Jeudi 23 juillet 2020

Fret aérien : nouvel enjeu du ciel ?

Avant la crise liée au COVID-19, le fret aérien au sommet de sa capacité

En tant que première plateforme de fret aérien en Europe, Roissy dispose de 80 postes d’avions-cargos sur une zone équivalente à un terminal de 45 millions de passagers.+

Il faut le savoir, tout ce qui est cher prend l’avion : les pièces d’aéronautique, les téléphones portables neufs, les ordinateurs, les chevaux de course et, bien sûr, les accessoires de luxe, etc…

Ces dernières années, avec l’augmentation du trafic passagers et la multiplication des vols, le marché du fret aérien avait atteint le sommet de ses capacités. Pour exemple, chez Air France, cette activité représentait l’an dernier 800 millions de chiffre d’affaires…

L’arrêt quasi total du 15 mars au 15 avril des lignes commerciales transportant des passagers – qui emportaient dans leurs soutes près de 80% de l’ensemble du fret aérien – a immédiatement provoqué une très forte augmentation des prix sur les avions tout cargo vers lesquels s’est alors immédiatement portée la demande (notamment des masques venus de Chine).

Le COVID-19 a provoqué une très forte augmentation des prix sur les avions tout cargo

Dans cette optique, une cellule de pilotage de plan de transport aérien pour l’Europe a été mise en place, affrétant les avions nécessaires à la réouverture d’une vingtaine de routes majeures vers les USA, l’Asie, le Moyen-Orient, l’Afrique du sud et l’Amérique du sud.

Ces prises de position étaient stratégiques pour des compagnies en recherche de trésorerie, acculées par une crise mondiale inédite. Dans ce contexte, le prix au kilo transporté – entre 1,50 et 2,50 euros – a convaincu des dizaines de compagnies aériennes à faire voler leurs avions passagers avec du fret.

La tension sur les prix a donc été et reste très forte car l’offre toujours insuffisante, notamment face à la reprise des flux de l’e-commerce et de la high-tech.

Selon les dernières analyses, les vols passagers vont reprendre progressivement et les vols charter iront se repositionner sur d’autres destinations pour reprendre puis reconstituer les stocks dès que les surstocks accumulés ces derniers mois seront écoulés.

Au final, l’IATA estime que la pandémie du Covid-19 devrait générer USD 84 mds de pertes nettes cette année, puis USD 15 mds de pertes supplémentaires en 2021 pour les compagnies aériennes. Les 290 compagnies membres de l’association ont en effet été durement frappées par les fermetures de frontières décidées à l’échelle internationale pour freiner la propagation du virus. En comparaison, les compagnies aériennes avaient perdu USD 31 mds lors de « la grande crise financière » de 2008 et 2009…

Perspectives

Cette crise majeure porte les leaders du fret aérien vers de nouvelles perspectives.
Parmi eux on retrouve UPS, qui possède sa propre compagnie aérienne et dont le CA 2019 était de l’ordre de 74 milliards de dollars US. Mais également FedEx qui possède également sa propre flotte, et qui finalise actuellement sa nouvelle extension de plus de 25 000 m2 à Roissy CDG, plateforme qui devrait ainsi devenir le deuxième plus grand centre de fret de l’entreprise dans le monde et permettre la création de 200 à 400 postes.

Compte tenu de ces perspectives et de la limitation de l’accès aux soutes des avions passagers, les taux de fret devraient augmenter de 30%. L’activité devrait ainsi générer USD 110 mds de revenus en 2020, contre 102 en 2019 – ce qui représentera 26 % des revenus du secteur contre 12 % en 2019. Et l’activité devrait continuer à se développer en 2021 où l’IATA prévoit des revenus de USD 138 mds, en hausse de 25 % par rapport à 2020.

A défaut d’une reprise rapide des flux de passagers, les couloirs du fret aérien devraient eux prendre de plus en plus de place dans l’économie du ciel !

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