du marché américain tandis que le Canada se tournerait vers l’Europe.

 

En conclusion, les nouvelles barrières commerciales mises en place en 2025 par les États-Unis ont des conséquences négatives à court et moyen terme sur la croissance, l’inflation et les échanges internationaux. Si elles affectent les entreprises étrangères et américaines qui produisent hors US, particulièrement dans l’automobile, l’acier, la technologie et l’agriculture, elles favorisent les entreprises de ces mêmes secteurs qui produisent aux US.

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« Le savoir gouvernera toujours l’ignorance ;

et un peuple qui entend se gouverner lui-même doit s’armer du pouvoir que confère le savoir. »

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James MADISON

né le 16 mars 1751

LETTRE HEBDOMADAIRE – 16/03/2025

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CETTE SEMAINE


 

Les décisions de taux de la Banque du Japon (BoJ), de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque d’Angleterre (BoE) dominent la semaine.

 

Dans le même temps, les bénéfices sont relativement rares, bien que l’assureur britannique Prudential, axé sur l’Asie, publie ses résultats.

 

Toutefois, les principaux moteurs de l’activité du marché devraient être les tarifs douaniers et leur impact sur les perspectives économiques mondiales, alors que les marchés s’efforcent d’évaluer l’approche de l’administration américaine en matière d’élaboration de politiques.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES







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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Le Plan « Bazooka » allemand


 

Le nouveau gouvernement allemand élu en 2025 a annoncé un plan de relance massif, qualifié de « bazooka » fiscal, visant à sortir l’économie de la stagnation et à répondre aux défis structurels. Ce plan repose sur des mesures budgétaires sans précédent pour l’Allemagne, marquant une rupture avec la tradition de stricte discipline budgétaire.

Les principales mesures économiques et fiscales comprennent :

1️⃣ Relance des dépenses de défense – Assouplissement du Frein à la dette pour la défense : toutes les dépenses de défense au-delà de 1 % du PIB seront exclues des limites d’endettement. Cela permet de financer une hausse des dépenses militaires jusqu’à 3 % du PIB (contre ~2,1 % actuellement) en empruntant, sans contrainte de plafond.
Une telle augmentation représente environ 40 Mds€ supplémentaires par an dédiés à la défense​.
2️⃣ Fonds spécial pour les infrastructures – Création d’un fonds d’investissement public de 500 Mds€ sur 10 ans (environ 50 Mds€ par an, soit ~1 % du PIB par an) pour moderniser les infrastructures du pays​. Ce fonds sera hors budget et exempté du frein à la dette, ce qui permet son financement par le déficit sans violer les règles actuelles​.
Environ 100 Mds€ de ce fonds sont fléchés vers les États régionaux (Länder)​.
3️⃣ Souplesse pour les budgets régionaux – Assouplissement de la règle d’équilibre budgétaire des Länder : les 16 États fédérés seront autorisés à enregistrer un déficit structurel jusqu’à 0,35 % du PIB chacun (soit ~15 Mds€ par an au total) au lieu d’être tenus à l’équilibre​.

 

📈 Impact sur la croissance économique

 

Différentes analyses anticipent un rebond sensible de la croissance allemande grâce au stimulus budgétaire. Ce rebond varie selon l’ampleur et la rapidité de la mise en œuvre​.

📌 Exécution rapide du plan : avec des dépenses additionnelles déployées rapidement, le PIB de l’Allemagne gagnerait +0,5 % à 0,6% en 2025 (au lieu d’une croissance nulle en l’absence de plan), +2,1 % en 2026 (vs ~0,9 % sans plan) et +2,4 % en 2027 (vs ~1,1 % baseline)​
📌 Exécution plus graduelle : le supplément de croissance resterait notable (+0,3 % en 2025, +1,8 % en 2026, +2,1 % en 2027 par rapport aux scénarios sans stimulus)​.

 

On peut également s’attendre à des effets d’entraînement positifs en Europe, les pays voisins étant incités à accroître eux aussi leur effort militaire et à bénéficier indirectement de la reprise allemande​.

 

📊 Conséquences sur la dette publique et le déficit budgétaire

 

📌  Le financement de ce plan « bazooka » est assumé par un recours accru à la dette publique. D’après Allianz, le déficit budgétaire allemand, qui était d’environ -2,1 % du PIB en 2024, augmenterait significativement pour atteindre -3  à -3,5 %  du PIB d’ici 2027 selon la rapidité d’excécution du plan.
📌  Le ratio de dette publique suivrait une trajectoire haussière mais toujours maîtrisable : en 2027 la dette passerait d’environ 66 % du PIB aujourd’hui à 66-68 % du PIB.
 

