Mardi 02 février 2021

Make China great again !

A peine élu, Joe Biden a annoncé qu’il ne comptait pas revenir pour le moment sur les termes de l’accord signé par son prédécesseur avec la Chine.

Il est établi qu’à ce moment critique où le monde est aux prises avec une crise sanitaire mondiale – dont les retombées économiques se font et se feront durement sentir – il est plutôt de bon augure de ménager les relations sino-américaines, voire que chacun revoit sérieusement sa copie !

Durant son mandat, l’administration Trump aura fait de son mieux pour anéantir les relations bilatérales des deux plus grandes puissances du monde. Il était donc temps qu’une nouvelle équipe vole au secours de ces dernières pour tenter de désamorcer les tensions – même si une baisse des droits de douanes n’est pas encore à l’ordre du jour…

La nouvelle donne

Partout à travers le monde, le volume des investissements s’effondre – partout sauf en Chine et en Inde. En effet, ces deux pays ont enregistré une hausse des investissements étrangers sur leurs territoires respectifs en 2020. Et ce sont surtout les industries de haute technologie et le secteur des produits pharmaceutiques qui ont attiré les fonds.

Parallèlement à cela, de nombreuses sociétés se sont positionnées pour profiter des liquidités abondantes, de valorisations élevées et / ou prendre leur distance avec Wall Street.

De fait, les actions technologiques se sont envolées à la Bourse de Hong Kong, tirées notamment par l’action Tencent.
La tech Chinoise se rue donc en Bourse et certains leaders cherchent là-même à lever des fonds pour financer leur expansion sur d’autres marchés asiatiques.

Et avec le projet de loi voté par le Congrès Américain en décembre dernier bloquant l’accès à la Bourse américaine pour les entreprises chinoises peu transparentes sur leurs audits financiers – puis les annonces de la Bourse de New York sur son intention de retirer de la cote les trois géants chinois des télécoms (China Mobile, China Telecom et China Unicom) – la place de Hong-Kong profite maintenant d’une situation propice à son évolution.

Pour preuve, les Bourses de Chine continentale (Shanghai et Shenzhen) et de Hong Kong ont connu en 2020 leur meilleure année depuis dix ans en termes d’introduction en Bourse, levant au total 119 milliards de dollars, soit environ 45 % du total mondial.

Les autorités de Pékin – qui cherchaient depuis longtemps à garder en Chine ses pépites technologiques – se réjouissent de cette opportunité.

L’inévitable compromis

Le deal commercial Chine – US – qui était déjà jugé totalement irréaliste avant même que la pandémie ne vienne pénaliser fortement les flux commerciaux – n’a bien entendu pas tenu ses promesses.

Cependant, l’administration de Biden devrait revoir la qualité de ses relations avec la Chine.

Historiquement, les deux parties avaient décidé dans les années 1970 de reconnaître et de respecter leurs systèmes politiques et sociaux respectifs, et, malgré leurs différences, elles avaient adopté une attitude faite de compréhension mutuelle et cherché à élargir leur terrain d’entente – que ce soit sur la scène politique ou économique.

Il est indéniable que la coopération mutuellement avantageuse au fil des ans a véritablement servi leurs intérêts et ceux de leurs peuples – et même s’il n’est pas aisé de gérer les enjeux de la concurrence, la responsabilité et les intérêts nombreux de part et d’autre appellent à la restauration d’une collaboration serrée.

Face à cette pandémie dévastatrice de la Covid-19 (et des potentiels coronavirus qui pourraient voir le jour dans les temps à venir), aux terribles difficultés économiques au niveau international, et à l’aggravation du changement climatique, les deux plus grandes économies du monde ont aujourd’hui – plus que jamais – tout intérêt à se remettre en rang face à l’avenir !

Propositions


Pour en savoir plus sur ce type de produit rendez-vous sur la base produit Eavest en cliquant ici 

L’équipe EAVEST

  • Partager cet article