Jeudi 27 mai 2021

Flambée des matières premières : nécessaire hausse des prix ou inflation ?

La crainte d’une crise alimentaire ?

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Tous les ingrédients sont réunis pour alimenter cette théorie : depuis quelques semaines, les matières premières agricoles s’envolent sur les marchés alors que les revenus des ménages s’effondrent. Pour exemple à Paris, la tonne de blé s’échange contre 227 euros et l’huile de palme n’a jamais été aussi chère depuis les années 1990…

La hausse des cours se ressent déjà sur le porte-monnaie des consommateurs. La vigilance est d’autant plus grande que la situation actuelle présente des ressemblances inquiétantes avec la très grave crise alimentaire de 2007-2008.
Les ménages les plus pauvres sont les premières victimes – y compris dans les pays développés – puisqu’ils consacrent une large part de leur budget à l’alimentation, puis les pays dépendants des importations.

Pas de catastrophisme cependant car il existe des leviers :
– récupérer en partie les 30 % du maïs américain qui est transformé en éthanol.
– puiser dans les stocks de blé en Inde
– le riz reste produit en quantité suffisante et sert d’ailleurs de denrée de base pour près de 3 milliards d’individus dans le monde – notamment dans les pays pauvres.

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Du côté des matières premières industrielles ?


Les autorités chinoises cherchent en effet à limiter la flambée des cours des matières premières – les principaux marchés étant d’ailleurs dominés par les investisseurs particuliers qui alimentent, c’est un fait, la spéculation et la volatilité des prix.

Car non seulement elle renchérit les coûts de production, menace la croissance potentielle de la Chine, mais également détériore le pouvoir d’achat des citoyens chinois en alimentant une inflation galopante. Le contrôle des prix des matériaux – et avant tout des métaux – est donc une priorité absolue pour les autorités chinoises.
Comme souvent en Chine quand la volatilité des prix s’emballe, le gouvernement se tourne d’abord vers les marchés financiers – en l’occurrence ceux de matières premières.

Son objectif majeur consiste donc d’abord à calmer la spéculation – en punissant toute violation des règles de trading sur le minerai de fer et en rétrécissant les limites quotidiennes de variations maximales de prix. Enfin, des exigences en matière de marges réglementaires ont été renforcées, une réserve de capital pour absorber des pertes potentielles.

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Le fret maritime confirme la tendance


Largement dopé par l’envolée des matières premières, le Baltic Dry Index a atteint son plus haut niveau depuis 2010. En février dernier, le prix du transport maritime de matières premières en vrac avait plongé, il s’était même enfoncé en territoire négatif sur certains types de bateaux.

Il a maintenant repris des couleurs, les prix affichant même des niveaux jamais vus depuis 11 ans sur fond de reprise économique et de plans de relance massifs. Le Baltic Dry Index, qui donne une indication des coûts du fret de matières premières – minerais, charbon ou grains – sur une vingtaine de routes maritimes dans le monde, est d’ailleurs remonté à 3.240 points, son plus haut niveau depuis 2010.

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Le débat trouble sur l’inflation


La poussée actuelle des prix dans le monde annonce-t-elle une reprise de l’inflation ou n’est-elle que provisoire ? Les marchés auraient tendance à croire au scénario catastrophique, alors que les économistes optent plutôt pour un rapide retour à la normale – sous la poussée des forces déflationnistes, intactes.

Saurons-nous faire la distinction entre hausse de prix et inflation ? Une hausse des prix, des salaires et même des taux d’intérêt est, dans une certaine mesure, une remise à niveau qui peut être nécessaires C’est le cas aujourd’hui après la crise Covid-19.
Nous semblons être dans cette configuration, car l’inflation est une toute autre chose : un enchaînement des hausses – l’une appelant l’autre – les salaires s’indexant sur les prix, les prix remontant d’un cran, etc. dans une spirale incontrôlée.

Qui a raison ?
Sur le fond, les banques centrales et leurs économistes.
Les prix vont connaître un pic, les salaires augmenter et ces tensions vont sans aucun doute faire naître de la nervosité et de la volatilité. Après la surprise de la crise Covid, il est normal que la reprise soit forte et que des ajustements de prix s’en suivent.

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Bonne lecture et à bientôt !


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L’équipe EAVEST

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