🪙 Réaction des marchés financiers :


La réaction des marchés financiers a été massive mais positive

📌La hausse des taux souverains allemands – inédite depuis des décennies – s’est faite dans l’ordre et sans panique, les investisseurs mondiaux intégrant l’idée d’une Allemagne plus dynamique, émettant davantage de dette de haute qualité​.

📌Les actifs risqués allemands (actions, euro) ont également bénéficié de ce changement de paradigme, signe que le plan du Chancelier a renforcé la confiance dans les perspectives économiques du pays.

 

🔎 Ce plan se concrétisera-t’il ?

 

Le nouveau parlement se réunira le 25 mars,  et les deux partis centristes ont donc moins de trois semaines pour faire passer leurs propositions.
Les principales propositions requièrent chacune le soutien d’une majorité des deux tiers à la fois dans l’ancien Bundestag – 489 députés sur 733 – et au Bundesrat.

 

Le chancelier Friedrich Merz peut souffler avec l’accord obtenu ce vendredi avec des députés écologistes qui acceptent de lever leur veto au plan
 

Après d’âpres négociations, les députés écologistes ont accepté, vendredi, de lever leur veto au plan. Le chancelier Friedrich Merz peut désormais compter sur la majorité des deux tiers nécessaire pour faire amender la constitution et assouplir les règles d’endettement du pays.

 

Toutefois, il reste encore quelques jours avant le vote, et l’Allemagne n’est pas à l’abris de revirements d’intentions de vote sur un sujet aussi « sacré » pour les rigoristes allemands.

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« Ne me parlez même pas de la défaite.

Je ne supporte pas d’y penser. »

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Bobby FISCHER

né le 9 mars 1943

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 09/03/2025

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CETTE SEMAINE


 

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES







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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Le Plan « ReArm Europe »


 

Mardi 4 mars, quelques heures après l’annonce de la suspension de l’aide américaine à l’Ukraine, Ursula von der Leyen, a présenté un plan pour une Europe « plus sûre et résiliente » afin de répondre aux défis sécuritaires auxquels est confronté le continent : 800 milliards d’euros pourront être mobilisés.

Quels sont les détails de ce plan et les impacts économiques ?

Est-il vraiment crédible ?

 

🔹 Objectifs du Plan ReArm Europe

1️⃣ Augmenter rapidement et durablement les dépenses de défense pour répondre aux menaces sécuritaires et soutenir l’Ukraine.
2️⃣ Favoriser les investissements communs et les achats groupés afin de réduire les coûts et améliorer l’interopérabilité des armées européennes.
3️⃣ Renforcer l’industrie de défense européenne en stimulant la production et la recherche militaire.
4️⃣ Créer des mécanismes financiers adaptés pour permettre aux États membres d’augmenter leurs dépenses sans compromettre leur stabilité budgétaire.

 

💶 Les Mécanismes Financiers du Plan

 

1️⃣ Assouplissement des règles budgétaires

📌 Activation de la clause dérogatoire du Pacte de Stabilité et de Croissance permettant aux États membres d’augmenter significativement leurs dépenses militaires sans tomber sous le coup de la procédure pour déficit excessif.
📌 Impact estimé : Si les États augmentent leur budget de défense de 1,5 % du PIB, cela pourrait dégager 650 milliards d’euros sur quatre ans.

2️⃣ Création d’un instrument de prêts pour la défense

📌 Un fonds de 150 milliards d’euros en prêts aux États membres pour financer des investissements stratégiques dans :

Défense aérienne et antimissile
Systèmes d’artillerie et de munitions
Drones et anti-drones
Cyberdéfense et mobilité militaire
📌 Objectif : Mutualiser la demande et encourager les achats groupés.

3️⃣ Mobilisation du budget européen

📌 Redirection des fonds européens vers les investissements militaires via :

Les programmes de politique de cohésion
Le soutien à l’innovation et aux infrastructures stratégiques
📌 Objectif : Optimiser les ressources existantes sans nécessiter de nouvelles contributions massives.

4️⃣ Stimulation de l’investissement privé

📌 Accélération de l’Union de l’épargne et de l’investissement pour encourager le financement privé dans les entreprises de défense.
📌 Implication de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour soutenir les projets stratégiques liés à la défense.

 

📊 Conséquences économiques : croissance et dette

 

1️⃣ Impact sur la croissance

✔ Effet multiplicateur économique : Une hausse des dépenses de défense peut stimuler la production industrielle, l’innovation technologique et l’emploi.
✔ Dynamisation du secteur de la défense : Renforcement des groupes comme Dassault, Airbus Defence, Rheinmetall, Leonardo, Thales, Nexter…
✔ Augmentation des capacités de production militaire pour réduire la dépendance aux États-Unis et répondre à la demande croissante liée à la guerre en Ukraine.

