Mercredi 22 avril 2020

Le déconfinement

 

 

Nouvelle intervention de Valérie Plagnol pour EAVEST !

 

 » Des deux scenarios que nous avions esquissés dans notre précédente chronique, le second et le plus rude s’est finalement concrétisé.

« Great Lockdown »

La pandémie du Covid-19 et les mesures de confinement prises depuis près d’un mois ont durement atteint l’économie mondiale. La reprise – encore modeste – qui s’amorce en Chine, n’y changera rien ; l’année 2020 connaîtra une récession d’une ampleur inégalée depuis la crise de 1929. Mais la comparaison en nombre ne vaut pas en fait, car le choc que nous connaissons et que le Fonds Monétaire International nomme « great lockdown », le grand enfermement, est d’une nature toute spécifique.

Ce n’est pas une guerre (destructrice de l’appareil industriel, mais mobilisatrice de soldats et de bras à l’arrière) ; ce n’est pas non plus une crise financière (même si celle-ci pourrait survenir en corollaire de l’assèchement des liquidités, de l’accroissement des défaillances et des défauts de crédits, si les banques centrales n’étaient pas massivement intervenues dès le début). La crise résulte de la propagation d’une épidémie combinée à des mesures générales d’arrêt de l’activité pour en réduire l’impact sur les populations et permettre aux systèmes de santé d’y faire face convenablement.

Cette mise sous cloche plus ou moins stricte de l’activité économique, au niveau de la planète, nous offre une perspective vertigineuse quant aux effets d’un arrêt brutal de l’activité humaine. A mi-chemin du confinement, s’esquisse d’ores et déjà un scénario économique qu’on peut retracer ici. Au-delà, pour les investisseurs et les épargnants, le moment est propice pour s’interroger sur la manière de faire face à un tel stress, et les opportunités qui peuvent se présenter pour l’avenir.

 

Premières constatations

Sur le plan économique, que constate-t-on ?

  • Le confinement strict ne peut être maintenu au-delà d’un délai de 8 semaines, tant sur le plan économique qu’humain.
  • Le paradoxe est que, mieux il a été respecté, moins la population est immunisée à la sortie du confinement. En France, le Comité Scientifique estime que seulement 10% à 15% de la population est immunisée naturellement, quand 50% à 60% devraient l’être pour espérer contenir sa propagation. Or la mise au point d’un remède, et a fortiori d’un vaccin, demandera plus de temps. Comment éviter ou limiter une nouvelle vague de contaminations qui submergerait des hôpitaux à peine soulagés de la précédente ?
  • Ceci implique la mise en œuvre de mesures de tests, la mise à disposition de matériels (masques, gants etc.), et l’organisation de procédures propres à maintenir les efforts de « distanciation sociale ». Le retour à la normale ne le sera donc pas tout à fait, en tout cas pas à très court terme.
  • Il convient néanmoins de s’y préparer. Cela implique des efforts logistiques propres à soulager le système de santé en priorité, et approvisionner la population en équipements nécessaires. Cela implique aussi un effort de coopération et de coordination entre pays, et notamment au sein de l’Union Européenne, sous l’égide de la Commission, afin de préparer et de synchroniser la reprise de l’activité et les échanges de marchandises.

Sur le plan économique, les dégâts causés par l’arrêt de l’activité sont cruellement perceptibles. Prenons garde de ne pas tuer l’économie pour éradiquer le virus. De plus, sa propagation dans les zones économiques aux systèmes de protection sociale et de santés défaillants (j’y inclus ici les Etats-Unis, comme l’Inde ou l’Afrique), menacent de provoquer des ruptures irréversibles.

Dans le cas de la France – et nous l’avons vu au niveau européen – nous pouvons mettre en avant :

  • L’existence préalable d’un système d’amortisseurs sociaux qui a permis de mettre en œuvre rapidement les mesures de soutien ciblées aux entreprises et aux ménages, portant principalement sur la prise en charge du chômage partiel et la compensation partielle d’activités.
  • Le déblocage massif de fonds et des garanties au profit des secteurs les plus menacés, soit en direct soit par le relais du système bancaire, afin de soulager les entreprises les plus menacées.
  • Les reports de charges fiscales et sociales auxquels se sont ajoutées des mesures d’allègement de charges d’exploitation par les grands investisseurs, et leur contribution à des fonds de soutien spécifiques (reports de loyers commerciaux, réduction des versements de polices d’assurance, constitutions de fonds d’aide spécifiques).

