Mercredi 23 février 2022
L’inflation est-elle vouée à durer ?
Le Covid reflue, l’inflation afflue…
Alors que depuis les années 1990 et les débuts de la mondialisation, elle n’a cessé de décroître, la pandémie est venue changer la donne et faire flamber les prix. Augmentation de 41% du coût du gaz ou 21% celui du carburant, nombreux sont les exemples pour caractériser l’impact de l’inflation sur notre quotidien.
Dans ce contexte historique, personne n’est épargné et ces chiffres peuvent témoigner d’une inflation mondiale. En effet, Entre les mois de juillet et de novembre, l’inflation en France n’a cessé d’augmenter, passant de 1,5 % sur un an à 3,4 %. L’inflation totale en zone euro a battu un nouveau record à +5,1% en glissement annuel. Assez largement à cause des prix de l’énergie mais pas seulement. Tous les secteurs sont touchés du prix de l’énergie aux produits de première nécessité jusqu’aux produits électroniques.
– Aux états unis, la situation est tout aussi préoccupante avec un chiffre record : +7,5%. La situation Américaine est ainsi jugée « intolérable » par de nombreux économistes.
– En Russie, où Vladimir Poutine fait craindre la possible invasion de l’Ukraine, le pays est victime d’une importante tendance inflationniste, qui a atteint +8,7% entre janvier 2021 et janvier 2022.
– Enfin, chez la deuxième puissance mondiale, l’inflation reste plus modérée. Effectivement, en chine, les prix à la consommation ont augmenté de seulement 0,9%.
Quelles en sont les raisons ?
Il existe trois principales raisons qui peuvent expliquer une tendance inflationniste : l’inflation par la monnaie, par la demande ou par les coûts.
Actuellement, les ministres des Finances estiment que les taux d’inflation sont élevés dans de nombreux pays, en raison des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, d’inadéquations entre l’offre et la demande et de la hausse des prix de l’énergie.
Quelles en sont les conséquences ?
Au-delà de la baisse de pouvoir d’achat, la première conséquence est le creusement des inégalités. En effet, tous les agents économiques ne peuvent pas faire évoluer leurs revenus à la même vitesse que l’inflation. Celle-ci va être favorable aux emprunteurs et aux titulaires de revenus flexibles, mais elle pénalise les épargnants, les créanciers.
En France, cette période d’inflation rend l’avenir incertain et complique la croissance économique du pays. En effet, l’état qui tente par tous les moyens de rassurer et de contenir les prix de l’énergie, doit également faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire et du « quoi qu’il en coûte ».
Enfin, les marchés boursiers restent très vulnérables face aux intentions de la Fed et des autres banques centrales en matière monétaire. L’incertitude accrue sur les perspectives d’inflation implique que la Banque centrale européenne garde toutes ses options ouvertes, en particulier sur les futures hausses de taux d’intérêts.
L’augmentation de ce taux directeur va provoquer mécaniquement une hausse des taux d’intérêts pour les crédits – que ce soient les emprunts que font les états, les emprunts que font les sociétés ou les crédits des particuliers.
Cette hausse du taux de la BCE risque ainsi d’avoir un impact sur la consommation, principal moteur de la « croissance » en France, en ralentissant la demande pour rétablir un point d’équilibre avec l’offre et atteindre l’objectif des 2% d’inflation.
Également, le remboursement de la dette publique est rendu plus cher, et pour les entreprises, le crédit sera moins abondant et cela aura un effet mécanique sur l’investissement.
Outre l’impact des banques centrales dans le maintien de l’inflation, les gouvernements aussi s’investissent. En France, le « chèque inflation » de 100€ distribué par l’état permet en partie de protéger le pouvoir d’achat des français, réduire la pression sur les salaires et « in fine » réduire l’inflation. De plus, à l’heure de la présidentielle 2022, nous pouvons assister à une vague massive et dynamique de propositions visant à lutter contre l’inflation. Par ailleurs, tous les candidats s’accordent sur un point concernant l’inflation : la hausse des salaires moyens. Reste à savoir qui sortira vainqueur.
Pour conclure, avec la reprise de l’économie et de la consommation, la hausse des coûts de l’énergie, des matières premières et des transports, les répercussions sur les produits finis comme les vêtements semblent aujourd’hui incontournables. L’inflation est bel et bien installée. Ainsi, il en revient de nous poser la question de la durabilité de l’inflation, de ses conséquences financières et notre capacité à faire face à cette nouvelle « épidémie » alors que le monde sort à peine la crise du COVID-19.
Qu’en pensez-vous ? pourrions-nous « vivre » avec l’inflation comme nous devrions « vivre » avec le COVID-19 ?
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