2️⃣ Impact sur la dette publique

❌ Risque de hausse des déficits : Si les États empruntent massivement pour financer la défense, cela pourrait alourdir la dette publique.
✅ Atténuation grâce à l’assouplissement budgétaire : L’activation de la clause du Pacte de Stabilité donne une marge de manœuvre budgétaire aux États.
✅ Recours au financement privé et à la BEI : Limite l’impact direct sur les finances publiques.

 

🔎 Ce plan est-il crédible ?

 

✅ Points positifs

✔ Mobilisation financière inédite pour la défense.
✔ Effet structurant sur l’industrie européenne : Meilleure coordination et compétitivité accrue face aux acteurs américains et chinois.
✔ Réduction de la dépendance aux États-Unis : Objectif d’une autonomie stratégique européenne.

❌ Risques et limites

⚠️ Coût budgétaire élevé : Une hausse massive des dépenses militaires pourrait générer des tensions budgétaires, surtout pour les États très endettés.
⚠️ Divergences entre États membres : Certains pays pourraient rechigner à s’endetter pour la défense.
⚠️ Délais de mise en œuvre : L’industrie de défense européenne doit encore accroître sa capacité de production.

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LES CHIFFRES DU MOIS

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Les indices boursiers

Résultat du mois de Février : un CAC 40 à 8111,63 points au 28/02/2025, soit une hausse de 2,14% sur le mois.

 

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La volatilité

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Les Fonds Vol Target

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Les indices Sponsorisés

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Indices sponsorisés géographiques

Parmi les indices sponsorisés géographiques, les valeurs sont en hausse avec une moyenne mensuelle des
performances de 0,16%.

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Indices sponsorisés « thématiques »

La catégorie des Indices sponsorisés « thématiques » affiche une performance moyenne mensuelle en hausse de 2,73%.

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Le résumé du mois

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La situation économique en Europe

En février 2025, l’économie européenne a montré une faible dynamique, avec une croissance quasi nulle et des signes de stagnation. L’inflation a diminué légèrement à 2,4 %, soutenue par la baisse des prix de l’énergie, en particulier en France, où les tarifs de l’électricité ont chuté de 15 %. Ce recul de l’inflation a renforcé les attentes d’une réduction des taux d’intérêt par la BCE, prévue pour son prochain conseil.

Cependant, les tensions commerciales mondiales, notamment la menace de nouveaux tarifs américains, et l’instabilité politique en France et en Allemagne continuent de peser sur l’économie. Les perspectives restent incertaines, bien que des réformes structurelles et des avancées dans des secteurs comme les technologies vertes et l’intelligence artificielle pourraient offrir des opportunités de croissance. La BCE pourrait abaisser son taux directeur à 2,5 %, afin de soutenir l’économie.

 

La situation économique aux Etats-Unis


En février 2025, l’économie américaine montre des signes de ralentissement, avec une contraction prévue de 1,5 % du PIB au premier trimestre. La consommation des ménages a reculé de 0,2 % en janvier, et la confiance des consommateurs a chuté à son plus bas niveau en huit mois.

L’inflation est remontée à 3 %, alimentée par les politiques protectionnistes de Donald Trump et la hausse des tarifs douaniers. Le déficit commercial a atteint un record de 153 milliards de dollars. Les entreprises, comme Walmart, expriment leurs inquiétudes face aux tensions commerciales. La Réserve fédérale adopte une approche prudente, retardant une possible baisse des taux. Dans ce contexte, les perspectives économiques restent incertaines, avec un risque de récession si la consommation et l’investissement ne se redressent pas.


La situation économique en Asie


En février 2025, la croissance économique en Asie a été contrastée. La Chine a enregistré une croissance de 4,8 %, en légère baisse par rapport aux 4,9 % de l’année précédente, affectée par la faiblesse persistante du marché immobilier et une perte de confiance chez les consommateurs et les investisseurs. En revanche, l’Inde a affiché une croissance robuste de 6,6 %, stimulée par une forte consommation privée et des investissements soutenus. L’Indonésie a également connu une performance solide, contribuant positivement à la dynamique régionale. Cependant, la Birmanie a continué de faire face à une grave crise économique, avec une contraction de -2,5 % en 2025, exacerbée par des conflits internes et une instabilité politique persistante. Dans l’ensemble, l’Asie de l’Est et le Pacifique ont maintenu une croissance résiliente, bien que légèrement inférieure aux niveaux d’avant la pandémie, avec des perspectives de 4,8 % en 2024 et une légère baisse à 4,4 % en 2025.