BCE et Fed inondent de cash les circuits de la finance

Le coût économique de ces mesures est gigantesque. Le Projet de Loi de Finance Rectificative (le deuxième en un mois) présenté au Parlement mi-avril, porte l’ensemble des dispositifs à plus de 100 milliards d’euros (hors garanties des prêts bancaires). Le défit public est estimé à 9% du PIB pour cette année, pour une contraction annuelle de 8%, un scénario qui suppose un retour à la normale de l’activité – et donc un rattrapage marqué – dès septembre.

Ces mesures ciblées et massives se retrouvent peu ou prou en Europe, aux Etats-Unis (mais on le voit avec un système de distribution plus défaillant) et au Japon. De son côté, la Commission Européenne a pris un certain nombre d’initiatives règlementaires pour adapter les règles communes à la situation présente, préserver les voies de communication entre pays pour les marchandises, initier un fonds d’urgence et de prêt avec la BEI (Banque Européenne d’Investissement).

En amont et à l’appui de ces dispositifs, les Banques Centrales du monde entier se sont mobilisées, à commencer par la Réserve Fédérale des Etats-Unis et la Banque Centrale Européenne. Après les ratés à l’amorçage, les mesures de mise à disposition des liquidités et de soutien au système financier ont consisté à « inonder » de cash les circuits de la finance.

Au total, sur le plan économique, nous pouvons nous demander si les mesures prises permettront effectivement d’effacer les effets de ce choc exogène, sans pour autant annuler l’impact d’un début de récession cyclique qui s’amorçait.

 

Fin des « 30 Glorieuses » de l’économie chinoise

La crise laissera des traces – augmentation du chômage, défaillances d’entreprises. Au plan mondial, elle marquera le terme des « 30 Glorieuses » de l’économie chinoise, atteinte par la nécessité de refonder son modèle de croissance. La crainte est que la récession n’entraine un repli marqué de l’investissement qui amoindrirait durablement notre potentiel de croissance. Le poids des dettes accumulées serait alors un obstacle à la reconfiguration de notre modèle de développement. La reprise imposera de faire des choix. Secteurs d’avenir ou filières déclassées ? Entreprises à potentiel ou zombies à repousser. Nous sommes probablement au début d’un nouveau cycle. Celui-ci combine la reprise conjoncturelle et le démarrage d’une nouvelle phase dite schumpetérienne du cycle de croissance, reposant sur l’adoption plus large des nouvelles technologies de l’information, le déploiement de l’intelligence artificielle et de la robotique. Elle sera aussi marquée par une certaine convergence des systèmes publics vers le financement et le renforcement de la santé et de systèmes de protection des individus, la prise en compte des risques sanitaires et climatiques. Mais elle sera aussi une ère de la dette sans dynamique de reconstruction.

Dans cette période, l’accès à la liquidité va rester une priorité pour de nombreux agents économiques. Mais comment garantir sa disponibilité et préserver son pouvoir d’achat en cas de remontée de l’inflation ? Après avoir vécu un « stress test » grandeur nature, quel prix accorder à la protection nécessaire en cas de nouveau choc d’ampleur, même moindre ?

Ce sont des questions que l’on peut d’ores et déjà se poser, et pour lesquelles des solutions d’investissement restent à considérer. »

 

Valérie Plagnol

Achevé de rédiger le 17 avril 2020

 

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Propositions

A partir de cette intervention, nous proposons 2 solutions d’investissement de type Autocall avec des sous-jacents actions Europe + US.

Le 1er sous-jacent est le iSTOXX® Transatlantic 100 EWD est un indice équipondéré et composé des 70 plus grandes capitalisations boursières de la zone euro dans l’indice STOXX Europe 600® et des 30 plus grandes capitalisation boursières libellées en Euros de
l’indice STOXX North America 600®.

Et le second est le Euronext® CDP Environnement World EWD 5% : il est composé de 40 entreprises : 20 entreprises de la zone US + Canada et 20 entreprises de la zone européennes parmi les 200 plus grandes capitalisations boursières de la zone US + Canada et les 200 plus grandes capitalisations boursières de la zone européenne.

Ces 2 indices permettent ainsi de bénéficier du potentiel des actions européennes et américaines

 

Comme vous pouvez le voir, ces rendements à 2 chiffres sont assez attractifs :

 

 

 

 

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L’équipe EAVEST

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