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L’équipe EAVEST

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Les indices ici évoqués sont purement systématiques, sans aucune contribution discrétionnaire d’aucunes parties.

Les règles des indices sont accessibles au public.

Sources : Refinitiv / Investeam / Les Echos


Avertissement de STOXX

STOXX et ses Concédants ne soutiennent, ne garantissent, ne vendent ni ne promeuvent en aucune façon les valeurs ou les titres financiers ou les options ou toute autre appellation technique basées sur les Indices et déclinent toute responsabilité liée au négoce des produits ou services basés sur les Indices.

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« Lorsque l’une des portes du bonheur se ferme, une autre s’ouvre ;

mais trop souvent, nous regardons si longtemps celle qui est fermée que nous ne voyons pas celle qui vient de s’ouvrir. »

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Alexander Graham BELL

 né le 3 mars 1847

 

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LETTRE HEBDOMADAIRE – 03/03/2025

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CETTE SEMAINE


 

Les salaires américains, les indices des directeurs d’achat (PMI) chinois et américains et une décision de la Banque centrale européenne (BCE) sont les principaux événements de la semaine, même si l’attention reste concentrée sur les droits de douane et l’adoption du budget américain par le Congrès. 

En France, les résultats annuels de Thales, Bouygues, AirFrance et Vivendi sont attendus, tandis que la saison des résultats américains touche à sa fin.

 


LES CHIFFRES ECONOMIQUES






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LES NEWS


 

 


LES PERFORMANCES


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LE GRAPHE DE LA SEMAINE


 



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A L’AFFICHE : Le Secteur Agro-alimentaire


 

Le marché agro-alimentaire mondial est l’un des plus importants au monde. En incluant l’ensemble de la chaîne alimentaire (de la production agricole à la distribution), il est estimé à environ 11 100 milliards de dollars en 2023​

soit près de 11 % du PIB mondial

Plus spécifiquement, le marché mondial des produits alimentaires et des boissons est évalué autour de 8 700 milliards USD en 2023, et devrait atteindre 9 080 milliards USD en 2024.

À plus long terme, la croissance se poursuivrait, et le marché pourrait approcher 15 000 milliards USD d’ici 2030 (soit une croissance annuelle moyenne d’environ 3 à 5 %).

Cette expansion s’explique par plusieurs facteurs de croissance majeurs :  

 Dynamique démographique et économique : La hausse de la population mondiale et surtout l’augmentation du niveau de vie dans les pays émergents stimulent la consommation alimentaire.
️ Urbanisation et nouveaux modes de vie : L’exode rural et la concentration urbaine modifient les habitudes alimentaires. En ville, les consommateurs recherchent davantage de produits prêts à consommer, de nourriture pratique et ont accès à une distribution moderne.
 Innovation et diversification de l’offre : L’industrie innove pour répondre aux nouvelles attentes. Le développement de nouveaux produits et de nouvelles catégories.

 Sensibilité accrue à l’alimentation : Les consommateurs portent de plus en plus d’attention à ce qu’ils mangent, ce qui crée des segments de marché en forte croissance.

 

Le secteur agro-alimentaire mondial est caractérisé par la présence de grands groupes multinationaux, même si le marché reste très fragmenté vu son ampleur. Ainsi, aucun acteur individuel ne détient plus de quelques pourcents de part de marché globale.

 Nestlé : le plus grand groupe agroalimentaire mondial,

 PepsiCo : 86,4 milliards USD de ventes annuelles​,

 JBS : leader mondial de la viande (bœuf, volaille),

 Anheuser-Busch InBev : numéro 1 mondial de la brasserie,

Cargill : le plus grand groupe privé du secteur,

 Lactalis : non côtée, leader mondial des produits laitiers.

Segmentation géographique :

 Asie-Pacifique – C’est la première région mondiale en termes de ventes agroalimentaires et compte environ 36 % des revenus mondiaux du secteur. La Chine à elle seule pèse environ 18 % du marché mondial (près de 1 700 milliards $)​.

 L’Amérique du Nord constitue un marché très mature et de grande taille. Les États-Unis sont le premier marché national au monde, avec environ 20 % du marché mondial à eux seuls (~1 800 milliards $).

 L’Europe constitue également un marché majeur, généralement considéré comme le 2ᵉ ou 3ᵉ marché mondial selon les critères, d’environ 3 000 milliards $soit environ un quart du marché global.

L’Amérique latine représente une part plus modeste du marché mondial (de l’ordre de 10-15 % des ventes globales en estimation)

 Moyen-Orient & Afrique – Cette zone géographique, très vaste et disparate, constitue la plus petite part du marché mondial en valeur, mais également celle à la plus forte croissance potentielle.

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